N’est pas Machiavel qui veut…
Mort de Jérémy Cohen : et Macron osa parler de « manipulation politique » !
Honteux ou indécent ? On ne sait quel mot choisir et donc on choisit les deux.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
La mort de ce jeune Juif remonte à février dernier. Pendant ce temps, la famille du défunt s’est employée, seule, à démasquer, à identifier les racailles antisémites qui l’avaient tabassé.
Et retenez bien la date : février !
Que faisaient pendant cette période la justice et la police ? Puis le 5 avril, Macron s’est soudainement réveillé en appelant la famille de Jérémy Cohen et en l’assurant que « toute la lumière serait faite » sur les circonstances de l’agression.
Et toute honte bue, il aaffirmé que les ministres concernés « étaient tous pleinement mobilisés depuis le début sur cette affaire ». Mobilisésdepuis février ou depuis hier ?
Le président de la République, rivalisant d’indécence, a dénoncé « une manipulation politique » autour de la mort de Jérémy Cohen. Il visait expressément Eric Zemmour qui, à la demande de la famille Cohen, avait dénoncé l’agression.Mais c’est bien parce que Zemmour en avait parlé que Macron est sorti de son silence. Qui dans cette affaire est vraiment un manipulateur ?
Dans le même registre révoltant, Macron acru bon de déclarer que « des drames humains, il y en avait tous les jours ». Ben voyons ! Des gens meurent effectivement « tous les jours » du Covid, de vieillesse, du cancer, lors d’un accident de voiture. Le président de la République estime-t-il que le tabassage d’un jeune Juif c’est pareil ?
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