Première journée de Ligue des Champions : PSG / Juventus 2-1, les Parisiens lancés sur de bons rails !<!-- --> | Atlantico.fr
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Le PSG a battu la Juventus Turin pour son premier match de ligue des champions pour cette saison 2022-2023.
Le PSG a battu la Juventus Turin pour son premier match de ligue des champions pour cette saison 2022-2023.
©Anne-Christine POUJOULAT / AFP

Coupe d'Europe

Brillants en première mi-temps, sévèrement secoués en seconde, les Parisiens battent la Juventus de Turin pour la première fois de leur histoire. Grâce à un doublé de Mbappé et à un Neymar des grands soirs, ils entament sur de bonnes bases leur campagne en Ligue des Champions.

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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Se retrouver pour le commencement, vous avouerez que la chose n'est pas banale. Ce que j'entends par là, c'est que ce moment particulier de la saison, quand les écoliers retournent en classe, que l'air fraichit et que les canicules ne s'emballent plus (*), coïncide aussi avec la reprise de la Ligue des Champions. Pour tout le monde, d'ailleurs... Car bien que Messi, Mbappé, Neymar et compagnie soient sur le terrain et que nous, humbles passionnés sans talents, restions vautrés sur nos canapés, il est tout de même amusant de constater que bon nombre d'aspirations nous sont communes. Au fond, ne voulons-nous pas tout ce qu'ils désirent ? Des buts, du jeu léché, des émotions et surtout caresser le rêve de la victoire finale ? C'est donc pleins d'espoirs, de fantasmes et d"euphorisme", que nous attendions la venue de la Juventus de Turin. Débuter par un match de gala, pouvoir afficher ses ambitions face un adversaire prestigieux, avec en toile de fond une (stérile) polémique écologique, franchement, elle était pas chouette la rentrée ?
Chouette, et partiellement réussie par une équipe qui a maîtrisé le jeu la majeure partie du temps mais qui n'a pas su s'épargner, comme bien souvent, quelques sueurs froides. Les choses avaient pourtant parfaitement débuté puisqu'un doublé d'Mbappé avait permis aux parisiens de mener de deux buts au moment de regagner les vestiaires. Un fort joli doublé d'ailleurs : une reprise de volée pour commencer sur une louche subtile de Neymar (5e)... Suivie d'une seconde après un splendide jeu à trois, en une touche, avec Verratti et Hakimi (22e)... Deux superbes buts, vraiment. Le genre de d'évènements qui aident à oublier la longue liste des choses que l'on aime et qui nous sont interdites comme l'absinthe, les maisons closes, ou laisser la lumière allumée. 
Mais sans quelques trous d'air, sans baisse d'intensité et sans péché d'orgueil, le PSG serait-il vraiment le PSG ? Non, évidemment. Et il aura suffi d'une malheureuse hésitation de Donnarumma pour permettre au rentrant Mckennie de réduire le score de la tête (53e) et de relancer le match. La suite ? Tellement laborieuse que je vous la livre en vrac : deux belles parades du gardien parisien (19e et 57e), une kyrielle d'occasions parisiennes plus ou moins franches (34e, 51e, 64e, 67e), un sauvetage in extremis de Verratti devant Kostic (81e) et une volée de Neymar repoussée brillamment par Perrin (89e). Oui, tout ça, dans un curieux mélange de sueur, d'envie de bien faire, de frayeurs jusqu'au coup de sifflet final. De quoi s'inquiéter, certes, mais aussi de quoi se réjouir, car même si certains spectres ont semblé venir hanter l'équipe, ce PSG a tout de même eu le mérite de conserver une assise collective quand tout allait moins bien.
Au rayon des satisfactions individuelles, s'il faut bien entendu citer Kylian Mbappé, auteur de deux buts à accrocher au mur d'une vie (mais aussi d'un excès d'égoïsme aux dépens de Neymar à la 52e, à 2/0, qui aurait pu coûter très cher), il ne faudrait pas passer sous silence les prestations abouties des milieux Verratti et Vitinha dans deux rôles aussi complémentaires que différents. Le premier sortant les ballons et éclairant le jeu comme personne (quelle action à la 58e !!!), le second pour son énorme volume de courses, sa qualité technique et sa capacité à équilibrer l'équipe. Enfin, et peut-être surtout, comment ne pas souligner le retour au meilleur niveau de Neymar ? Le bilan du Brésilien parlera pour lui : une louche lumineuse sur l'ouverture du score, des orientations de jeu aussi malicieuses qu'efficaces, une talonnade de grande classe pour Messi (64e), une activité constante et des jambes retrouvées, il y a bien longtemps qu'on ne l'avait vu à pareille fête. Certains affirment même l'avoir vu défendre ! Quand il est à ce niveau, la seule question qui reste en suspens est celle qu'on aimerait bien lui poser : s'habitue-t-on aux prodiges quand on est magicien ?
Pour résumer l'affaire, nous dirons que si la victoire du PSG est globalement méritée, il y a tout de même eu deux matchs en un. Une première période entièrement maîtrisée durant laquelle Paris a joué à sa guise face à des Turinois attentistes et trop tendres dans les duels... Et une seconde où les Italiens se sont montrés plus engagés et globalement dominateurs dans les airs. Cela dit, cette Juventus n'est plus ce qu'elle était... Et c'est avec (presque) une petite pointe de nostalgie que nous avons pensé qu'il semblait bien loin, désormais, le temps des Platini, Rossi, Boniek, Tardelli, Cabrini, Buffon, Baggio et autres Pirlo...
Ce matin, Christophe Galthier peut donc se montrer satisfait puisque l'histoire retiendra que pour son baptême du feu, le PSG a non seulement vaincu sa bête noire (les Bianchoneri restaient sur six victoires et deux nuls contre les joueurs de la capitale), mais aussi marqué de précieux points dans la course à la qualification contre son principal concurrent des phases de poules.
Si ce résultat l'autorisera certainement à passer une semaine relativement calme du côté sportif, il est permis de penser que sa semaine médiatique sera un tantinet plus chahutée... Au final, que dire de sa première (grosse) boulette de communication ? À part que son ironie mal placée n'avait aucune chance de faire rire qui que ce soit au pays des minorités tyrannisantes et du prêt-à-penser, ben... pas grand-chose... Si ce n'est que nous avons d'un côté un entraîneur visiblement déconnecté de l'idée de sobriété énergétique et de l'autre des bien-pensants qui ignorent tout des contraintes et des exigences inhérentes au football professionnel... Dans ces conditions, comment voulez-vous que ces deux mondes, que tout sépare, puissent se comprendre ? Pardon ? L'avenir ? Rassurez-vous, comme pour le reste, il n'y en aura pas. Car au train où vont les choses (!), il y a fort à parier que les deux parties continuent, d'un commun désaccord, de faire chanvre à part...
(*) Contrepèterie du meilleur goût !

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