Il aurait mieux fait de rester à Sainte-Hélène
« Napoléon était misogyne » (Elisabeth Moreno). Mais bizarrement elle n’en a pas informé Macron
Elle est originaire du Cap-Vert. Donc les îles (Elbe, Sainte-Hélène) elle connaît.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Elisabeth Moreno est secrétaire d’Etat chargée de la citoyenneté, de l’égalité des chances et d’un tas d’autres choses. Mais sa grande spécialité c’est de dénoncer les féminicides. Et de misogynie à féminicide, il n y a pas loin.
Il y a quelques temps, elle se produisait sur RTL. On a abordé la commémoration du bicentenaire du décès de l’Empereur. Et là son cœur sensible de femme n’a fait qu’un tour. « Napoléon était le plus grand misogyne que j’ai jamais vu », a-t-elle déclaré.
On ignore de quels éléments Elisabeth Moreno disposait pour formuler cette terrible accusation. Joséphine de Beauharnais, Marie-Louise, Maria Walewska et les innombrables maîtresses de l’Empereur ne sont plus là pour témoigner. L’une d’entre elles, Mlle Gisèle, une actrice est restée célèbre à cause du petit mot que lui faisait toujours parvenir Napoléon avant de venir la voir.
Il lui écrivait : « déshabillez-vous, Mademoiselle, j’arrive ». L’empereur était, on le sait, un homme pressé. On peut en déduire qu’il était très rapide dans ses étreintes. Ce qui est, à n’en pas douter, une forme détestable de misogynie. Est-ce à cela qu’Elisabeth Moreno faisait allusion ?
Reste qu’elle a caché cette vilenie impériale à Macron qui ne l’a pas mentionnée dans le très beau discours qu’il a prononcé pour commémorer la mémoire napoléonienne. Très beau ? Oui par bien des aspects. Moins dans d’autres.
Le président de la République n’a pas pu s’empêcher – cédant aux pressions indigénistes – de critiquer Napoléon lui reprochant d’avoir rétabli l’esclavage. C’est dans l’air du temps. Et il ne fait pas bon de respirer cet air-là.
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Macron a également déploré que l’Empereur n’ait pas été « économe en vies humaines ». A l’époque des guerres napoléoniennes, la vie des soldats, quelle que soit la bannière sous laquelle ils combattaient, ne valait pas grand-chose.
On n’a pas entendu dire que Wellington, Blücher, le Tsar de Russie ou l’amiral Nelson aient été « économes de la vie de leurs soldats ».
Nous avons failli oublier un peu Elisabeth Moreno. Revenons à elle pour lui dire, référence napoléonienne oblige, le mot de Cambronne.
PS : Une amie me souffle que les écologistes non plus n’aiment pas Napoléon car il ne pratiquait pas le tri sélectif. Ça vaut peut-être un autre article…
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