Poutine dans les pas de Staline : des purges sont à venir<!-- --> | Atlantico.fr
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Des tasses décorées d'images du président russe Vladimir Poutine et du dirigeant soviétique Joseph Staline sont en vente dans une boutique à Moscou, le 11 mars 2020.
Des tasses décorées d'images du président russe Vladimir Poutine et du dirigeant soviétique Joseph Staline sont en vente dans une boutique à Moscou, le 11 mars 2020.
©Dimitar DILKOFF / AFP

Retour au temps de la terreur

Le discours d’un homme aux abois.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La voix était métallique, saccadée et brutale. Et les mots sont tombés comme un couperet. Le chef du Kremlin a dénoncé les « traîtres », ceux qui sont, selon lui, des agents stipendiés de l’Occident. 

Et il a appelé de ses vœux une « purification » nécessaire. Purification par la guerre en Ukraine, purification en Russie contre les « traîtres ». Du temps quand régnait Staline, un vocabulaire voisin était utilisé pour dénoncer « les laquais de l’impérialisme ». Ils étaient qualifiés de « vipères lubriques », de « hyènes » et de « chacals ». Poutine ne va pas jusque-là. Mais à écouter son allocution ou la rage dominait, on comprend que ces mots brûlaient ses lèvres. 

La dénonciation de l’ennemi intérieur est une grande spécialité des régimes totalitaires. Il s’agit de faire croire à une population lobotomisée par la propagande qu’un gigantesque complot international est en cours pour détruire ou le IIIe Reich ou la patrie du socialisme. 

L’ennemi, les démocraties, l’Occident étant hors d’atteinte, il faut trouver sur place des hommes à sacrifier. Agents, espions… Contre eux Joseph Vissarionovitch Poutine, ou si on préfère Vladimir Staline, réclame châtiment. 

Dans son discours, on peut déceler une forme de paranoïa mégalomaniaque puisqu’il parle de « complots ». Comment qualifier autrement l’appel à dénoncer les « traîtres » qu’il a lancé aux Russes ? Verra-t-on naître là-bas des assemblées populaires qui fustigeront les « ennemis du peuple » ? Ce discours est celui d’un homme rendu fou par la peur. Le sol de l’Ukraine se dérobe sous ses pieds car son armée piétine face à la résistance héroïque des Ukrainiens. En Russie, la police du camarade Poutine sera sans doute plus efficace…

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