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Un face à face Fillon-Macron, d’urgence !
©AFP

Urgence

Un second tour entre Jean-Luc Melenchon et Marine Le Pen est devenu, en quelques jours de cette campagne sans nulle autre pareille, un cauchemar que les Français sont susceptibles de vivre dans une semaine – et d’en subir les conséquences pour cinq ans, au moins !

Leonidas Kalogeropoulos

Leonidas Kalogeropoulos

 

Léonidas Kalogeropoulos est Président du Cabinet de lobbying Médiation & Arguments qui défend la liberté d’entreprendre, l’innovation, le pluralisme et la concurrence dans les domaines de l’audiovisuel, des télécoms, du sport, d’Internet, de l’énergie, de la presse…
 
Il est le fondateur du site libertedentreprendre.com, qui milite pour l’inscription de liberté d’entreprendre dans la Constitution française et est Vice-Président du mouvement patronal Ethic. Il est également le porte-parole du collectif David contre Goliath, lanceur d'alertes concurrentielles

 

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Melenchon-Le Pen : avec un tel choix, tout ce qui fait le socle de notre stabilité économique viendrait du jour au lendemain à être hypothéqué : l’Europe ; l’Euro, l’économie de marché ; la valeur cardinale du travail ; le rôle de l’Etat, qui est de réguler pour que la société fonctionne bien, mais qui ne peut pas être de se substituer aux forces entrepreneuriales pour que notre pays se développe. Marine Le Pen et Jean-Luc Melenchon veulent l’un et l’autre mettre à bas ces piliers, pour les remplacer par un Etat encore plus omniprésent qu’il ne l’est aujourd’hui, déterminés qu’ils sont à creuser davantage encore la dette que nous laissons à nos enfants, non contents que nous leur léguions déjà lafacture de notre train de vie qui atteint une année entière de la richesse totale que nous produisons tous les ans. Pour eux, quand notre pays fait fausse route, il ne faudrait pas corriger la trajectoire, mais au contraire, s’enferrer à se tromper encore et toujours davantage.

En face de cechoix mortifère pour notre pays - que seul distingue la posture face aux phénomènes migratoires -, il y a deux candidats entre lesquels s’éparpillent plus de 40% des voix,venant des Français qui sont attachés résolument aux piliers qui font la prospérité de notre Nation, et qui se distinguent principalement par le degré de réformes qu’ils jugent nécessaires pour que notre modèle se redresse et conduise notre pays au plein emploi. François Fillon et Emmanuel Macron ont certes des différences, qui font incliner les uns vers le « nouvel entrant » de la politique française, les autres vers l’expérience de celui qui a déjà gouverné. Certes, à disséquer leurs discours, leurs programmes, leurs écrits, on distingue des nuances, des différences de degré, des comportements différents, une volonté de plaire plutôt à ceux-ci qu’à ceux-là. Mais Aragon avait raison : « quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat ».

Le Pen-Melenchon: les Français prennent petit à petit conscience, sondage après sondage, que cette hypothèse n’est plus un casd’école, mais bel et bien un scenario catastrophe qui pourrait bouleverser nos vies, nos modes de vie, dans une semaine, comme les britanniquesqui se sont réveillés un matin découvrant, ce que même les plus ardents défenseurs du Brexit n’avaient pas imaginé : leur sortie effective de l’Europe, alors qu’ils voulaient pour l’immense majorité d’entre eux bousculer une bureaucratie inefficace, sans pour autant s’isoler du reste de leurs partenaires continentaux.

Entre le « couple »Melenchon-Le Pen et le pôle  Macron-Fillon, il y a un abime. Alors que ce qui sépare Macron et Fillon devient rapidement anecdotique au regard du péril que court notre pays, avec un compte à rebours qui se rapproche et une menace que rien ne conjure. La seule garantie que nous pourrions avoir de repousser le risque d’une aventure calamiteuse, voire honteuse pour notre pays, serait que les 40% de Français, au moins, qui veulent pousser la France vers le haut, sans torpiller notre modèle social et politique, n’aient qu’un seul candidat vers lequel concentrer leur vote. Ils seraient alors certains que le second tour de l’élection structurante de notre République se jouerait entre un candidat proposant la réforme et le progrès de notre modèle social, face à un ou une autre proposant une nouvelle route, modifiant fondamentalement le régime dans lequel nous vivons. Au lieu de cela, nous risquons d’avoir deux candidats qui nous proposeront de changer de régime, l’un pour une sixième République où au delà d’un certain seuil, l’Etat confisquera tout les revenus gagnés de son travail, prenant pour modèle idéal des Etats qui ont ruiné leur peuple en Amérique du sud ; l’autre pour rétablir une ligne Maginot dans tous domaines, avec la certitude de devoir revenir à la raison, une fois que nous aurons franchi le précipice de la faillite collective.

Mélenchon-Le Pen : Face à eux, les deux candidats de la réforme, avec 20% des voix pour l’un et 20% pour  l’autre, le risque existe qu’aucun des deux ne soit qualifié au second tour, laissant les électeurs face aux choix entre l’outrance de gauche ou l’outrance de droite, et un pays, le nôtre, jeté à la dérive, au yeux du monde et de tous nos partenaires européens.

Face à eux, nous ne devrions avoir qu’un seul candidat, pour ne prendre aucun risque et garder le cap du progrès, qui s’est certes égaré en circonvolutions hasardeuses, mais que nous devons remettre sur le chemin de la prospérité collective grâce à la création de richesses, qui est la condition nécessaire au partage et aux ambitions sociales.

Mais nous n’avons pas un seul candidat, nous en avons deux. Et avec les marges d’erreur des sondages et les jours approchant où les indécis stabilisent leur choix, aucun des deux n’apparaît encore comme le candidat naturel et incontestable de l’immense majorité des réformateurs.

Il faudrait pourtant qu’un des deux fasse résolument la course en tête, pour que les indécis puissent se dire : je sais qui est le mieux placé pour que la réforme l’emporte sur l’égarement et les risques de guerre civile.

Seul un débat entre les deux candidats réformateurs pourra asseoir la détermination de ceux qui ne sont pas obsédés par la victoire d’un camps, mais par le salut de notre pays, puisque c’est ce dont il s’agit.

Ce débat ne peut pas être organisé devant les télévisions et les radios, dont le CSA vérifie, à ce stade de la campagne, les temps de parole égaux entre tous les candidats. Il faut donc que ce soit des journaux et des sites d’information sur internet qui l’organisent, et ils doivent le faire dès mercredi. Il faudra que l’un des deux se détache, pour attirer au moins 30 ou 35% des voix utiles à conjurer le pire. Il y a urgence. Il faut s’y mettre sans attendre. Comme chaque fois que la France a été grande, il est temps que ceux qui croient au ciel, et ceux qui n’y croient pas, choisissent autour de qui s’allier pour la grandeur de ce qui nous est essentiel, notre pays que nous aimons.

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