Démission de Julien Bayou : Sandrine Rousseau « ne regrette absolument pas » d’avoir révélé les signalements<!-- --> | Atlantico.fr
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Sandrine Rousseau « ne regrette absolument pas » d’avoir révélé les signalements liés à Julien Bayou.
Sandrine Rousseau « ne regrette absolument pas » d’avoir révélé les signalements liés à Julien Bayou.
©STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Libération de la parole

Interrogée sur France 3 ce dimanche, Sandrine Rousseau a assuré ne rien regretter concernant les révélations qu'elle a faites sur des signalements de violences psychologiques à l'encontre de Julien Bayou.

Sandrine Rousseau est sous le feu des critiques après avoir révélé il y a quelques semaines que le secrétaire général du parti écologiste, Julien Bayou, faisait l'objet de signalements notamment pour des violences psychologiques contre son ex-compagne. Depuis Julien Bayou a démissionné de son poste de secrétaire national d'EELV, tout en gardant son siège de député.

Sandrine Rousseau a défendu son rôle dans l'affaire qui a conduit à la démission de Julien Bayou, sur le plateau de « Dimanche en politique » sur France 3, dimanche 2 octobre :

« Je ne regrette absolument rien et vous ne me ferez rien regretter ».

En septembre, sa réponse (sur le plateau de C à vous) à une question sur le signalement reçu par son parti avait contribué à rendre publiques les accusations portées par une ex-compagne du secrétaire générale d'EELV. Sandrine Rousseau avait évoqué des comportements « de nature à briser la santé morale des femmes ».

Interrogée sur France 3 sur le fait d'évoquer ces accusations malgré l'absence de plainte visant Julien Bayou :

« J'ai répondu en tant que citoyenne, dans un moment où il fallait de la transparence. Pour protéger ce combat, il faut qu'il y ait des personnes qu'on ne peut pas accuser d'être partisanes ou déloyales à la cause des femmes, même quand ça les dessert ».

A la veille de la rentrée parlementaire, Sandrine Rousseau assure pour autant n'avoir « aucun problème à ce qu'il soit assis sur les bancs de l'Assemblée » tant que la cellule contre les violences sexuelles et sexistes du parti n'a pas rendu ses conclusions.

Julien Bayou a démissionné du poste de secrétaire général du parti et de président du groupe écologiste à l'Assemblée, mais pas de son siège de député.

Lors de son entretien sur France 3 ce dimanche, Sandrine Rousseau a critiqué un article de Libération qui évoquait une « mise sous surveillance » du patron du parti par une militante et des ex-compagnes.

L'ex-candidate à la primaire écologiste a par ailleurs défendu la militante et les ex-compagnes de Julie Bayou dont Libération révélait vendredi qu'elles avaient interrogé d'autres anciennes relations du patron d'EELV, et créé un canal de discussions pour évoquer son comportement :

« Ça n'a rien à voir avec une « mise sous surveillance ». L'article de Libération est problématique sur le fond. On parle de mise sous surveillance alors que des femmes se sont parlées entre elles pour se protéger. (…) Les femmes se parlent depuis la nuit des temps des hommes qui peuvent les mettre en danger, et c'est très bien parce que ça en a protégé plus d'une ».

Selon Libération, Julien Bayou vivait depuis trois ans sous la pression d'un collectif féministe informel qui lui reprochait sa conduite et enquêtait sur ses relations avec les femmes. La cellule interne d'EELV s'était auto-saisie d'une enquête sur Julien Bayou en juillet après un courriel de son ex-compagne, dont il s'est séparé en novembre 2021.

Cet article de Libération avait provoqué de vives réactions, y compris chez les écologistes. Selon Eva Joly, « ces agissements hors de tout cadre desservent la cause qu'ils sont censés faire avancer et sont dangereux pour celles-là mêmes qu'on prétend protéger ».

Sur les critiques venant de son parti, Sandrine Rousseau a tenu à se défendre :

« Quoi que je fasse ça peut se retourner contre moi. Ma situation personnelle n’est pas importante. Si je dois quitter la politique parce que j’ai défendu des femmes, ce sera un honneur ».

France Info

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