Un rapport de l'UE ouvre la voie à une réintégration de la Grande-Bretagne dans le bloc<!-- --> | Atlantico.fr
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La publication de la proposition a coïncidé avec la rencontre du leader travailliste Sir Keir Starmer avec Emmanuel Macron à Paris.
La publication de la proposition a coïncidé avec la rencontre du leader travailliste Sir Keir Starmer avec Emmanuel Macron à Paris.
©Minas Panagiotakis / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Retournement possible ?

Les "membres associés" peuvent participer au marché unique sans y adhérer pleinement.

Michael Curzon

Michael Curzon

Michael Curzon est un rédacteur d'actualités pour The European Conservative, basé dans les Midlands en Angleterre. Il est également rédacteur en chef de Bournbrook Magazine, qu'il a fondé en 2019, et a précédemment écrit pour l'Express Online de Londres. Son compte Twitter est @MichaelWCurzon.

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Bruxelles n'en a pas fini avec la Grande-Bretagne. Un nouveau plan franco-allemand prévoit que l'UE, en constante expansion, accepte des "membres associés", et les fonctionnaires considèrent certainement le Royaume-Uni comme faisant partie de cette liste.

La publication de la proposition a coïncidé avec la rencontre du leader travailliste Sir Keir Starmer avec Emmanuel Macron à Paris. Une source diplomatique bruxelloise a été citée plus tard dans le Times, affirmant que le plan "avait été conçu pour plaire à un futur gouvernement travailliste". Non pas que Sir Keir ait besoin d'être persuadé. Il s'est déjà engagé à resserrer les liens avec Bruxelles s'il remporte les prochaines élections et a élaboré un plan visant à mettre un terme aux traversées illégales de la Manche, qui repose entièrement sur la coopération avec l'UE. Par ailleurs, le gouvernement de Rishi Sunak n'aura guère besoin d'être encouragé s'il reste au pouvoir, étant donné son incapacité à repérer un accord raté.

Les "membres associés" de l'UE devraient contribuer au budget annuel de l'Union et être régis par la Cour de justice de l'Union européenne (qui a suscité tant de controverses lors des précédents accords de Brexit). La Grande-Bretagne, si elle rejoignait cet échelon, "participerait" également au marché unique sans y adhérer pleinement. Le document décrivant le plan explique :

Les membres associés ne seraient pas liés à une "union toujours plus étroite"... Le domaine central de participation serait le marché unique... Les pays adhéreraient par leur propre volonté politique, soit parce qu'ils se retirent de l'UE, soit parce qu'ils n'ont pas l'intention d'y adhérer en premier lieu.

Selon Ben Habib, homme d'affaires et ancien député européen du parti du Brexit, les détails n'ont rien à voir avec la question ; le Brexit, selon lui, semble voué à disparaître d'une manière ou d'une autre. M. Habib a déclaré à The European Conservative :

En 2019, Keir Starmer a promis que le Labour, s'il était élu, négocierait un excellent accord commercial avec l'UE, le soumettrait à un référendum avec le choix de rester, puis ferait campagne pour le maintien. Outre le fait qu'il s'agissait d'une idée idiote, cela révélait son engagement total à ramener le Royaume-Uni au sein de l'UE. Son idéologie n'a pas changé. S'il pouvait s'en tirer, il nous ramènerait directement dans l'UE.

Nous devrions donc nous préparer à ce qu'un gouvernement travailliste tue complètement le Brexit. Que cela prenne la forme d'une réadhésion, d'un statut de membre associé ou d'un nouvel accord est franchement académique. Il préfère Davos à Westminster. Il préférerait que le Parlement soit un conseil régional plutôt que le corps législatif du Royaume-Uni.

Il a ajouté que le problème réside dans le fait que Sir Keir "méprise le peuple de ce pays et notre démocratie".

Si tout cela se poursuit, la Grande-Bretagne pourrait se retrouver à nouveau liée à l'UE avant 2030, bien moins de vingt ans après avoir voté pour la quitter.

Cet article a été publié initialement sur The European Conservative : cliquez ICI

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