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Sortir la Grèce et imposer sa loi dans la zone euro : l’Europe face aux progrès de l’intransigeance dans les rangs du pouvoir allemand
©Reuters

Du balai !

Les négociations continuent à l'Eurogroupe. Progressant pas à pas, la Grèce a soumis lundi 23 février la première liste des réformes qu'elle entend mener. Mais face à ces avancées, certains officiels allemands affichent une ligne très dure. Une faction menée par Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances, qui n'hésite pas à faire appel au spectre du "Grexit", l'exclusion pure et simple de la Grèce hors de l'euro-zone.

Nicolas Goetzmann

Nicolas Goetzmann

 

Nicolas Goetzmann est journaliste économique senior chez Atlantico.

Il est l'auteur chez Atlantico Editions de l'ouvrage :

 

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Alexandre Delaigue

Alexandre Delaigue

Alexandre Delaigue est professeur d'économie à l'université de Lille. Il est le co-auteur avec Stéphane Ménia des livres Nos phobies économiques et Sexe, drogue... et économie : pas de sujet tabou pour les économistes (parus chez Pearson). Son site : econoclaste.net

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Atlantico : Il y a quelques jours, les négociations entre le gouvernement grec et l'Eurogroupe étaient reportées une nouvelle fois à la semaine suivante, dans un climat de fortes tensions. Pour ne rien arranger, Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances (donc le principal de l'Eurozone), tient une ligne "dure" face aux Grecs : selon lui il n'y avait "pas de discussions possibles tant que la Grèce n'avait pas rempli l'accord précédent". Quelle est la logique derrière la position de Schäuble ?

Alexandre Delaigue : Cette logique résulte de négociations qui ont été extrêmement tendues. L'une des principales qualités de Syriza, mais qui a été un défaut pour ces négociations, a été son caractère neuf dans la politique. Cela leur permettra peut-être de changer les choses en Grèce, mais cela induit aussi qu'ils doivent découvrir à vitesse accélérée ce que c'est que négocier, et ils font des erreurs. Ces erreurs, dans un contexte de tensions, s'accumulent, et sont nourries par des petites phrases, et tout cela fait qu'au bout d'un moment l'agacement se fait sentir. Dans des conditions pareilles, c'est assez normal.

Manifestement, les négociateurs allemands, et en particulier Wolfgang Schäuble, ont été assez choqués par le comportement du ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, sans que cela ne soit entièrement de sa faute, car ce qui s'est passé à donner l'impression d'un flottement. Dans certaines annonces, les Grecs affirmaient qu'un accord avait été trouvé, pour ensuite revenir dessus : on pense, en particulier à mercredi, lorsque Varoufakis a déclaré qu'il y avait un accord, pour qu'ensuite cet accord soit refusé par son gouvernement. Tout cela a créé des tensions interpersonnelles, et il n'est pas tout à fait anormal que cela se traduise de cette façon. En fin de compte, ce qui est important, plus que les discours et les commentaires, c'est la façon dont les choses avancent sur le terrain.

Nicolas Goetzmann : A la veille de la première réunion de l’Eurogroupe du 16 février dernier se tenaient des élections locales en Allemagne. A Hambourg. Le parti de la Chancelière y a perdu 6 points au bénéficie de l'Atlernative für Deutschland (AfD), le parti anti-euro, dont le fonds de commerce est de pointer le laxisme de la Chancelière. Notamment vis-à-vis de la Grèce ou des autres pays européens de la périphérie. Ce qui permet de se faire une idée de la ligne ultra-rigoriste défendue par ce parti. Cette tendance de fond, vers plus de rigueur, est donc également un tremplin électoral dont la CDU-CSU ne veut pas être dépossédée. Et la presse populaire, comme le journal Bild, ne s’est jamais privée non plus de surfer sur cette vague. La logique de Wolfgang Schäuble, c’est de ratisser sur cette base-là, et je le crois tout à fait sincère, il n’a donc pas besoin de se forcer. Il a d’ailleurs été largement soutenu par la presse allemande la semaine dernière. Il est utile pour Angela Merkel, même si cette dernière a un discours plus nuancé que son ministre des finances.

 "Les Grecs auront sûrement du mal à expliquer cet accord à leurs électeurs", déclarait vendredi Wolfgang Schäuble à la sortie des négociations, qui obligent Syriza à revenir sur certaines de ses promesses. Les Grecs ont perdu la face, alors pourquoi l'un des plus importants ministres des finances de l'Eurozone rajoute-t-il de l'huile sur le feu ?

Alexandre Delaigue : Je pense que, de son point de vue, il ne s'agit pas de rajouter de l'huile sur le feu. Quoiqu'on puisse penser de Wolfgang Schäuble, il reste quelqu'un qui dit ce qu'il pense et qui n'aime pas particulièrement le "double-discours". Or, cette impression de double-discours a pu être présente. Le fait de dire qu'aujourd'hui, il devrait y avoir un discours de vérité en Grèce n'est pas, de son point de vue, quelque chose d'humiliant, mais part d'une vocation constructive. D'ailleurs, beaucoup de propos qui ont été tenus du côté grec n'ont, pour leur part, pas non plus été particulièrement constructifs. Je crois donc que nous sommes dans une  situation où, à l'issue de négociations qui ont été particulièrement difficiles, l'on s'est demandé si les personnes issues de Syriza étaient véritablement sérieuses. Le discours d'Alexis Tsipras, par exemple, face au parlement grec était un discours très radical et éloigné de la réalité. Or, on ne peut tenir ce genre de discours tout en ayant un mandat pour rester dans la zone euro, dont le but est d'obtenir assez de latitude pour pouvoir véritablement réformer le pays, et ainsi envisager une sortie vers le haut. Car c'est cela leur objectif, et il colle assez mal avec leurs discours très enrubannés, même si, probablement, ils souhaitent mettre de l'emphase autour de la question de la dignité. Car pour le moment, le gouvernement de Syriza jouit encore en Grèce d'une très bonne image, et leurs résultats actuels sont plutôt bien perçus par les Grecs.

Pour le moment, on peut dire que les négociations se passent bien pour le gouvernement grec, et plutôt que d'essayer de se dire qui a perdu, ou non, la face, on doit plutôt se focaliser sur l'objectif de tout le monde : une sortie vers le haut. Cela peut paraître un peu niais à dire, mais, en réalité, tout le monde veut une sortie gagnant-gagnant. Et, c'est vrai que dans cette perspective-là, un peu moins de déclarations inopportunes et d'effets de manche serait positif, car cela permettrait d'avancer. Le message de Schäuble pourrait être interprété ainsi : "arrêtons les effets de manche afin d'avancer sur des choses qui ne sont pas spectaculaires mais concrètes". Et je le répète, ceci, quoiqu'on puisse penser du personnage et de ses idées. Mais culturellement, ce n'est pas quelqu'un qui apprécie beaucoup la politique spectacle, et n'oublions pas qu'il a très mal vécu les caricatures qui ont été faites de lui dans la presse grecque et qui le présentaient en nazi bourreau du peuple grec. D'ailleurs, cela non plus n'a pas vraiment fait avancer les choses.

Nicolas Goetzmann : Si Wolfgang Schäuble rajoute de l'huile sur le feu, c'est parce qu'il a également perdu la face, en partie du moins. Il ne voulait rien céder à la Grèce, et il voulait clairement humilier Syriza pour éviter toute forme de récidive. Mais il  été contraint de se plier à la vision de la Chancelière, et certaines concessions ont été faites, notamment dans les mots employés, dans la liberté donnée à Tsipras pour les réformes à mettre en œuvre, etc. Dès lors, il était impératif pour Schäuble de crier assez fort, et rapidement, pour montrer qu’il avait gagné la partie. De la même façon, Tsipras a affirmé samedi qu’il avait remporté la bataille.

Ainsi, du côté allemand, pour le parti AfD, pour les rigoristes, cette victoire n’est pas totale. Parce que tout est une question de point de vue. Et l’image qui va rester c’est que la Grèce, qui ne représente même pas 10% du poids économique de l’Allemagne, qui est totalement isolée par les 18 autres membres de la zone euro, est quand même parvenue à obtenir quelque chose. Et ce n’est peut-être pas fini. Et c’est cette situation que Wolfgang Schäuble va devoir défendre devant le Bundestag d’ici à la fin de la semaine, parce qu’il a besoin de faire valider l’accord.

Le ministre des finances a également déclaré que "L'Eurozone était prête à aider la Grèce, mais que si cette aide n'était pas voulue, eh bien tant pis". Cela fait ressurgir le spectre du "Grexit", la sortie de la Grèce de la zone euro. Qui sont ceux qui en Allemagne défendent cette ligne ? Au sein de l'exécutif ? Quel est leur poids ?

Alexandre Delaigue : Les gens qui représentent cette ligne son ceux qui appartiennent au parti eurosceptique Alternative für Deutschland (AfD), qui est assez bien représenté au niveau, notamment, de la pensée économique en Allemagne. On pense à l'économiste Hans-Werner Sinn, qui est assez influent, et dont le discours consiste à dire que l'euro a été une mauvaise affaire pour l'Allemagne, mais aussi pour les pays périphériques, et qu'ils devraient en sortir. Ce ne sont pas des gens qui sont très influents dans le gouvernement, au niveau du parti majoritaire, la CDU-CSU, même s'ils le sont un peu, mais peut-être le sont-ils plus dans l'administration.

Au niveau politique, le propos dominant est qu'il faut respecter les règles car sans elles il n'y aura pas de construction européenne. C'est surtout cette idée-là qui fait la politique allemande, avec, effectivement, une marge d'appréciation dans un gouvernement qui reste, ne l'oublions pas, un gouvernement de coalition dans lequel les arbitrages sont pris par Angela Merkel. Puisque dans cette coalition, ces arbitrages seront, au bout du compte, pris par le Premier ministre, il est naturel qu'entre membres du gouvernement on essaye de tirer un peu plus de son côté le résultat qu'on souhaite obtenir. Sans qu'il y ait, véritablement, une volonté d'être eurosceptique, et de faire sortir la Grèce, il y a tout de même un discours sur le degré de pureté qu'il faut avoir, sachant qu'à la fin il y aura un compromis au sein du gouvernement allemand.

Néanmoins, ce qui se passe aujourd'hui - et ce n'était pas le cas en 2010-2012 - illustre le fait que la sortie de la Grèce n'est plus vue comme une menace existentielle pour la zone euro. A tort ou à raison. C'est dans ce sens-là qu'il faut comprendre ce discours. Autant il y avait une volonté de sauver la Grèce à tout prix auparavant, autant aujourd'hui l'idée qui domine est que la crise grecque pourrait être circonscrite, et que, du coup, la Grèce ne serait pas gardée dans la  zone euro à n'importe quel prix. Cela n'empêche pas qu'il y ait la volonté d'une sortie par le haut pour tout le monde. L'exemple de Chypre a montré qu'il y avait des solutions "intermédiaires" : c'est-à-dire la fermeture aux mouvements de capitaux. Le pays est toujours dans la zone euro tout en étant dans une situation de tutelle et de contrainte particulièrement fortes, avec ses banques fermées ou un blocage important dans les sorties de capitaux. Cela montre qu'il est possible de n'être plus tout à fait dans la zone euro, mais pas tout-à-fait en-dehors non plus. Deuxièmement, il faut noter que les risques systémiques dans la zone euro, en particulier les institutions financières qui sont toujours liées et les coûts, sont beaucoup moins importants qu'ils ne l'étaient auparavant.

Nicolas Goetzmann : Cette volonté de faire sortir la Grèce n’est effectivement plus un tabou. L’économiste "vedette" Hans-Werner Sinn, très influent en Allemagne, et qui est idéologiquement proche de Wolfgang Schäuble, considère que la sortie de la Grèce de la zone euro est la seule solution. En France, même Valéry Giscard d’Estaing est sur cette ligne. Et puisque le "nouveau" plan de sauvetage de la Grèce ne résoudra aucun problème, et que ce dossier reviendra rapidement sur la table de l’Eurogroupe, cette tendance devrait se renforcer.

C’est tout le paradoxe de la zone euro aujourd’hui. Toute politique qui permettrait une amélioration de l’économie des pays du sud est perçue comme une défaite idéologique en Allemagne. C’est ce qui se passe également avec l’action de la Banque centrale européenne (BCE) du 22 janvier dernier, perçue comme une hérésie totale dans un pays qui voue un culte au Mark et à la Bundesbank. Plus les européens ont l’impression que l’Allemagne contrôle, plus les Allemands ont l’impression qu’ils perdent la face.

Dans un article, le Financial Times affirme que certains officiels allemands défendent une "théorie du membre amputé", c'est-à-dire le Grexit pour sauver la zone euro. Cela aurait-il du sens pour l'Allemagne ?

Alexandre Delaigue : Je pense que cela n'est pas une bonne idée, et, qu'en réalité, tout le monde pense de même, les Grecs, mais aussi le reste de l'Union européenne. D'ailleurs, il ne faut pas rester purement sur la problématique allemande. Prenons par exemple le gouvernement conservateur espagnol, confronté à la montée de Podemos : il redoute par-dessus tout que Podemos puisse dire "regardez, nous allons faire comme les Grecs, si nous sommes élus, nous mettrons fin à l'austérité", car cela serait un argument électoral terrible pour le parti populiste espagnol. Du côté allemand, l'idée est vraiment de préparer une sortie pas le haut, mais celle-ci nécessite de reconstituer la confiance, et donc de demander des gages pour pouvoir investir et continuer d'octroyer des soutiens. On demande la preuve à Syriza que le parti est capable d'engager un certain nombre de réformes qui poussent dans le bon sens, et que celui-ci a promis à ses électeurs comme au reste de l'Europe. Des choses qui n'ont pas été faites par leurs prédécesseurs, lesquels ont choisi l'austérité et se sont dirigés vers la catastrophe afin de pouvoir dire, ensuite, devant les caméras combien ils étaient malheureux à cause de cette austérité et qu'il fallait faire quelque chose. Ceux-là étaient tellement liés avec le système corrompu qui précédait (administration pléthorique, etc.), qu'on ne pouvait leur demander de le faire disparaître. Or désormais, c'est ce que Syriza peut offrir aux Grecs et au reste de l'Europe. C'est un message que les Allemands sont prêts à entendre, mais ils veulent des gages car ils ont été trop souvent trompés, et c'est l'optique profonde et actuelle du gouvernement allemand. Il est vrai que certaines personnes, en Allemagne, pensent que cela n'est pas possible et qu'à termes, on devra se diriger vers le Grexit, en défendant cette "théorie de l'amputation". Je n'aime pas trop cette métaphore, mais je dirais que, majoritairement, l'opinion allemande préfère qu'on essaye d'abord d'opérer avant de penser à amputer. On se livrera à beaucoup d'opérations, selon la métaphore médicale consacrée, avant d'en arriver à cette extrémité.

Nicolas Goetzmann : Voilà un beau projet. Faire un exemple en sacrifiant le plus faible pour pouvoir faire peur aux autres pays qui désobéissent. Si c’est la dernière trouvaille pour faire "aimer"  l’Europe, je reste dubitatif sur l’efficacité de la démarche. Mais effectivement, selon les "calculs" effectués par les proches de Wolfgang Schäuble, la sortie de la Grèce ne serait pas un drame pour la zone euro. "Tout est sous contrôle." Pourtant, l’expérience montre que ce type d’évènement produit des effets inattendus. Notamment en termes politiques. De plus, cela invaliderait de nombreux discours indiquant que l’euro est "irréversible", et je fais référence ici à Mario Draghi. Si la Grèce sort, l’euro est réversible, et la spéculation peut commencer pour connaître le nom du candidat suivant. On en reviendrait au système pré-euro, lorsque les "marchés" sont parvenus à faire sortir le Royaume-Uni de sa bande de fluctuation monétaire. Le risque d’explosion de la zone euro serait donc, cette fois, un scénario crédible. Et l’Allemagne a beaucoup à y perdre.

L'Allemagne est la plus importante et puissante des économies de l'UE, elle a donc un rôle de leader naturel. Pourtant les tenants de cette "ligne dure" semblent plus dicter leurs consignes qu'en débattre. Dans quelle mesure cette attitude peut-elle nuire au leadership allemand ? Le pays serait-il inhibé par une forme de culpabilité liée à son histoire qui le gêne dans ce rôle ?

Alexandre Delaigue : L'Allemagne est un pays qui est particulier d'un certain nombre de points de vue. Se retrouver dans une position hégémonique en Europe n'est pas la chose que ce pays souhaite, y compris au niveau gouvernemental, et cela peut expliquer une partie des erreurs qui ont été faites auparavant. L'Allemagne se retrouve donc dans une position de leader alors qu'elle voudrait "garder" ses spécificités. N'oublions pas que l'Allemagne a dû dépenser énormément pour reconstruire les restes de la RDA, et n'a pas envie de se retrouver dans la même situation, maintenant, avec les Grecs, alors que l'ex-Allemagne de l'est commence à peine à repartir économiquement et qu'on pourra enfin améliorer les infrastructures à l'ouest. Voilà ce que sont les contraintes perçues au niveau allemand.

Il ne faut pas oublier qu'en Europe, la position de l'Allemagne naît du rapport de force. En France il n'y a pas de véritable volonté de faire autre chose, et il n'y a pas d'alternative poussée. En réalité, il faut sortir de la question strictement allemande, et bien noter que les institutions européennes, Commission et BCE, sont les plus constructives car elles n'ont pas d'allégeance autre qu'européenne, ni d'électorat auquel il faut expliquer les choses. Dans le cas allemand, l'électorat lit une presse tabloïd, et est beaucoup moins conscient de ces contraintes et de la situation, et, finalement, est beaucoup plus radical que ne l'est le gouvernement. Si l'on interrogeait "l'homme de la rue" en Allemagne, on verrait que la volonté de faire des concessions est assez faible. D'ailleurs, en France, comme dans le reste des pays européens, l'idée de "faire des cadeaux" aux Grecs, n'est véritablement pas la chose la mieux perçue. La vraie "ligne dure" est en réalité beaucoup plus tenue par les électorats.

Nicolas Goetzmann : Il me semble que la période d’inhibition est révolue. Entre les sorties relatives à la politique étrangère européenne et l’affirmation de plus en plus forte des principes d’austérité, la réserve "allemande" s’est considérablement atténuée. Et cette nouvelle tendance s’est imposée de façon plutôt naturelle avec les bons résultats de l’économie allemande.

Mais ce discours de rigueur s’est aussi emballé suite aux différentes actions de Mario Draghi. Parce que le Président de la banque centrale européenne a touché un point essentiel du dogme orthodoxe, le cœur de "l’ordolibéralisme". Pour ne pas perdre la face, les dirigeants se sont engagés dans une forme de surenchère. Ils donnent le change, mais avec suffisamment de sincérité pour devoir les prendre au sérieux.

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