Plus d’un Français sur deux n’a pas confiance dans la solidité des banques<!-- --> | Atlantico.fr
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77% des Français pensent que les banques ont joué un rôle important dans le déclenchement de la crise et qu'on en paye encore les conséquences.
77% des  Français pensent que les banques ont joué un rôle important dans le déclenchement de la crise et qu'on en paye encore les conséquences.
©Flickr / peterjroberts

Banques : les grands méchants loups

Sondage Atlantico/Ifop : 51% des Français craignent pour la solidité des banques. C'est sept points de plus qu'en septembre dernier.

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet est directeur du Département opinion publique à l’Ifop.

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2008-2012 : les leçons que les banques devraient tirer de la crise pour se réinventer

Cette enquête a été réalisée au moment où ont lieu d'importantes turbulences sur le marché financier et que le secteur bancaire est de nouveau l’objet de toutes les attentions sur sa solidité éventuelle pour faire face à un regain de crise.

Les scandales impliquant des banques américaines ou anglaises se multiplient. Par exemple, sur l’évasion fiscale ou sur les manipulations de cours avec le Libor.

On constate toutefois une certaine stabilité de l’image des banques par rapport aux enquêtes antérieures. Mais stabilité ne veut pas dire forcément stabilité à un bon niveau.

D’une manière générale, diriez-vous que l’image que vous avez des banques est très bonne, assez bonne, assez mauvaise ou très mauvaise ?

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Un Français sur deux a une image négative des banques : c'est problématique car il s'agit d'un secteur central qui marche à la confiance. 

On remarque toutefois un vrai décalage entre l’image des banques en général et celle qu'on prête à la banque dans laquelle on est inscrit. Les liens que l’on peut tisser avec son établissement bancaire ou les relations que l’on peut avoir avec ses conseillers peuvent expliquer ce décalage.

Et diriez-vous que l’image que vous avez de votre banque est ... ?

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77% des  Français pensent que les banques ont joué un rôle important dans le déclenchement de la crise et qu'on en paye encore les conséquences. Néanmoins, seuls 29 % des Français considèrent qu’elles ont tirés les conséquences de la crise en adoptant des comportements vertueux.

Sur le rôle des banques dans le déclenchement de la crise, il faut cependant noter que les Français sont plus indulgents qu’en août dernier. Cela s’explique par le fait que l’on s’éloigne au fur et à mesure du point de départ de la crise. Aujourd’hui, elle a muté. On est moins sur une crise du secteur bancaire que sur une crise de la dette publique et de la zone euro. Nous sommes plutôt suspendus aux sommets européens et à ce qu’il se passe dans les pays européens les plus touchés comme la Grèce ou l’Espagne. Les Français ne sont pour autant pas moins inquiets : ils vivent surtout la crise sous le prisme de la dette et de la zone euro en difficulté. La responsabilité des banques est un peu moins évidente qu’en août 2012, mais il y a eu un regain de 7 points par rapport à février 2011, après tous les scandales comme le Libor.

Les Français semblent en outre davantage convaincus que les banques doivent être placées sous le contrôle de l’Etat. Cela s’explique par deux raisons : soit parce que les banques n’ont rien appris et que les irrégularités continuent à se développer, soit parce que, du fait de la crise de la zone euro et de la dette, le rôle de l’Etat est de plus en plus primordial.

Pour chacune des opinions suivantes que l’on peut entendre à propos des banques en général, diriez-vous que vous êtes plutôt d’accord ou plutôt pas d’accord ?

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Pour chacune des opinions suivantes que l’on peut entendre à propos des banques en général, diriez-vous que vous êtes plutôt d’accord ou plutôt pas d’accord ?

 - Evolution : « plutôt d’accord » -

Par rapport à septembre dernier, on constate une dégradation de la confiance dans l'institution. Aujourd’hui, un peu moins d’un Français sur deux a confiance dans les banques. Il ne s'agit pas là d'une considération morale, mais pragmatique. On peut dire que ce n’est pas si mal dans le contexte actuel. Mais la défiance a plutôt tendance à  progresser par rapport à janvier 2009, au pic de la crise. Ceux qui ont le moins confiance, ce sont les femmes, les jeunes et les employés. On est sur les populations les plus fragiles, même si les différences ne sont pas énormes.

Aujourd’hui, diriez-vous que vous avez confiance ou pas confiance dans la solidité des banques françaises pour faire face aux suites de la crise financière ?

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Avec laquelle des deux options suivantes vous sentez-vous le plus d'accord...?

Il existe une demande grandissante d’intervention de l’Etat liée à une méfiance envers les banques.Une personne sur deux n’a pas confiance en la solidité des banques. L’opinion penche alors largement en faveur d’une séparation entre les banques de dépôt et de détails des activités des banques d’affaire et d’activités financières.

Annexes :

Méthodologie

Ce document présente les résultats d’une étude réalisée par l’Ifop. Elle respecte fidèlement les principes scientifiques et déontologiques de l’enquête par sondage. Les enseignements qu’elle indique reflètent un état de l’opinion à l’instant de sa réalisation et non pas une prédiction.

Aucune publication totale ou partielle ne peut être faite sans l’accord exprès de l’Ifop.

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La théorie statistique permet de mesurer l’incertitude à attacher à chaque résultat d’une enquête. Cette incertitude s’exprime par un intervalle de confiance situé de part et d’autre de la valeur observée et dans lequel la vraie valeur a une probabilité déterminée de se trouver. Cette incertitude, communément appelée « marge d’erreur », varie en fonction de la taille de l’échantillon et du pourcentage observé comme le montre le tableau ci-dessous :

Exemple de lecture du tableau : dans le cas d’un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage mesuré est de 10%, la marge d’erreur est égale à 1,8. Le vrai pourcentage est donc compris entre 8,2% et 11,8%.

________________________________________________

[1] Enquête Ifop pour Groupama Banque réalisée par internet du 11 au 17 février 2011 auprès d’un échantillon de 1000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

[2]Enquête Ifop pour Le Monde réalisée par internet du 6 au 8 janvier 2010 auprès d’un échantillon national représentatif de 1004 personnes.

[3] Enquête Ifop pour L’Humanité  réalisée par internet du 20 au 30 août  2010 auprès d’un échantillon national représentatif de 1010  personnes.

[4] Etude Ifop pour Le Journal du Dimanche réalisée par téléphone du 22 au 23 janvier 2009, auprès d’un échantillon de 956 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

[5] Etude Ifop pour le JDD.fr réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 31 août au 2 septembre 2011, auprès d’un échantillon de 1027 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

[6] Etude Ifop pour Atlantico réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 13 au 15 septembre 2011, auprès d’un échantillon de 1009 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.


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