« Familles, je vous hais ! » (Gide)
La PMA pour tout.e.s ! Et pour les gays rien ?
La nature fait mal les choses. Mais la loi va y remédier.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Depuis la nuit des temps pour avoir des enfants il fallait un homme et une femme. Ainsi procédaient nos ancêtres de Néandertal et de Cro-Magnon qui s’accouplaient bêtement dans les cavernes et les grottes. Ainsi faisaient – remontons un peu en arrière – les grands singes dont nous sommes issus.
De ce passé banal et quelconque il convient de faire table rase. Olivier Véran, le ministre de la Santé, va s’y employer. Lors du débat à l’Assemblée sur la loi bioéthique, il a promis que la PMA pour tout.e.s verrait le jour à la rentrée.
Pour parler de cette promesse, Véran a fait preuve de lyrisme. « La famille française va s’agrandir dans le sens de la diversité ». Et il a rivalisé avec Assurancetourix : « il s’agit d’un progressisme de conquête » ! Il y a en effet des ventres à conquérir…
Il est tout à fait normal que des lesbiennes soient heureuses et vivent harmonieusement leur sexualité. Si elles veulent des enfants, elles peuvent en adopter. Et leurs enfants s’adresseront tendrement à elles : « maman 1 », « maman 2 ».
Mais pour les plus fanatiques des associations LGBT, ce n’est pas suffisant. Elles réclament – et Véran les a entendues – le droit pour les lesbiennes de fabriquer des enfants. Ce qui amène à soulever une question existentielle : pour qu’elles puissent enfanter il faut des donneurs de sperme ! Comment peuvent-elles faire appel aux mâles qu’elles maudissent par ailleurs ? Ou alors c’est qu’elles considèrent l’homme comme une simple machine reproductrice.
Reste le douloureux et non résolu problème des homosexuels. Ils ne peuvent avoir accès à la PMA car la nature s’y oppose. Cette inégalité de traitement avec les homosexuelles est parfaitement insupportable ! Or la GPA qui pourrait leur assurer le bonheur de la paternité est interdite en France.
Ils sont donc réduits – quand ils ont de l’argent – à se rendre en Ukraine où il y a une masse de ventres à louer. Nous pensons que dans ce délicat domaine, la préférence nationale doit s’imposer. Il y a en France nombre de filles pauvres qui ne demandent qu’à arrondir leurs fins de mois et leurs ventres. Ce sera certainement la prochaine étape du « progressisme de conquête » cher à Olivier Véran.
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