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Dépression et sentiment
de culpabilité, tout est lié
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Cerveau

Des chercheurs constatent chez d'anciens dépressifs une rupture de communication entre deux régions du cerveau associées à la culpabilité.

Vous avez toujours l'impression d'être le plus nul ? Ne vous flagellez plus pour cela, ce n'est pas complètement de votre faute. C'est en tout cas ce que révèlent des neuroscientifiques anglais qui montrent que des personnes sujettes à la dépression peuvent en effet avoir du mal à organiser les informations liées au sentiment de culpabilité.

Sigmund Freud avait déjà démontré que le sentiment de culpabilité était un symptôme courant de la dépression. Aujourd'hui, des chercheurs de l'Université de Manchester au Royaume-Uni mettent en avant les raisons : ce sentiment serait en fait lié à une rupture de communication entre deux régions du cerveau, associées justement à la culpabilité, chez les personnes ayant souffert d'une dépression.

Le chercheur en neuroscience qui a mené l'étude, Roland Zahn, explique que "si les zones du cerveau ne communiquent pas bien, cela pourrait expliquer pourquoi les gens ont tendance à toujours porter le blâme pour tout, sans être en mesure de rattacher le tout aux détails importants".

Comment les scientifiques en sont-ils arrivés à ces constatations ? Zahn et ses collègues ont en fait concentré leurs recherches sur le cortex cingulaire et sa région adjacente, liée aux sentiments de culpabilité. De précédentes études avaient montré des anomalies dans cette région chez les dépressifs. Or cette région est censée communiquer avec le lobe temporal, actif lorsqu'une personne à des pensées liées aux questions de moralité.

Les neuroscientifiques ont alors fait plusieurs tests (scanners) sur le cerveau de 25 personnes ayant souffert de dépression mais ne présentant plus de symptômes depuis au moins une année. En "comparant" ces cerveaux avec ceux de sujets n'ayant jamais été dépressifs, les chercheurs se sont rendu compte que les deux zones du cerveau sur lesquelles ils s'étaient focalisés fonctionnaient de manière complètement différente. Chez les cerveaux des personnes ayant souffert d'une dépression, il y avait une rupture entre les deux zones.

Les chercheurs ne savent pas si la dépression provoque directement cette rupture de communication. Zahn a toutefois rappelé que la communication entre ces deux zones du cerveau était influencée par l'apprentissage. Il y a donc de l'espoir pour les dépressifs : un jour peut-être, ils ne se flagelleront plus.

Lu sur Discovery News

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