Elections, piège à cons
La victoire en avril ? C'est possible ! La défaite en juin pour les députés LREM de Paris ? C'est certain !
Eh oui, une élection peut en cacher une autre…
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Le Parisien, souvent bien informé, indique que plusieurs députés sortants LREM de Paris ont décidé de ne pas se représenter. Ils avaient été élus triomphalement en 2017 surfant sur la vague qui avait emmené Macron à l'Elysée.
En conséquence de quoi, 13 des 18 circonscriptions parisiennes étaient devenues macroniennes. Il n'y a aucune chance que cela se répète, ont sagement estimé les députés LREM qui ont choisi de jeter l'éponge. Ils savent pertinemment que cette fois-ci, il n'y aura pas de vague Macron.
Comment le savent-ils ? Parce qu'ils sont en contact permanent avec leurs électeurs qu'ils reçoivent dans leur permanence. Et ce qu'ils racontent n'est pas fameux pour Macron. S'il est réélu, ce qui est envisageable, il le sera par défaut. Parce que Marine Le Pen est un repoussoir tout trouvé.
Dès lors, en juin, la bataille de Paris sera passionnante à suivre. En premier lieu, on examinera avec attention s'il y a des volontaires prêts au sacrifice pour remplacer les députés déserteurs. En second lieu, on s'intéressera au score des socialistes dans la capitale.
Compte tenu du pathétique bilan d'Anne Hidalgo, il s'annonce calamiteux. Et Paris redeviendra peut-être ce qu'il a longtemps été : une ville de droite.
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