Ligue des Champions - Dortmund/PSG : 1/1 Plus belle la survie !<!-- --> | Atlantico.fr
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Kylian Mbappé avec le PSG contre le Borussia Dortmund
Kylian Mbappé avec le PSG contre le Borussia Dortmund
©INA FASSBENDER / AFP

Dans la douleur

Au terme d'un match aussi débridé que compliqué, les Parisiens ont validé leur qualification pour les 8es de finale de la Ligue des Champions. Si la manière et le parcours suscitent, évidemment, de nombreuses réserves, l'essentiel est là : cahin-caha, l'aventure européenne continue

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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Au diable les grincheux et au diable les varices : le PSG est qualifié ! Et si c'est un vrai soulagement pour le club et ses supporters, c'est aussi une bonne nouvelle pour notre indice UEFA ! Pardon ? Sans que l'équipe nous pousse à rêver de la réalité ? Et grâce à un pénalty généreusement accordé contre Newcastle ? Même si le peu d'honnêteté qu'il me reste m'oblige à reconnaître que vous n'avez pas tout à fait tort, entre nous, je m'en fiche royalement : l'essentiel est là, et avec cette victoire, comme après la corvée conjugale, on est tranquille pour une bonne semaine ! C'est déjà pas mal, non ? 
Cela dit, au-delà de l'utilitarisme froid de mon propos, je me permets de vous rappeler que pour produire un football de haut niveau, il faut aussi être deux. Un truc pas si simple hier soir, si on part du principe que ce Borussia ne casse vraiment pas des briques et que les Allemands, depuis le milieu du siècle dernier, ben... c'est plus vraiment ça. La preuve, non seulement leur défense est devenue très lente mais même leur discipline fout le camp... Comme sur la frappe gagnante de Zaïre Emery, à la 55e, consécutive à une belle débâcle collective. Une évidence tant les Parisiens, comme leurs adversaires, avaient multiplié les occasions franches dans un match autant truffé d'erreurs que d'occasions, et particulièrement échevelé (10 tirs pour Dortmund, dont 6 cadrés/ 18 pour Paris, dont 6 cadrés) ... Un but comme une libération, puisque les Allemands avaient ouvert le score sept minutes plus tôt par le remuant Adeyemi... Un but orphelin, aussi, puisque ni Mbappé (75e), ni Barcola (78e), ni Reus (92e), ne réussirent à forcer la décision dans une fin de match qui sentait pourtant le K.O. des deux côtés.
Mais un but suffisant pour accrocher la deuxième place du groupe F et gagner le droit de participer aux 8es de finale pour la 12e fois consécutive. Ouf !
Une réussite qu'il convient cependant de relativiser si l'on considère la décongélation des principes de jeu prônés par Luis Enrique depuis son arrivée et l'inefficacité offensive stupéfiante de son équipe : hormis le péno d'Mbappé, aucun des 52 derniers tirs du PSG en LDC n'a trouvé les filets !!! ... Véridique, vous pouvez vérifier ! Si vous ajoutez à ces principes de raisons suffisantes que ce groupe n'a pris qu'un point sur neuf à l'extérieur, vous concluez logiquement, comme moi, que les motifs d'inquiétude sont plus nombreux que les motifs d'espoir. Moralité : à quelques jours du tirage au sort, à Paris, la tour est frêle !
Comme d'habitude, quelques appréciations individuelles...
Les + : 
Donnarumma : un match de costaud. Lâché par sa défense sur le but allemand, ces parades face à Reus (10e), Öcsan (32e), Brandt (48e) ou encore Malen (62e) ont sauvé son équipe.
Zaïre Emery : des débuts timides mais un but crucial et une seconde mi-temps épatante pour un mâle dominant dans toute sa splendeur, comme Mathilde Panot ! À 17 ans, et alors qu'il revenait tout juste de blessure, qui dit mieux ?
Süle : un sauvetage aussi inouï qu'acrobatique du défenseur allemand devant Mbappé à la 16e ! Pour réussir ce genre de geste, il faut avoir le sens de l'anticipation et un tempérament de Terre-Neuve !
Les - : 
Mbappé : un rendement insuffisant, même s'il est à l'origine du but et même s'il a distillé quelques passes intéressantes, pour un attaquant qui semble de plus en plus comptable de ses efforts. De ses buts, aussi, puisqu'il en est à une réalisation dans le jeu en Ligue des Champions cette saison. Son coach lui laisse faire ce qu'il veut. D'accord. La liberté, c'est bien, Kylian... Mais pour aller où ?
Kolo Muani : placé à droite pour pallier l'absence de Dembélé, il a cruellement manqué de précision et de connexion avec ses partenaires. Selon toute vraisemblance, le buteur, hier soir, avait mis son exécution à projet.
Marquinhos : encore une soirée compliquée pour un capitaine souvent à contretemps qui a connu trop de déchets dans la relance. Bref, il fait les mêmes choses qu'il y a 3 ou 4 ans, mais il les fait moins bien.
Une dernière chose encore. Quand vous entendrez dans les jours qui viennent tous les commentaires évasifs de ceux qui n'ont pas un avis sur tout mais surtout un avis... Quand vous lirez tout ce que raconteront ceux qui ont une carte de prêche sur ce PSG... n'oubliez pas que les mots les plus doux à entendre ne sont pas "je t'aime" ou "je n'avais jamais joui comme ça", mais "c'est bénin" ou encore "on est qualifiés !".
Terminé.

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