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De plus en plus de maisons d’édition embauchent des « lecteurs en sensibilité » (sensitivity readers) chargés d’expurger les livres à paraître de tout ce qui pourrait être jugé offensant.
De plus en plus de maisons d’édition embauchent des « lecteurs en sensibilité » (sensitivity readers) chargés d’expurger les livres à paraître de tout ce qui pourrait être jugé offensant.
© LOIC VENANCE / AFP

On n’arrête pas la censure

On va vous aider à trouver…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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C’est parti des Etats-Unis et ça fait fureur chez nous. Toutes les maisons d’édition en France en sont dorénavant dotées. On les appelle "sensitivity readers". 

Il s’agit de relecteurs ou de relectrices chargés d’expurger les ouvrages de toutes les mentions "pouvant offenser les minorités ethniques ou religieuses". Il y a du boulot sur la planche. 

Que deviendra après leur relecture "Bel Ami" de Maupassant dont le héros séduit inlassablement des femmes sans défense ? Quid du "Con d‘Irène" d’Aragon ? Et quel destin sera réservé aux "Onze Mille Verges" d’Apollinaire. 

On ne donne pas cher non plus de Voltaire qui a eu des mots pas tendres pour Mahomet et on ne donne pas cher de la littérature tout court. 

Ainsi s’avance reptilienne et conquérante la bêtise.

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