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Monumenta 2014 : l'art, passerelle vers le sacré
©Reuters/Charles Platiau

Atlanti-culture

Pour la sixième édition de l'exposition Monumenta, les artistes d'origine russe Ilya et Emilia Kabakov, artistes d’origine russe, proposent au public de vivre une expérience hors du commun dans la nef du Grand Palais : "L’Etrange Cité".

LE THEME

Depuis 2007, Monumenta invite un artiste de renommée internationale à se confronter à l'immense verrière  de la Nef du Grand Palais (13 500 m2  et 35 mètres de hauteur)... Cette année, ce sont Ylia et Emilia Kabakov, couple d'artistes d'origine russe, qui proposent au visiteur de se perdre dans le dédale d'une ville utopique, "L'étrange cité". Ylia et Emilia Kabakov sont nés tous deux en Ukraine, mais se sont rencontrés après avoir passé le rideau de fer dans les années 1990. Ils se sont mis à travailler ensemble et ont co-signé leurs oeuvres qui mêlent  installations, peintures, sculptures et sons.

POINTS FORTS

A l'intérieur de la nef du Grand Palais, les Kabakov ont construit un véritable village dédié à l'art et aux rêves. Après le passage d'une porte monumentale en ruine qui signale l'arrivée dans un monde d'un autre temps, le visiteur circule à travers cette "étrange cité" faite de ruelles aux murs blancs et suit un parcours initiatique composé de cinq pavillons et de deux chapelles. Il règne à l'intérieur de ces espaces une atmosphère de sacré qui impose au visiteur une méditation loin de la vie quotidienne.

Chacun des cinq bâtiments contient un récit qui traite d'une voie possible pour atteindre l'au-delà. Il y a d'abord le Musée vide dans lequel les tableaux sont remplacés par la musique. Puis, avec Manas, on est en correspondance avec les cieux grâce aux représentations de cités célestes. Ensuite, le Centre d'énergie cosmique permet au visiteur de s'élever et de communiquer avec le cosmos. Puis, comme un conte religieux, un personnage monte tout en haut d'une échelle pour atteindre son ange gardien qui veille sur lui et l'aidera à s'améliorer. Enfin, un portail, seuil entre l'ici et l'ailleurs, figuré dans des peintures de paysages, représente le passage de la vie au trépas.

La cité étrange suscite des réflexions sur l'existence possible de mondes célestes au-delà du nôtre. On y parle de spiritualité et de condition  humaine, du passé et de la mémoire.

L'idée des Kabakov est de montrer qu'il y a une possibilité pour l'homme d'échapper à la violence et à la guerre par le sacré que l'on trouve dans les églises bien évidemment, mais aussi dans l'art.

POINTS FAIBLES

1 En rappelant la proximité entre l'art et le sacré, les Kabakov proposent une oeuvre vaste et ambitieuse, sorte de promenade métaphysique, mais que le visiteur peut avoir du mal à interpréter.

2 Vue depuis les balcons de la Nef, la cité des Kabakov paraît petite par  rapport au poids imposant de la verrière du Grand Palais.

EN DEUX MOTS

Cette méditation imposée au milieu de la capitale et loin des téléphones portables est apaisante. Comme dans une église, cette exposition suscite des questions sur l'au-delà, qu'on est en droit de trouver opportunes.

RECOMMANDATION

EXCELLENT 

INFOS ET RESERVATION

Nef du Grand Palais

> Tous les jours sauf le mardi

> www.grandpalais.fr

> Jusqu'au 22 juin

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