Ruffin, Delga, Bouhafs… : cette inquiétante gauche des excuses forcées et des auto-absolutions <!-- --> | Atlantico.fr
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François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale lors du premier mandat d'Emmanuel Macron.
François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale lors du premier mandat d'Emmanuel Macron.
©BERTRAND GUAY / AFP

NUPES

Les polémiques s’enchaînent à gauche avec notamment Carole Delga et François Ruffin. Tous deux ont été obligés de rétropédaler et de s’excuser. Ces affaires sont-elles symptomatiques d’une « culture » politique d’une certaine gauche ?

Jean-François Kahn

Jean-François Kahn

Jean-François Kahn est un journaliste et essayiste.

Il a été le créateur et directeur de l'hebdomadaire Marianne.

Il a apporté son soutien à François Bayrou pour la présidentielle de 2007 et 2012.

Il est l'auteur de La catastrophe du 6 mai 2012.

 

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Paul Melun

Paul Melun

Paul Melun est essayiste, chroniqueur, conseiller en stratégie et président de « souverains demain ! ». Il est l'auteur, avec Jérémie Cornet, de Les enfants de la déconstruction. Portrait d’une jeunesse en rupture (éd. Marie B., 2019).

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Eric Naulleau

Eric Naulleau

Écrivain, critique littéraire, animateur de télévision, Éric Naulleau est l’auteur de pamphlets très remarqués (Petit déjeuner chez Tyrannie, Au secours, Houellebecq revient !). Il a publié La Faute à Rousseau en mai 2023 aux Éditions Léo Scheer.

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Atlantico : Depuis une semaine, les polémiques s’enchaînent à gauche. Interrogée sur l’immigration mercredi 7 juin, Carole Delga a déclaré que Kylian Mbappé et Yannick Noah étaient « originaires d'autres pays », s’attirant les foudres de certains cadres de gauche l’accusant de racisme. Idem pour François Ruffin le 1er juin, lorsqu'il a écarté des priorités de son parti une loi sur le changement de genre au nom de « l'apaisement ». Tous deux ont été obligés de rétropédaler et de s’excuser. Ces affaires sont-elles symptomatiques d’une « culture » politique d’une certaine gauche ? A quel point cherche-t-on à écarter tous ceux qui pensent différemment ?

Jean-François Kahn : Ne tombons pas dans le simplisme hémiplégique : en l’occurrence ce n’est pas tant la gauche qui est ici en cause que l’extrême gauche, dite insoumise. De même que les intimidations dont certains élus, prêts à accueillir des demandeurs d’asile, ne sont pas le fait de la droite mais d’une fraction de l’extrême droite. Ce dont témoignent les deux exemples que vous me soumettez, hélas, c’est l’efficacité de l’utilisation systématisée par une branche de la gauche dite radicale, la fraction robespierriste en quelque sorte, d’une intimidation de caractère terroriste. Un peu comme le fait dans un autre genre Cyril Hanouna.

De quoi s’agit-il ? François Ruffin avait osé faire remarquer que la revendication d’autoriser les adolescents à demander leur changement de sexe sans autorisation parentale était nullement propice à réconcilier la gauche avec les couches populaires préoccupées avant tout par la question de la revalorisation salariale. N’en déplaise aux gauchistes petits-bourgeois, il avait parfaitement raison. Surtout d’un point de vue de gauche. Mais Ruffin est perçu aujourd’hui comme un concurrent de Mélenchon. La meute a donc illico été invitée à se ruer sur le pêcheur et à mobiliser contre lui la mouvance LGBT ainsi que les organisations de défense des transsexuels. A l’évidence, il a pris peur. Il s’est rétracté.

L’affaire Delga est encore plus significative. La présidente socialiste de la région Occitanie, très populaire parmi les siens, s’est prononcée contre la soumission de la gauche social-démocrate au mélenchonisme. Il faut donc la liquider. Heureuse surprise, pour défendre une politique libérale en matière d’immigration, elle a commis une bévue : elle a pris l’exemple de deux gloires du sport français en les présentant comme issus de pays étrangers, donc issus de l’immigration, alors qu’ils sont tous les deux Français. Aussitôt consigne a été donnée à la même meute de courir sus à la bête et de la faire dévorer par ces chiens. Là encore, elle a pris peur et a confessé sa faute.  

Mais Mélenchon qui, lui, est totalement rétif à toute autocritique bien qu’il additionne désormais les échecs et est en train de creuser la tombe de son propre camp, faisant systématiquement le jeu du pouvoir macronien et de l’extrême droite, n’a pas hésité à mordre le trait de l’ignominie. Il a accusé Delga de racisme et de complicité avec le fascisme. Il renouait de la sorte non seulement avec le principe terroriste robespierriste consistant à présenter un Danton ou un Camille Desmoulins en un gentil en agents de la contre révolution monarchiste, mais avec les méthodes staliniennes permettant de liquider tous les communistes contestataires de Staline en les transformant en réactionnaires agents de Hitler et de l’espionnage occidental. D’où les procès de Moscou.

La dégringolade intellectuelle de Mélenchon, qui risque d’entraîner les Insoumis dans sa chute, ne surprend plus. On assiste chez une personne qui aurait pu être Jean Jaurès et qui devient de plus en plus Jacques Doriot, à un processus de déliquescence idéologique, renvoyant de plus en plus aux méthodes et au langage de l’extrême droite, qui paraît irréversible.

Mais ce qui apparaîtrait plus lamentable encore c’est que les médias modérés, médias libéraux ou médias progressistes, finissent par normaliser ce terrorisme méthodique et verbal, totalement inadmissible en démocratie, sans comprendre qu’il est temps de siffler les hors-jeux.  

Paul Melun : François Ruffin, Carole Delga, et avant eux Arnaud Montebourg par exemple, sont tous victimes du même phénomène : celui de l’hégémonie de la pensée unique issue de la gauche dite "woke", largement issue des théories nord-américaines. Celle-ci ne supporte plus la moindre contradiction sur les sujets du racisme, du genre, des minorités sexuelles etc. Toute personne, fut-elle très insérée à gauche, qui oserait déroger à ces règles-là s’expose à la vindicte morale. Lorsqu’Arnaud Montebourg avait proposé de geler les transferts d’argent WesternUnion pour faire pression sur certains pays, la foudre s’est abattue sur lui. En quelques heures, les réseaux sociaux avaient mis le feu aux poudres. Il a ensuite été victime de l’hallali diligentée par Sandrine Rousseau, Najat Vallaud-Belkacem et bien d'autres personnalités s'arrogeant le titre de défenseurs du camp du bien à gauche. La cible ainsi placée sur Arnaud Montebourg le poussant à finalement retirer sa candidature.

Si vous êtes ciblé par ces personnalités-là, votre carrière politique peut prendre un coup d’arrêt. François Ruffin en cela est empêché au sein de La France Insoumise d’accéder aux postes les plus stratégiques voire sera géné pour devenir le candidat à la présidentielle pour cette raison. Il a fait une tribune dans Libération où il avait évoqué le fait que La France Insoumise ne se préoccupait pas suffisamment des campagnes et parce qu’il a mis en avant la lutte pour les ouvriers avant la lutte pour le genre. Or ce sont des totems inviolables pour la néo-gauche. 

Le cas de Carole Delga est un peu différent. Elle a voulu réciter sa catéchèse pro-migration mais elle s’est prise les pieds dans le tapis en finissant par dire des sottises sur Kylian Mbappé et Yannick Noah. Pour Carole Delga, c’est un excès de zèle qui l’a condamnée.

Le trait commun entre ces cas est qu’à chaque fois que des voix dissonantes se font entendre à gauche, qui ne sont pas dans la doxa de la nouvelle gauche (woke, islamo-gauchiste, mondialiste...), elles sont tout de suite clouées au pilori

Eric Naulleau : Je ne placerais pas les deux polémiques sur le même plan. Carole Delga, en laquelle je continue de fonder mon espoir du retour d'une gauche authentique, laïque, républicaine, antitotalitaire, par opposition à la ligne islamogauchiste de la NUPES, s'est prise les pieds dans le tapis en recyclant le vieux discours de l'immigration vue comme une chance pour la France tout en le saupoudrant de considérations paradoxales jusqu'à la gêne sur les origines étrangères de Yannick Noah ou de Kylian M'Bappé, tous deux nés Français en France, des compatriotes à part entière, au même titre que mes propres enfants nés en France d'une mère étrangère. Il est non seulement catastrophique de renvoyer des Français à leurs origines et à leur couleur de peau, comme si ces critères entraient en ligne de compte pour établir une « francité », mais cela revient également à détourner le débat des véritables questions. Parmi lesquelles le fait qu'un pays qui ne parvient plus à contrôler ses frontières, à décider qui a le droit ou non d'entrer sur son territoire, est un pays qui a perdu sa souveraineté. Parmi lesquelles aussi le fait qu'un pays qui accepte que les masses de l'immigration illégale se retrouvent dans des campements de fortune au bord d'un périphérique ou sous le métro aérien de Paris est un pays qui a perdu l'humanisme dont il ne cesse pourtant de se réclamer. Par ailleurs, qu'un débouté du droit d'asile ne soit presque jamais expulsé et demeure en France tout comme celui auquel nous avons accordé protection, revient à vider de toute signification cette belle tradition d'accueil. L'immigrationnisme tente en réalité comme toujours de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Il ne viendrait à personne l'idée de nier que Picasso, Beckett, Cioran ou Joséphine Baker ont contribué au rayonnement de la France, de sa culture et de sa langue, mais certains amis algériens me répètent qu'ils ne pourraient pas habiter mon quartier de l'Est parisien parce qu'ils ne veulent pas « vivre comme au bled ». On parle donc de deux choses totalement différentes. D'un pays, le nôtre, ouvert et accueillant comme peu d'autres au monde aux cultures venues d'ailleurs et à leurs représentants. Et d'une population de plus en plus victime d'une immigration incontrôlable et des problèmes d'insécurité culturelle, d'insécurité tout court, qui lui sont liés.

Le cas de François Ruffin est tout à fait différent. A la défaveur de l'abandon par la gauche du social au profit du sociétal, il se trouve que le trans a remplacé le prolo dans l'imaginaire progressiste — la transition de l'actrice Ellen Page est ainsi narrée de manière très lyrique à la manière du parcours héroïque d'une transfuge de classe. Ruffin s'en étant pris à cette nouvelle icône, les foudres du politiquement correct lui sont dans l'instant tombées dessus. Son cas est loin d'être isolé, la romancière J.K. Rowling, mère d'Harry Potter, est l'objet d'une très violente campagne de harcèlement pour avoir défini les femmes comme « des personnes qui ont leurs règles ». Il est pourtant évident que l'iconoclaste député du Nord ne peut se reconnaître dans cette figure non seulement imaginaire (on peut changer d'apparence, pas de sexe), mais très symbolique de la dérive néo-libérale d'une certaine gauche qui voudrait que l'on puisse changer de sexe comme on change de téléphone portable, selon la logique sans fin de l'individu réduit à sa dimension de consommateur. Cela causera bien sûr des dégâts irréparables chez certains individus, surtout les plus jeunes, encouragés dès 16 ans et sans autorisation des parents à « changer de sexe » (quitte à vouloir par la suite en changer de nouveau), c'est-à-dire à un âge où les troubles et les incertitudes de l'identité sont particulièrement marqués. Des générations entières risquent d'être ravagées tant physiquement que psychologiquement. Tout cela participe de « la vie liquide » théorisée par le sociologue Zygmunt Bauman, de cette abolition des limites et des frontières, idéal commun du capitalisme et de l'altermondialisme — et qui n'y entendrait l'écho du mot « liquidation » ? Nous serions incomplets si nous n'ajoutions au tableau l'arrogance de l'individu contemporain, résolu à chasser des cieux Dieu le Père créateur pour prendre sa place, s'auto-créer et s'auto-recréer dans un mouvement perpétuel. La bêtise le dispute ici à la métaphysique.

Dans le même temps, on a vu Taha Bouhafs invité à réintégrer LFI après que les Insoumis ont classé sans suite l’enquête interne visant le journaliste et militant. Adrien Quatennens avait également été ré-accueilli dans l’hémicycle, et Jean-Luc Mélenchon a dit « un jour ou l’autre, Quatennens reviendra dans la course ». Dans le cadre de ces affaires, peut-on parler d’indignation à géométrie variable ? Est-ce une forme d’hypocrisie ? 

Jean-François Kahn : En ce qui concerne l’affaire Bouhafs, on imagine ce qu’aurait été la réaction des Insoumis si l’amnistié avait été macroniste ou lepéniste. 

Paul Melun : Les personnalités très proches de Jean-Luc Mélenchon, notamment Adrien Quatennens, disposent d’une forme d’amnistie par le chef. Contrairement à ce que Mélenchon prône, en parlant de la VIe République, en se plaçant dans les pas d’un démocrate, il ne fait pourtant pas preuve de démocratie interne dans son propre mouvement. Tel le seigneur féodal, il a le droit de vie ou de mort politique sur l’ensemble de ses sujets. 

Il a ainsi ramené à la vie Adrien Quatennens. Sans la protection du chef, celui-ci aurait probablement arrêté sa carrière politique ou démissionné. La protection exercée par le chef est donc le premier facteur d’indignation à géométrie variable.

Pour Taha Bouhafs, il s’agit d’un deuxième facteur. Il s’agit d'une forme "d’excuse de minorité". Dès lors que Taha Bouhafs est issu de l’immigration, il est très délicat pour LFI de le condamner.

Lors de la mise en place de la cellule beaucoup de femmes avaient refusé de témoigner et de porter plainte contre lui. Elles avaient peur que cela "agite le racisme". Il y a une sorte de conflit de légitimité morale. Il est très difficile à cette gauche-là de réagir à ce type de cas. L’excuse de minorité semble l’avoir emporté sur la gravité des faits qui lui étaient reprochés. Taha Bouhafs a néanmoins le droit à la présomption d’innocence dans cette affaire.

Eric Naulleau : L'exigence de pureté si caractéristique de l'idéologie et des régimes totalitaires s'est traduit dans le wokisme par le fameux « On vous croit ! », manière d'accorder crédit sans autre forme de procès, au sens littéral de l'expression, à la parole des femmes se disant victimes de violences sexuelles. C'est sur cette base que Sandrine Rousseau a flingué publiquement son rival politique Julien Bayou — et peu importe que le dossier se soit révélé vide, le mal était fait et le mâle était défait. Tout s'est compliqué quand des représentants de LFI ont été mis en cause. Jean-Luc Mélenchon a soutenu Adrien Quatennens avant et après sa condamnation, au point de prédire qu'il reviendrait en grâce et à le désigner plus ou moins explicitement comme son futur successeur. Sandrine Rousseau a fait un grand numéro d'indignation au moment du retour du condamné à l'Assemblée, puis est rentrée dans le rang — ce n'est même plus du théâtre, c'est du grand-guignol ! Il ne manquait au spectacle que la réintégration de Taha Bouhafs, à propos duquel Clémentine Autain affirmait pourtant avoir recueilli des témoignages glaçants. Chez les Tartuffes de l'extrême-gauche, la juste lutte contre les violences faites aux femmes dissimule des buts beaucoup moins nobles : disqualifier des adversaires idéologiques et criminaliser la sexualité masculine en tant que telle. La coalition des commissaires politiques et des grenouilles de bénitier.

Comment  une partie de la gauche est-elle devenue ainsi, propice à ces arrangements en interne, aux chasses aux sorcières et autres règlements de comptes ? Et à un moralisme progressiste ? Qu’est-ce qui a historiquement mené à cela ?

Paul Melun : La gauche a opéré un virage intellectuel et politique très important à l’aune des années 70, après Mai 68. La gauche a dû s’adapter à la désindustrialisation. Le prolétariat classique, traditionnel, ouvrier ou rural a été amené à s’amoindrir avec l’exode rural et avec la désindustrialisation.

La gauche a dû se trouver un prolétariat de substitution en la personne des minorités et des prémices des bourgeois bohèmes dans les centre-villes, les étudiants, les cadres supérieurs. En opérant ce changement, le sociologue Alain Touraine l’expliquait à travers "les nouveaux mouvements sociaux" liés aux minorités en lieu et place des traditionnelles grandes grèves ouvrières. 

Peu à peu, une mue s’est opérée avec une montée crescendo dans les revendications. La révolution a toujours tendance à se prolonger le plus loin possible. 

La nouvelle gauche sous la férule de la gauche américaine élimine progressivement tous ceux qui ne vont pas assez loin dans la radicalité progressiste. Toute personne qui dans son progressisme mettrait des bornes devient un ennemi du camp de gauche.

Tout le travail que j’ai mené dans mon livre, "Libérer la gauche", est de prouver que l’histoire de la gauche et ses racines intellectuelles et morales n’ont absolument rien à voir avec cette dérive qui érige l’individualisme en loi morale suprême.

Eric Naulleau : La gauche fourvoyée, celle qui domine actuellement l'ancienne gauche digne et responsable, n'a plus que deux boussoles : la lutte pour les places de pouvoir et la complaisance démagogique sans limites envers un certain électorat. Cela donne dans le premier cas les tentatives de Sandrine Rousseau d'évincer par le mensonge et la manipulation successivement Julien Bayou, Eric Piolle ou Yannick Jadot, l'épuration menée par Jean-Luc Mélenchon au sein de son propre parti pour ne plus être entouré que d'obligés et de béni-oui-oui. Et dans le second cas, un islamogauchisme en roue libre. Alexis Corbière a ainsi déclaré que Samuel Paty n'avait pas bien fait son travail, Raquel Garrido a pour sa part estimé que les procès du 13-novembre avait pour but de réconcilier la France et les terroristes, David Guiraud juge à propos de l'abaya portée à l'école que ce n'est pas à l'Etat de décider si un vêtement est un signe ostentatoire d'appartenance religieuse(vraiment ?), Eric Piolle propose d'abolir les fêtes chrétiennes, tout ce beau monde bat le pavé aux côtés d'islamistes patentés, etc. Non seulement, M. Mélenchon est ses amis n'appartiennent plus selon moi au champ républicain, mais leurs compromis et leurs compromissions avec un islam politique, dont nul n'ignore que les racines empoisonnées se trouvent loin de chez nous, les apparentent de plus en plus à un parti de l'étranger. Raison urgente de plus pour la gauche authentique de les combattre avant qu'ils ne transgressent les ultimes limites de l'indignité. En ce domaine, comme en beaucoup d'autres, il est minuit moins une.

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