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Ces derniers « Indiana Jones » des temps modernes, en quête de trésor, non pour les piller, mais les offrir et les déposer sur le compte du bien commun. Au crédit, même s’ils vivent à découvert. Et c’est là le problème.
Ces derniers « Indiana Jones » des temps modernes, en quête de trésor, non pour les piller, mais les offrir et les déposer sur le compte du bien commun. Au crédit, même s’ils vivent à découvert. Et c’est là le problème.
©JEFF PACHOUD / AFP

Les entrepreneurs parlent aux Français

Ces derniers « Indiana Jones » des temps modernes, en quête de trésor, non pour les piller, mais les offrir et les déposer sur le compte du bien commun. Au crédit, même s’ils vivent à découvert. Et c’est là le problème.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Pendant que la France brûle d’une nouvelle passion, celle qui consiste à pleurer les délinquants, ceux qui défient la Loi, et blâmer ceux qui y sont confrontés chaque jour, de façon épuisante, les policiers, qui entre 1977 et 2020 ont certes tué 444 fois (Il y a 225000 policiers en France), une « paille » si l’on compare le nombre d’enfants et d’adultes, que la diverse « racaille » (terme Sarkozien) qui écume nos quartiers, tue par la drogue et les armes dans les conflits entre gangs, chaque minute dans ce pays.

D’un côté, des milliers de morts, de jeunes enfants souvent, de l’autre, quelques dizaines de délinquants, mais les « salauds » sont toujours ceux qui nous protègent, et qui rarement, comme lors du Bataclan, sont enfin salués pour le service qu’ils rendent au quotidien, pour un salaire de misère et une absence totale de reconnaissance. Une spécialité bien Française, depuis les différentes affaires qui ont émaillé les chroniques diverses, qui parviennent à faire du policier le coupable systématiquement, même quand les familles impliquées sont titulaires d’un casier judiciaire lourd comme le plomb. L’exemple des familles Traoré et autres, dont le fils avait aussi été tué, et de cette autre, dont la moitié de la famille était ou s’apprêtait à partir en prison, dont la mère était devenue l’égérie de la lutte contre la violence policière. Un comble ! Elle fut même un temps, le porte-drapeau d’une marque de prêt à porter. Quand on n’a plus d’honneur…

Personne ne se réjouira de la mort d’un adolescent, c’est un aveu d’échec pour la société toute entière, et un drame familial, un enfant reste un enfant pour une mère, mais quand un mineur, roule à tombeau ouvert sans permis, au risque de tuer le premier passant venu, et que l’on refuse d’obtempérer aux ordres d’un policier, il faut assumer le risque jusqu’au bout, y compris celui de prendre une balle qui aura peut-être sauvé, sur la route qu’il allait continuer à terroriser, les personnes qu’il aurait croisé sur son chemin. Et si un innocent avait été tué par ce jeune Nahel, on aurait crié au loup : « Mais que fait la police » !! Incohérence Française. On en vient presque à regretter les propos de Sarkozy.

Bien entendu, j’aimerais moi aussi que la France s’embrase. Mais pour d’autres objectifs, bien plus louables et utiles. Au profit de jeunes, qui prennent des risques pour eux-mêmes sans risquer la vie des autres. Qui assument chaque seconde qu’ils investissent sur leurs projets. Qui défient l’ordre naturel pour innover et non pour défier les lois et ceux qui les appliquent. Je veux parler des entrepreneurs, et particulièrement de nos start-up.

Ces derniers « Indiana Jones » des temps modernes, en quête de trésor, non pour les piller, mais les offrir et les déposer sur le compte du bien commun. Au crédit, même s’ils vivent à découvert. Et c’est là le problème. Même si la France se gargarise d’être parmi les premiers de la classe en Europe (en clair le 2nd à Rome, pour ne pas dire le 30ème  dans le monde), elle n’est qu’un nain et vogue dans l’univers de l’infiniment petit. Pour réparer cela, et venir chercher des poux dans la tête de l’Oncle Sam, notre Président a dégainé son arme favorite, le quoi qu’il en coûte, version utile, mais version pauvre. Il y aura 500 millions pour créer des « clusters » en France. Comprenez, des villages miniatures, une sorte de village des Poupées, version start-up. Pour enfants, en somme, une attraction touristique dédiée à la découverte de start-up spécialisées dans l’IA, mais de taille microscopique, qu’il faudra étudier avec une loupe si vous avez de bons yeux, mais de façon préférable, avec le microscope de votre enfance (en cours de sciences, remember ?!!).

500 Millions. Le Covid, lui, a bénéficié d’une carte bleue Infinite, sans plafond, pour une addition finale d’au moins 140Mds, sans compter les effets collatéraux, non seulement en France, vous le subissez chaque jour en regardant vos étiquettes de prix, mais à l’étranger, dont nous avons ruiné les économies et les espoirs de développement. 140Mds pour lutter contre une maladie que l’on nous prédisait funeste, mortelle, désormais quasi invisible dans les statistiques de l’INSEE qui a bien du mal à y trouver un quelconque renflement de la courbe de mortalité, et qui a fait de nous la risée de tant de pays, tout en entachant notre processus démocratique de façon honteuse. Un montant énorme dédié au présent politique, un calcul électoraliste réalisé au détriment de notre avenir, et 500M pour le futur de notre économie, sur un sujet majeur, l’intelligence artificielle. Cherchez l’erreur !

Imaginez Microsoft et OpenAI. Le géant de Seattle, qui ne s’est pas trompé de bataille, y a investi en dizaine de milliards. Nous allons y mettre des miettes pour n’y récolter qu’une bouchée de pain. Au mieux. Les petits appétits génèrent de maigres repas. Pourquoi tant de haine ? 

Les montants attribués, de façon parfois hiératique, à toute start-up qui intègre le mot IA dans son PPt a augmenté de façon exponentielle aux USA, proportionnellement à la vitesse des applications permises par ce principe, quasi centenaire, l’IA, qui manquait à la fois de données, de puissance de calcul, mais aussi d’entraînement. C’est maintenant le moment de la récolte et l’occasion de milliers d’applications dans tous les domaines. Il y aura beaucoup de cadavres, mais c’est ainsi qu’on crée des vainqueurs et que l’on domine les vaincus. C’est le prix que les USA sont prêts à payer pour continuer à dominer le monde, avec en toile de fonds une compétition effrénée avec la Chine, dont on parle toujours moins, mais qui avance aussi vite, parfois plus vite même, sur le sujet. Pendant ce temps, la France fidèle à Bernadette, préfère les pièces jaunes, pour que Oui-Oui s’offre sa petite voiture dopée à l’IA, sur sa petite route de campagne limitée à 80km/H, pendant que les grands s’offrent des autoroutes.

Alors, oui embrasons nous mes frères. Collectons grâce au privé, ce que vous refuse le publique. Ayons une ambition à la mesure de nos talents et non de celle des effets d’annonce dans les salons Parisiens. Payons nos chercheurs, imbibons les dans un écosystème d’investissement et d’applicatifs, comme en Israël, afin de décloisonner le monde de la recherche de celui du business. Accordons-leur des valorisations dignes du respect dû à l’entrepreneur, en offrant une prime de risque et non une punition castratrice. Ayons la vue large et la main leste, au lieu de faire main basse sur l’innovation. Soyons fous et oublions le principe de précaution qui tue ce pays.

Arrêtons de vouloir réguler la data, quand c’est le contenu qui doit être questionné. Le problème de TikTok, ce n’est pas de savoir si les chinois récupèrent la data, mais la qualité déplorable du contenu qui y circule. Cette foire à influenceurs et surtout influenceuses débiles, prêts à faire commettre des « crimes » à leurs « followers », nos enfants, pour leur seul bénéfice personnel. La régulation récemment décrétée par l’Europe, est caractéristiques de l’attitude des perdants, des « losers », ceux qui à défaut de savoir donner naissance à ses champions, tente de brider ceux des autres, les vainqueurs. Il faut mettre le feu à ce déclin, et le couvre-feu contre les violences déclenchées par l’affaire Nahel, remettre l’église au centre du village, dans ce pays du non-sens, qui privilégie le sens interdit, et celui qui l’enfreint. Au travail !!

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