Tsunami 2011 : que sont devenus les débris japonais à la dérive ? <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Tsunami 2011 : que sont devenus
les débris japonais à la dérive ?
©

Un an plus tard...

Les autorités américaines se sont débarrassées jeudi d’un "bateau fantôme" japonais à la dérive depuis un an, suite au Tsunami de 2011. Reste désormais la question du devenir des tonnes de déchets en transit dans l’océan pacifique, qui pourraient débarquer plus tôt que prévu sur la côte Ouest des États-Unis.

Il dérivait depuis plus d’un an. Il repose maintenant à 1 850 mètres de fond. Le « bateau fantôme » japonais a été détruit jeudi par les garde-côtes américains. Emporté par le terribletsunami qui avait ravagé une partie des côtes orientales japonaises, le Ryou-Un Maru a été localisé il y a seulement deux semaines dans l’océan Pacifique, au large du Canada, avant de dériver encore jusqu’aux eaux de l’Alaska.

Les garde-côtes américains ont donc employé la manière forte, tirant deux salves d’explosifs pour couler le vaisseau, qui représentait un véritable danger pour les autres navires.
Conscients que cette initiative risquait de faire jaser, ils ont voulu se montrer rassurants quant à un éventuel impact sur les fonds marins. « S’il y a du carburant à bord, c’est probablement du diesel, qui va se dissoudre très rapidement et ne présentera que des risques limités pour l’environnement », a ainsi déclaré une porte-parole de l’US Coast Guard (USCG) dans un communiqué. Risques limités donc. Mais risques tout de même.

Il est cependant clair que ce vaisseau à l’agonie et aujourd’hui disparu ne représente qu’une infime partie des rebuts qui flottent encore dans l’océan pacifique, au gré des courants marins. D’après le gouvernement japonais, les événements tragiques du 11 mars dernier auraient conduit à la formation de quelque cinq millions de tonnes de déchets qui se sont ensuite éparpillés, 70 % coulant au fond des océans, le reste continuant à dériver en direction des États-Unis. Attendus dans un premier temps courant 2014 ou 2015 sur les côtes hawaïennes et californiennes, ils pourraient, comme en témoigne le bateau tout juste éliminé, arriver beaucoup plus tôt, peut-être même à la fin de l’année. Bien qu’ils soient traqués, personne ne peut dire avec précision où se situent tous ces détritus, et quand ils atteindront les côtes américains.

Visibles dans un premier temps grâce aux images satellites montrant de larges champs de débris flottants, ils se sont en effet brisés, dispersés et leur trajectoire est désormais difficile à observer. Certaines estimations prévoient néanmoins un premier « arrivage » dans le nord d’Hawaï cet hiver, sur la côte ouest des États-Unis et de l’Alaska en 2013 et sur l’archipel d’Hawaï dans son entier de 2014 à 2016, révèle le site The Watchers.

Parmi tous déchets à la dérive, il y a aussi ceux qu’on ne voit pas, mais qui représentent tout de même une importante pollution et pourraient s’avérer dangereux pour la santé humaine. « Au fil du temps, les matières plastiques se dégradent et forment de plus petites particules, ce qui peut créer une exposition supplémentaire à certains contaminants chimiques », s’est inquiété Courtney Arthur, scientifique de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration’s Marine) cité par l’édition américaine du Huffington Post.

En attendant, les ONG, les autorités et les scientifiques se préparent autant que possible à l’arrivée des déchets sur les côtes. Ils risquent fort d’abattre une masse de travail considérable.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !