Commémoration de la catastrophe de Fukushima : un bilan très lourd 5 ans après le drame <!-- --> | Atlantico.fr
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Selon les ONG, 1 700 cas de cancers mortels sont directement liés à la catastrophe et 10 000 cas de cancer sont attendus dans les années à venir.
Selon les ONG, 1 700 cas de cancers mortels sont directement liés à la catastrophe et 10 000 cas de cancer sont attendus dans les années à venir.
©Reuters

Hommage

Le peuple japonais a rendu hommage aux 20 000 victimes de la catastrophe ce vendredi. Dans la région de Fukushima, 100 000 personnes attendent toujours de retrouver leur logement.

Une bien triste commémoration pour le pays du Soleil-Levant. Il y a cinq ans – le 11 mars 2011 – la côte est du Japon était frappée par un puissant séisme de magnitude 9 dont l'épicentre était situé au large des côtes de l'île de Honshu. Au séisme succède le tsunami qui déferle sur 600 kilomètres de côtes avec parfois des vagues atteignant 30 mètres de haut. Le raz-de-marée pénètre parfois jusqu'à 5 kilomètres dans les terres et touche la centrale nucléaire de Fukushima dont un des réacteurs explose.

Plus de 20 000 personnes ont trouvé la mort pendant et après cette funeste journée. 18 500 ont été tué par le tsunami, 3 000 sont décédés à la suite de la catastrophe. Pour leur rendre hommage, une minute de silence a été observée à 14h46 (5h46 GMT) au Japon. A Tokyo, le couple impérial et le Premier ministre Shinzo Abe ont partagé ce moment avec leurs compatriotes de l’archipel.

Aujourd'hui, la centrale nucléaire de Fukushima est toujours au centre de l'attention. Depuis mars 2011, 46 490 ont travaillé pour rétablir le contrôle de la situation. D'après Tepco, le producteur d’électricité qui exploite la centrale, 174 ouvriers ont été exposés à hauteur de plus de 100 millisieverts (msV), la limite quinquennale des travailleurs du nucléaire, et 9 624 ont reçu plus de 20 msV. Quelque 7 000 à 8000 personnes travaillent quotidiennement pour essayer d’améliorer la situation à Fukushima. La réduction progressive de la radioactivité a rendu les conditions de travail plus supportables et permis notamment la construction de salles de repos. De nombreux robots ont également été mobilisés pour participer au démantèlement de la centrale et résorber cette catastrophe humanitaire et écologique digne de Tchernobyl. Les machines ont pour rôle d'accéder à des zones qui sont trop dangereuses pour l'homme.

En ce jour d'anniversaire, le bilan est lourd. Selon les ONG, 1 700 cas de cancers mortels sont directement liés à la catastrophe et 10 000 cas de cancer sont attendus dans les années à venir. De plus, 25 000 personnes auraient été exposées à des doses de radiations comportant des risques importants pour la santé. Sur 470 000 Japonais déplacés après le tsunami, 180 000 n'ont toujours pas accès à leur logement, 100 000 rien que dans la région de Fukushima. Le démantèlement de la centrale s'avère très long et coûteux : il devrait durer au moins 40 ans et coûter plus de 100 milliards d'euros.

Lu sur BuzzFeed

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