Trouble neurologique des temps modernes : quand les ordinateurs, smartphones et ipads s'incrustent dans notre cerveau<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
High-tech
Trouble neurologique des temps modernes : quand les ordinateurs, smartphones et ipads s'incrustent dans notre cerveau
©

Contre-productif

Alors que nous évoluons dans un monde submergé de moyens de communication toujours plus nombreux, un psychiatre américain a mis en lumière un nouveau type de trouble neurologique du à ces nouvelles technologies.

Le terme ADT est apparu pour la première fois en 2005. C’est le psychiatre Ned Hallowell qui a évoqué ce nouveau trouble neurologique. L’ADT ou Attention Deficit Trait (littéralement Trait de déficit de l’attention) s’apparente aux troubles d’hyperactivité (ou déficit de l’attention) mais est provoqué par les nouvelles technologies.

Déjà en 2005, Ned Hallowell écrivait dans la Harvard Business Review : "C'est un peu la version normale du trouble déficitaire de l'attention. Mais c'est une condition induite par la vie moderne, dans laquelle vous êtes devenu si occupé à communiquer que vous devenez de plus en plus distrait, irritable, impulsif, agité et, sur le long terme, sous-performants."

Les symptômes de ce trouble sont la "distraction, des prises de décision hâtives et une agitation permanente" explique Ned Hallowell dans une interview au Time. Et si cela peut ressembler à du stress, le syndrome d’ADT a un impact direct sur la vie professionnelle. Le phénomène affecterait de plus en plus les cadres américains. Selon le psychiatre, ce trouble les empêche "de clarifier les priorités, de prendre des décisions intelligentes et de gérer correctement leur temps. Ce syndrome transforme des gens talentueux en sous-performants pressés."

L’ADT est apparu en même temps que la multiplication de nouveaux gadgets technologiques. Tous ces cadres ont en commun le fait de manipuler à la fois des smartphones, des iPads, des ordinateurs ce qui les amène à une surcharge d’information. "Les symptômes de l’ADT se manifestent progressivement. La personne ne subit pas une crise unique mais un série d’urgences mineures à gérer", explique le psychiatre.

Si beaucoup de cadres sont touchés, Ned Hallowell refuse de cibler un type de personnes touchées par l’ADT : "N’importe quelle personne consciencieuse est susceptible d’être affecté car elles essaieront d’atteindre leurs objectifs à n’importe quel prix. J’ai pu l’observer chez des écrivains, des gens qui travaillaient dans le secteur artistique ou créatif, mais on peut aussi le trouver chez des comptables."

Et pas de remède contre l’ADT. Ned Hallowell le compare à un "embouteillage". "C’est quelque chose que nous avons créé et que nous devons apprendre à contrôler, comme un embouteillage, explique-t-il. Il ne peut y avoir de médicament pour en guérir. Ce serait comme gérer un embouteillage en prenant un somnifère."

Rien de sert non d’essayer d’être plus organisé. Selon le psychiatre, "le meilleur traitement est de prendre le temps de ralentir, réfléchir et se connecter avec le monde extérieur. Et surtout arrêter d’être l’esclave de nos gadgets électroniques."

Concrètement il faut :

  • Penser positivement, cela semble facile mais avoir l’esprit submergé par des émotions négatives peut rendre contre-performant.
  • Interagir avec une personne que l’on apprécie toutes les 4 à 6 heures, les personnes isolées sont plus susceptibles d’être affectées par l’ADT.
  • Lorsqu’on se sent submergé, faire les choses les plus faciles en premier. Cela met en confiance pour ensuite accomplir des tâches plus difficiles.
  • Savoir lorsque l’on est au meilleur de sa forme pour pouvoir accomplir les tâches les plus difficiles à ce moment là.
  • Prendre soin de soi, dormir suffisamment, manger sainement et faire de l’exercice.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !