Nvidia champion de l’IA rejoint le clan des 1000 milliardaires du monde mais doit se défendre d’un procès en sorcellerie<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Le fondateur, président et PDG de Nvidia, Jen-Hsun Huang, lors d'une présentation à Las Vegas en 2017.
Le fondateur, président et PDG de Nvidia, Jen-Hsun Huang, lors d'une présentation à Las Vegas en 2017.
©ETHAN MILLER / Getty Images via AFP

Atlantico Business

Le champion du monde des puces électroniques nécessaires à l’intelligence artificielle est entré dans le club très fermé des entreprises qui capitalisent plus de 1000 milliards de dollars mais doit se défendre de quasi- sorcellerie.

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre a été en charge de l'information économique sur TF1 et LCI jusqu'en 2010 puis sur i>TÉLÉ.

Aujourd'hui éditorialiste sur Atlantico.fr, il présente également une émission sur la chaîne BFM Business.

Voir la bio »

Les détracteurs de l’intelligence artificielle étaient inquiets , ils sont désormais déchainés considérant que l'intelligence artificielle  porte en germe de risque de déclencher la fin du monde. La plupart demandent des régulations et  même des interdictions de recherche parce qu’ils pensent que l’intelligence artificielle réussira à détruire l’homme en hypothéquant sa capacite à créer, à innover et s’émouvoir. C’est donc l’espère humaine qui serait en danger quand les robots seront capables d’autonomie et d’initiatives.   

Pour la majorité des scientifiques , il ne s’agit-là que d’un procès en sorcellerie . L’intelligence artificielle va changer beaucoup la façon de travailler certes mais elle ne permettra  jamais de rattraper les capacite de l’intelligence humaine . Sauf dans les films de science-fiction.

En attendant la guerre fait rage entre les pour et les contre . le camp du bien et le camp du mal.  Et celui qui a déchainé les critiques est un ingénieur américain d’origine asiatique ,inconnu du grand public jusqu’à maintenant.  Il s’appelle Jensen Huang , il a 60 ans , et c’est le Co-fondateur de Nvidia qui vient de franchir la porte du club très restreint des entreprises qui valent plus de 1000 milliards de dollars en bourse.

Il rejoint Apple , Microsoft , Amazon, Alphabet et Saudi Aramco , le fonds d’investissement Saoudien.

Après un sprint de moins d’un an les boursiers se sont entichées de cette entreprises de puces électroniques qu’ils n’avait jamais pris tres au sérieux au départ.

L’entreprise a été créé en 1993 , pour produire des processeurs graphiques destinés aux jeux vidéo . Mais les puces mises au point disposaient d’une telle capacite de calcul , que les chercheurs en intelligence artificielle se sont rués dessus.

La société de Jensen Huang s’est donc orientée vers ce secteur émergeant de l’industrie digitale , puis a découvert que le cloud avait lui aussi besoin de capacite de calcul hors du commun. A l’arrivée de Chatgpt  le monde des affaires s’est alors aperçu que Nvidia allait devenir incontournable et surtout que cette entreprise était pratiquement seule sur le marché mondial capable de développer de tels processeurs.

L’années 2022 et de début de 2023 ont été euphoriques. Les prévisions annoncées cette semaine , par le PDG ont provoqué une tempête tant ils sont apparus prometteurs . Pour Jensen Huang , l’intelligence artificielle a les moyens de révolutionner la plupart des secteurs économique . Tout le monde aura besoin de l’IA : l ’agriculture , l’industrie , l’éducation, la santé , les services financiers , les intellectuels . La productivité envisagée est phénoménale.

Et si l’IA a effectivement cet avenir-là , Nvidia qui conçoit et produit les puces électroniques va offrir l’eldorado à ses investisseurs . Apple et Microsoft , ont mis trente ans à devenir les plus grandes stars du business mondial . Nvidia aura mis moins de 10 ans pour accéder dans l’antichambre des entreprises les plus puissantes.

Devant l’engouement des marchés boursiers , Jensen Huang a reconnu qu’il avait peut-être trop parlé , mais il n’a rien annoncé qui soit inexact. Ses partenariats avec les banques , sa capacite de transformer un appel vidéo 2D en 3D … les possibilités de calculs accéléré, la liberté de converser avec un robot ou un personnage fictif de jeu vidéo. Sans parler du lancement prochain de la plateforme de superordinateurs géants dédiés à l’IA…

Beaucoup d’acteurs du secteur reconnaissent ne pas avoir tout compris de ses projets , mais peu importe , Nvidia a annoncé un chiffre d’affaires prévisionnels supérieur de 50 % aux estimations déjà optimistes de Wall Street pour le prochain trimestre.

Normal finalement que de telles perspectives exacerbent les jalousies , mais aussi les angoisses. Entre ceux qui considèrent que Nvidia a gonflé une bulle spéculative qui est apparu avec l’ouverture des politiques monétaires tres généreuses et le rebond de l’après covid  et ceux qui annoncent que l’IA nous prépare l’apocalypse , les investisseurs affluent sur la bourse en jurant qu’il faudra sauter du train à la première alerte  si jamais , les news se révélaient être des "fake".

A mesurer le marché actuel ,  à estimer le potentiel des besoins en puces électroniques spécialement équipées pour l’intelligence immatérielle , il n’y a aucune raison que le marché se renverse.

Si on remonte un peu dans l’histoire économique , on s’aperçoit que tout ce qu’on dit pour douter de l’avenir de l’IA , est exactement ce qu’on disait de la machine à vapeur ou de l’électricité au 19e siècle . Et même de l’internet à la fin  du 20e siècle . A l’époque les procès en sorcellerie intentés contre les innovateurs et les inventeurs étaient un peu du même ordre.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !