Ça pourrait s’appeler la guerre civile
Mairie incendiée !
Il faut appeler les choses par leur nom.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Chenôve est une petite localité de la banlieue de Dijon : 14.000 habitants. Cette commune se décompose elle-même en deux parties : la ville et les cités.
Ceux de la ville, soucieux de leur tranquillité personnelle, se gardent bien d’aller dans les cités. Mais ceux des cités n’éprouvent aucune difficulté à aller dans la ville. Pour eux, il n’y a pas de barrières infranchissables.
Dans la nuit du 13 au 14 juillet, la mairie de Chenôve a été incendiée. Des voitures ont été brûlées et des rames de tramway dévastées. On sait que la meilleure défense c’est l’attaque…
Le maire (PS) de Chenôve, Thierry Falconnet, pousse des grands cris. Darmanin s’insurge contre ces « violences inadmissibles ». Il met en cause les trafiquants de drogue et a annoncé l’envoi de renforts de CRS à Chenôve. On sait gré au ministre de l’Intérieur de nous avoir épargné l’insupportable couplet « les coupables seront poursuivis et traduits devant la Justice ». Darmanin semble avoir compris que rouler des mécaniques était totalement contre-productif.
Dès lors, une question se pose. Si les dealers sortent si facilement de leurs cités pour aller en ville, qu’attend-on pour aller chez eux ? Les CRS sont théoriquement là pour ça. Il est exact que s’ils y allaient, ça provoquerait sans doute des émeutes. Et alors, une mairie incendiée c’est pas une émeute ?
En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.
Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !