Tout ne se vaut pas
Quand le revers de Marine Le Pen sert à cacher la défaite cinglante d’Emmanuel Macron
Essayons d’y voir clair.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Tous les commentateurs, tous les médias relèvent, au vu des résultats des régionales, un double échec : celui du Rassemblement National et de LREM. Il est vrai que Marine Le Pen et Emmanuel Macron étaient associés en prévision de 2022 puisque de toutes parts était annoncé un duel entre eux.
Le revers de la présidente du Rassemblement National est fort bien analysé sur Atlantico par Arnaud Benedetti. Marine Le Pen a fait des efforts prométhéens pour gagner en respectabilité. Elle a recentré et affadi son discours qui a fini, dans les grandes lignes, par ressembler à celui des Républicains. Or, les électeurs ont préféré l’original à la copie.
Tant qu’elle était diabolique et diabolisée, Marine Le Pen était attirante. Une diablesse blonde c’est plus tentant et plus séduisant qu’une carmélite. Devenue vertueuse, Marine Le Pen a cessé d’être excitante.
Exit donc (pour le moment) le Rassemblement National. Reste donc LREM. Il n’en reste plus que des restes… 7% des voix à l’échelle nationale ! 7% ce n’est même pas la Bérézina ou Waterloo : c’est Waterloo se noyant dans la Bérézina. LREM devrait changer son sigle pour LDEM (La déroute en marche). On va peut-être s’amuser en 2022...
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