Le précieux secret des almanachs qui prédisent la météo de l’année à venir en ayant raison près de 2 fois sur 3<!-- --> | Atlantico.fr
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Les almanachs prévoient les tendances météorologiques de l'année.
Les almanachs prévoient les tendances météorologiques de l'année.
©Reuters

Pluie ou soleil ?

Dictons et observations sont les maîtres mots de ceux qui écrivent les almanachs, ces calendriers dont les informations peuvent être météorologiques.

Jean-Pierre Céron

Jean-Pierre Céron

Jean-Pierre Céron est directeur adjoint scientifique de la climatologie à Météo-France. En charge de l'animation de la Direction de la Climatologie sur les questions scientifiques propre au climat en général  et sur celles relatives à la prévision saisonnière opérationnelle en particulier. Il est également président de l'OPACE (Open Pannel of CCl Expert) et de la Commission de Climatologie de l'OMM (Organisation Météorologique Mondiale).

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Frédéric Decker

Frédéric Decker

Météorologue - Climatologue à MeteoNews et Lameteo.org

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Atlantico : Les almanachs prévoient les tendances météorologiques de l'année, qui se révèlent exactes à 80% du temps. Comment expliquer ces bons résultats ? 

Frederic Decker : Les chiffres sont étonnants. Les météorologues estiment plutôt à 50%  le taux de fiabilité de ces méthodes, parfois moins. A partir de 4 ou 5 jours suivant l’émission de ces calendriers météorologiques, la fiabilité baisse.

Jean-pierre Ceron : Selon des expériences scientifiques, nous ne sommes pas capables de prévoir les conditions climatiques au-delà de 10 à 15 jours. Sur des échéances plus éloignées, nous ne pouvons qu’anticiper les grandes tendances. Les Almanachs ne produisent pas une information de précision mais plutôt des estimations de tendance selon les données qu’ils possèdent sur les conditions climatiques antérieures. 

Quels sont les différents indicateurs sur lesquels ils se basent pour établir des prévisions météorologiques ?   

FD : Les méthodes sont assez anciennes, voire ancestrales. Les personnes à l’origine de ces calendriers se basent sur des méthodes antérieures à l’ère numérique. Sont étudiés alors les dictons par exemple dont certains s’avèrent justes. La nature est étudiée, que ce soit la faune ou la flore. Des fleurs dont les bourgeons éclosent plus vite, des oiseaux migrateurs… tous ces signes retiennent l’attention des éditeurs d’almanachs. On peut également citer l’observation des astres, selon l’emplacement de l’un par rapport à un autre, des estimations météorologiques sont faites. Enfin, les almanachs prennent aussi en considération les variations de climat, température et précipitations d’une année sur l’autre. Ces statistiques d’ajoutent aux méthodes utilisées. 

Comment leurs méthodes ont-elles évolué avec le temps ? Parviennent-elles à toucher un public avec ces méthodes ? 

FD : Ces méthodes restent largement basées sur d’anciennes pratiques. Elles sont éloignées de celles apportées par l’informatique et le numérique dont usent les météorologues actuels. Une partie de la population croit encore à ces almanachs et à leurs méthodes, en particulier aux dictons qui jouent encore un rôle aujourd’hui dans les représentations climatiques.

En quoi ces méthodes diffèrent-elles des méthodes utilisées par les météorologues ?

FD : Les météorologues consultent les modèles météorologiques numériques qui parviennent à estimer les conditions climatiques en prenant en compte les écarts de précipitation et de températures probables grâce aux données des années précédentes et aux événements climatiques qu’ils décèlent. Ainsi, ils savent si une zone est plus sensible à la chaleur, aux précipitations, au froid…

JP Ceron : Les prévisions à court terme utilisent la description du milieu atmosphérique, surfaces continentales et océaniques. Cette méthode est basée sur des équations concernant l’évolution des fluides, par exemple atmosphériques. Ces équations sont traitées avec un calculateur qui nous donne une idée des tendances en mesurant les évolutions de fluides et en les transposant sur les conditions initiales. Des informations complémentaires sont apportées grâce aux satellites.

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