Valérie Pécresse veut supprimer le droit du sol ! Mais quand même pas partout…<!-- --> | Atlantico.fr
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La présidente du conseil régional d'Ile-de-France et candidate à l'élection présidentielle, Valérie Pecresse, fait un geste lors d'une conférence de presse pour présenter son programme sur la sécurité à Paris, le 24 mars 2022.
La présidente du conseil régional d'Ile-de-France et candidate à l'élection présidentielle, Valérie Pecresse, fait un geste lors d'une conférence de presse pour présenter son programme sur la sécurité à Paris, le 24 mars 2022.
©ALAIN JOCARD / AFP

Courageuse mais pas téméraire

La candidate LR veut procéder avec parcimonie.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le droit du sol postule que tout enfant né sur notre territoire devient par automatisme français. Des millions d’enfants d’étrangers en ont profité, y compris l’auteur de ces lignes. Pas question donc de critiquer cette loi alors que son abolition est réclamée par l’extrême droite. Valérie Pécresse entend se présenter comme la candidate d’une droite modérée et républicaine. En tant que telle, elle avance prudemment sur une ligne de crête périlleuse.

Elle a donc annoncé qu’élue présidente, elle supprimerait le droit du sol à Mayotte et en Guyane. Là-bas en effet on se plaint d’une invasion étrangère. A Mayotte, des immigrés clandestins arrivent par milliers des Comores voisines. Et en Guyane, on ne compte plus les arrivants qui affluent du Surinam et du Brésil.

C’est, on veut bien l’admettre, une situation particulière. Mais Mayotte et la Guyane sont des départements français soumis à la loi commune et donc au droit du sol. Pour modifier cette réalité, il faudrait toucher à la Constitution.

On ignore comment Valérie Pécresse compte s’y prendre. Sa proposition, qui partait sans doute d’un bon sentiment (grappiller quelques voix Outre-mer) est tout simplement inapplicable. Au point où elle en est, elle pourrait peut-être s’inspirer de la « remigration » chère à Eric Zemmour ?

Rappelons que Valérie Pécresse est présidente de la région Ile-de-France. Il n’a pas dû lui échapper que c’est une région où le droit du sol pose de vrais problèmes ? Pourquoi est-elle allée s’aventurer si loin, à Mayotte et en Guyane, alors qu’elle avait tout ce qu’il faut à domicile ?

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