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Attentats de Paris : la commission d'enquête affirme que la France n'était pas prête
©Reuters

Conclusions

Huit mois après les attentats de Paris, la commission d'enquête du parlement a rendu public ses conclusions mardi 5 juillet. Elle considère que l'attaque n'aurait pas pu être évitée.

Pas de "gros ratés" dans la prévision des attentats survenus à Paris en novembre 2015 : c'est ce que considère la commission d'enquête parlementaire. Les attaques du Bataclan et du Stade de France ont bien pris la France au dépourvu, celle-ci n'étant "pas prête" selon le rapport.

Les conclusions du rapport montrent que le Bataclan avait déjà été menacé, et ce depuis 2009, et à plusieurs reprises en 2015. Mais le rapporteur de la commission, le député socialiste Sébastien Pietrasanta, ne considère pas que le renseignement soit en cause : "contrecarrer les attaques aurait supposé que les magistrats instructeurs et les agents des services de renseignement aient gardé, personnellement, en mémoire toutes les cibles mentionnées par les terroristes lors de leurs auditions".

Si l'intervention des forces de l'ordre est considérée comme "rapide et efficace", la commission propose la "fusion des trois forces d'élites" que sont le GIGN, le Raid et la BRI. Quant au déploiement sanitaire, il est jugé bon, même si la commission présidée par Georges Fenech propose la mise en place de "colonnes d'extraction" pour les secours, qui ont pris du temps a arriver sur place à cause du périmètre de sécurité. 

La proposition la plus importante de cette commission est la création d'une sorte de Centre national antiterroriste, l'agence américaine créée après le 11 septembre 2001. "Face au défi du terrorisme international, il faut des ambitions beaucoup plus élevées que ce qu'a mis en œuvre jusqu'à maintenant le ministère de l'Intérieur en termes de renseignement et créer une agence nationale de lutte contre le terrorisme" a déclaré Georges Fenech. 

La plus grande faiblesse semble être celle du renseignement pénitentiaire. "Tout est à faire" en la matière a déclaré le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas. Cette considération vient après qu'on a appris que Amédy Coulibaly avait fait de nombreux séjours en prison. Sa radicalisation était connue, mais nulle surveillance n'était prévue. 

L'état d'urgence, enfin, est considéré comme peu effectif, du moins sur la durée. "L'état d'urgence a eu un effet mais il semble s'être rapidement amenuisé. Et dix-huit mois après le début de l'opération Sentinelle, alors que cette contribution qui a été jusqu'à 10.000 hommes est encore aujourd'hui de 6.000 à 7.000 soldats, je m'interroge sur la valeur ajoutée réelle dans la sécurisation du territoire national", a déclaré Sébastien Pietrasanta.

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