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On peut être à la fois procrastinateur et productif au bureau.
On peut être à la fois procrastinateur et productif au bureau.
©Reuters

Mode d'emploi personnel

Etre procrastinateur et productif, c'est possible selon une étude américaine... En tout cas ce qui est sûr, c'est qu'il existe plusieurs techniques pour éviter de trop remettre à plus tard ce que vous pourriez faire aujourd'hui.

Au IIIe siècle avant JC, Archimède - plutôt que de trouver la solution à un problème posé par Hiéron II, tyran de Syracuse - prenait un bain... Et là : "Eurêka !" C'est ainsi qu'il a découvert la poussée qui porte son nom, en tout cas s'il on en croit Vitruve, et par ailleurs la solution au problème de son tyran. Même si l'authenticité de l'anecdote est plus que douteuse, Archimède est un peu le symbole de tous les procrastrinateurs.

Ceux qui remettent toujours à demain ce qu'ils pourraient faire aujourd'hui seraient donc en fait productifs ? C'est ce qu'explique une récente étude publiée dans le Creativity Research Journal qui a analysé les habitudes de travail d'un groupe de personnes particulièrement intelligentes, en l'occurrence les vainqueurs de la compétition Intel Science Talent. Ce qu'ils ont découvert, c'est que le groupe procrastine de façon productive ! Pour certains, la procrastination est un moyen d'évacuer le stress, tandis que d'autres voient ça comme "un incubateur à idées", comme le souligne Quartz.

La même étude a d'ailleurs montré que les tâches accomplies par les procrastinateurs vainqueurs de l'Intel Science Talent en lieu et place de leur "vrai travail" enrichissaient en fait d'autres zones de leur vie. En gros ils procrastinaient efficacement et s'occupaient d'autres responsabilités. Ne soyez  donc pas trop dur avec vous-mêmes si au lieu de finir votre dossier ou votre présentation, vous remplissez en fait votre déclaration d'impôts ou vous apprenez la cartographie…

La science sur la procrastination ne s'arrête pas là : Forbes nous propose de partir à la découverte du professeur Joseph R. Ferrari, de l'Université DePaul à Chicago, considéré comme le plus grand spécialiste de la procrastination. Pour lui, les personnes qui remettent toujours à plus tard ne sont pas des mauvais managers de leur temps, mais ont plutôt de basse estime d'eux-mêmes. Ferrari donne quelques conseils de base : faites une liste des choses que vous devez faire dans la journée (avec des deadlines et des objectifs réalistes…), et attachez-vous à effectuer les tâches les plus urgentes en premier lieu : la hiérarchisation des tâches est un élément essentiel pour éviter de trop procrastiner de façon improductive. Le chercheur ne croit pas par contre au fait que notre environnement technologique (Internet, Facebook, les couriels...) nous distraie davantage : selon lui il faut juste réussir à contrôler ces nouvelles distractions. Comment ? Par exemple en travaillant en équipe. En particulier – si c'est possible – en s'associant avec des non-procrastinateurs. Quartz précise que dans la pensée de Ferrari il y a deux types de procrastinateurs : ceux qui retardent la prise de décision – qui sont selon lui dépendants des autres et attendent en fait que les autres choisissent à leur place – et ceux qui retardent l'action. Ces derniers ont particulièrement une basse estime d'eux-mêmes.

Sur le Huffington Post, la psychologue Tamar Chansky  ajoute quelques petits conseils pour procrastiner le moins possible : selon elle, le plus dur est de commencer, donc n'hésitez pas à effectuer votre travail étape par étape, en évitant d'être perfectionniste, le plus important est de terminer. Surtout, il faut savoir regarder droit dans les yeux ce que vous avez effectivement à faire. Selon elle, c'est parce qu'on fantasme sur la masse de travail qu'il nous reste à faire que l'on procrastrine : soyons réaliste, et finissez votre  travail comme je termine cet article !

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