Bébé royal : la presse britannique titre fort

Enfin de la matière pour noircir les colonnes ! Tous les médias d’Outre-Manche commençaient à s’impatienter et "remplir" les pages devenait tache peu aisée. Ce mardi 23 juillet, C’est à l’unanimité que la presse titre sur la naissance royale du garçon de la princesse Kate et du prince William.

Le Quotidien The Sun a modifié son nom l’espace de 24 heures en "The Son" (le fils). Déjà à fort tirage en temps d’actualité normale, ses ventes devraient aujourd’hui exploser. Bien évidemment, les éditions spéciales sont légion.  Le Daily Telegraph, le Daily Star et le Daily Express barrent leur Une d'un imposant "It's a boy" (c'est un garçon), avec une photo de la jeune maman.

The Times indique que le Royaume-Uni et le Commonwealth "vont se réjouir avec fierté et joie" de la naissance. Le quotidien en profite au passage pour prodiguer comme d’autres journaux ses conseils au futur héritier de la couronne. "Notre monarchie est ce que nous avons en commun et ce qui nous distingue d'autres pays moins chanceux dans leurs traditions et moins à l'aise avec leur histoire. C'est pourquoi ceci est un événement national", estime The Times dans son éditorial. "Notre affection pour la monarchie n'est pas inconditionnelle, mais si elle est récompensée avec de la fierté, le devoir et une touche d'humour, elle est quasiment sans limite(...)L'enfant aura beaucoup à apprendre de son arrière-grand-mère (la reine), mais rien de plus essentiel que la manière de faire perdurer ce contrat implicite".

Si tous les journaux s’enflamment donc pour cette naissance royale, seul The Guardian, quotidien classé au centre gauche, exprime un peu plus de retenue. Le titre est assez explicite : "A birth, a boy, a prince, a king" (Une naissance, un garçon, un prince, un roi). Ou comment, par le simple fait d’une naissance, être "au-dessus" des autres citoyens. Son éditorial est donc mesuré : "Félicitations et tous nos vœux. Un nouveau bébé est quelque chose de merveilleux. Mais son étoile n'est pas si bonne. Bébé Cambridge ne devrait pas hériter du trône avant au moins 50 ans. Même si les règnes de son père et de son grand-père sont exemplaires, même si son propre comportement s'avère impeccable, le Royaume-Uni en 2065 sera-t-il un État qui a à sa tête un individu dont la place a été décidée par la naissance?" Bonnes ventes à tous !