Les déplaisantes questions qui se cachent derrière les Jeux olympiques des robots les plus avancés au monde<!-- --> | Atlantico.fr
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Le grand public va pouvoir découvrir les robots du futur.
Le grand public va pouvoir découvrir les robots du futur.
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Robolympique

Les épreuves du DARPA Robotics Challenge se déroulent jusqu'à samedi. L'occasion pour les meilleurs robots de la planète de confronter leurs aptitudes. Mais à y regarder de plus près, leurs capacités font froid dans le dos.

Les 20 et 21 décembre, 17 équipes tenteront de montrer la supériorité de leur robot pour intervenir en situation de catastrophe.Baptisée DARPA Robotics Challenge, cette compétition internationale, qui se déroule en Floride, met en scène des androïdes autonomes qui doivent se déplacer en terrains inconnus et prendre des décisions. Les épreuves du parcours sont variées : ouvrir des portes, grimper à une échelle, localiser une fuite d'eau et fermer la vanne etc.

Les inventeurs de Robosimian, Valkyrie, Thor ou Hubo (voir images plus bas) décrivent leurs "bébés" comme d'inoffensives créatures mécaniques. A l'inverse, leurs détracteurs parlent de "robots tueurs" et souhaitent les envoyer à la casse. Comme l'affirme la DARPA, nous sommes sans nul doute "au début d'une transformation historique de la robotique". Et la réalité est que certaines de ces machines vont sauver des vies, tandis que d'autres vont en prendre. 

Comme le souligne le Daily Beast, beaucoup de ces cyborgs prendront la forme de drones ; certains serviront d'armes de tir, et d'autres, comme Valkyrie, ressembleront à une sorte de Robocop capable de se déplacer comme un être humain. Les implications de tout cela sont énormes, en particulier à une époque où la robotique envahit notre quotidien (notamment par la domotique). Dans un futur proche, Amazon pourrait bien livrer des colis par drones

Derrière ces avancées technologiques, c'est le spectre de Terminator qui hante les esprits. 

Il y a un an, Human Rights Watch et l'International Human Rights Clinic ont publié un rapport intitulé "Losing Humanity : The Case Against Killer Robots". Leur conclusion : ces "armes entièrement autonomes" ne pourraient pas respecter les normes des Conventions de Genève et, dans le feu de l'action, n'éprouveraient aucun sentiment de compassion capable de faire contrepoids à leur mission meurtrière.

Et parce que la mort serait donnée par des machines, quelle serait alors la part de responsabilité des humains ? Si quelque chose tournait mal et qu'un robot devenait "fou", qui serait à blâmer ? Le fabricant ? Avoir recours aux robots tueurs permettrait aux soldats de chair et de sang de prendre moins de risques. Cela encouragera-t-il alors certains dirigeants à lancer des invasions et à multiplier les conflits armés ?

Pour toutes ces raison, le rapport "Losing Humanity" préconise de bannir de tels outils et exhorte les gouvernements à ne pas prendre un tel risque.

Quelques cyborgs présentés aux Jeux olympiques des robots :

Robosimian, développé par la Nasa :

Valkyrie, développé par la Nasa :

Hubo, développé par le Korean Advanced Institute of Science and Technology :

Thor, développé par Virginia Tech :

Trooper, développé par LockheedMartin :

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