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La Grèce ébranle l'Europe de son grand rire homérique
©Reuters

Tragicomique

L’élection présidentielle surprise en Grèce rappelle à l’Europe (avec une ironie sarcastique !) qu’elle ne pourra jamais exister sans les peuples qui la composent.

Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe est le fondateur du cabinet Parménide et président de Triapalio. Il est l'auteur de Faut-il quitter la France ? (Jacob-Duvernet, avril 2012). Son site : www.eric-verhaeghe.fr Il vient de créer un nouveau site : www.lecourrierdesstrateges.fr
 

Diplômé de l'Ena (promotion Copernic) et titulaire d'une maîtrise de philosophie et d'un Dea d'histoire à l'université Paris-I, il est né à Liège en 1968.

 

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Cet article a initialement été publié sur le site d'Eric Verhaghe, "Jusqu'ici, tout va bien..."

Moscovici est allé se faire voir chez les Grecs

Après le « coup » du Premier Ministre grec Samaras accélérant le processus électoral pour le faire coïncider avec la fin de la Troïka, un vent de panique s’est emparé de tout ce que l’Europe comporte de technocrates décadents et d’adeptes d’une austérité sans vision politique. Au premier rang de ceux-ci, et dans les meilleurs sièges, on compte évidemment Moscovici, qui s’est empressé de s’offrir un petit voyage en Grèce aux frais des contribuables pour distiller sa bonne parole.

Entre deux visites touristiques, Moscovici a quand même trouvé le temps de donner une interview à la presse grecque (en l’espèce le très sérieux Kathimerini) après avoir refusé de rencontrer le leader (donné gagnant en cas de recours aux urnes) du parti Syriza, Alexis Tsipras:

Dans le cadre de sa visite en Grèce, M. Moscovici n’a pas prévu de rencontrer le chef de l’opposition, Alexis Tsipras. «Pas cette fois. Mais dans le futur, j’aurai l’occasion de le faire et ce sera intéressant. C’est une visite de travail en tant que commissaire européen auprès des autorités grecques», a-t-il affirmé dans un entretien au quotidien Kathimerini.

«Le peuple grec va choisir son destin. Nous ne devons pas influencer, mais une fois de plus il est logique que nous parlions avec les personnes légitimes qui font et pensent comme nous», a-t-il affirmé.

Voilà qui méritait d’être dit: la démocratie, c’est parler avec les gens qui font et qui pensent comme nous! Sacré Mosco… une sorte de gardien du temple socialiste, qui parvient toujours à concentrer de façon très efficace le substrat de la pensée au pouvoir.

Du coup, Moscovici s’est attiré les foudres de l’aile gauche du parti socialiste. L’eurodéputé apparatchik Guillaume Balas a par exemple déclaré que la visite de Moscovici était une honte:

«À aucun moment je n’ai vu quelque part que nous étions une fédération avec un gouvernement qui recevait un mandat pour aller soutenir telle ou telle famille politique. Cela pose une question de souveraineté», tempète-t-il. «Puis il y a un contexte politique», poursuit le socialiste. «Vu les interrogations qui se posent sur l’unité de l’Union européenne, sa capacité à survivre à elle même, ce que font Juncker et Moscovici, c’est une provocation qui peut faire augmenter le sentiment anti-européen».

Euh… Mais Balas, il a quand même voté l’investiture de Moscovici à son poste il y a six semaines, non?

La Grèce se moque de Juncker

Si l’eurodéputé Balas a beau jeu de se plaindre d’une équipe qu’il a mise au pouvoir, il n’a pas tort de souligner que les gros sabots de la Commission font le jeu des anti-européens en Grèce. Par exemple, la porte-parole de la Commission Mina Andreeva a affirmé:

La Commission européenne travaille à «garder la Grèce fermement dans la zone euro», a affirmé lundi une de ses porte-parole, alors qu’un scrutin présidentiel menace de faire dérailler les efforts de réformes du pays et inquiète la zone euro et les marchés.

«La seule option à laquelle travaille la Commission est de garder la Grèce dans la zone euro. L’engagement pris par cette Commission en réponse aux efforts des autorités et du peuple grecques est très clair».

La semaine précédente, Juncker avait affirmé qu’il préférait voir des « visages familiers » arriver au pouvoir en Grèce.

Du coup, les internautes grecs se sont déchaînés:

Sur le réseau social twitter, le hashtag #GreeksAskJuncker était encore le plus utilisée samedi matin en Grèce pour tourner en dérision les propos du président de la Commission européenne.

«Dans la pizza, je mets d’abord le jambon et après le poivron ou d’abord le poivron et après le jambon ?», demandait un internaute à l’ancien Premier ministre luxembourgeois.

«Nous avons des élections de parents d’élèves à l’école demain, une suggestion ?», interrogeait un autre.

La Commission échoue à corrompre la Grèce

Ces remarques frondeuses ne sentent évidemment pas bon pour la Troïka, ni pour l’euro, ni pour l’Allemagne. Du coup, chacun y est allé de son couplet pour expliquer que ce serait quand même mieux que, blague à part, les Grecs fassent là où Juncker leur dit de faire.

Le ministre grec des Finances a par exemple affirmé qu’en cas d’élections anticipées (par suite de l’échec d’une élection présidentielle), la Grèce vivrait une catastrophe financière au mois de mars. Même les Allemands s’y sont mis pour lui donner raison! le Bundestag a voté l’attribution de nouveaux crédits à la Grèce, lui permettant de tenir jusqu’en février.

L’office grec des statistiques a annoncé une nouvelle baisse du taux de chômage dans le pays: il n’est plus désormais que de 25,5%, contre 26,6% au deuxième trimestre. Ben alors! elle est pas belle la vie en Grèce? Le gouverneur de la banque centrale grecque a pour sa part annoncé que la croissance se consoliderait en Grèce si et seulement si la stabilité politique régnait.

Mais le plus grand scandale est arrivé par la bouche d’un député grec, qui a révélé le pot-aux-roses: un intermédiaire proche des milieux financiers lui a proposé une bagatelle de 2 millions d’euros s’il votait pour le candidat Dimas.

Un député du parti eurosceptique de droite, les Grecs Indépendants, a annoncé avoir été approché par un intermédiaire qui lui aurait proposé 2 à 3 millions d’euros, dont 700.000 en liquide, plus divers autres avantages pour voter en faveur de Stavros Dimas. Ce député, Pavlos Haikalis, a refusé et fournit, pour appuyer ses dires, des vidéos montrant l’approche de cet intermédiaire qui, selon lui, appartient au « secteur de la finance. »

Si l’on se souvient que Dimas a obtenu 160 voix au premier tour, alors qu’il a besoin de 180 voix pour être élu, son élection ne devrait coûter que 40 ou 60 millions d’euros à Juncker.

L’Europe ne peut pas se construire sans ses peuples

Je recommande ici l’excellent décryptage de Jean Quatremer sur les dessous de l’affaire grecque.

« Pourtant, tout s’annonçait plutôt bien », explique un diplomate européen en poste à Athènes : « après six ans de récession, 2014 s’achève avec une croissance de 0,6 % et on attend 2,9 % en 2015, le plus fort taux de la zone euro. Le chômage a connu une légère décrue et pour la deuxième année, il y aura un excédent budgétaire de 3 % du PIB hors service de la dette !» Mais, Antonis Samaras, le Premier ministre conservateur à la tête d’une coalition avec les socialistes du PASOK, a multiplié les erreurs politiques depuis l’été : « il a crié victoire trop vite en assurant dès cet été qu’à la fin de l’année la Troïka, si honnie en Grèce, serait partie et que le pays serait à nouveau maître de son destin », poursuit ce même diplomate. « Résultat : il a cru qu’il pouvait arrêter de faire des réformes et refaire de la politique locale comme avant ».

L’Europe victime de la politique locale grecque? La faute n’en revient pas aux Grecs, mais aux eurocrates qui ont cru construire un édifice en ignorant le contenu du sol sur lequel ils bâtissaient.

L’Europe hors sol vacille. D’ailleurs, le Ministre italien des Finances s’est senti obligé de préciser:

« La Grèce n’est pas en 2015 comme elle était en 2010-2011″, a déclaré Pier Carlo Padoan. « Il n’y a absolument aucun risque de contagion pour nous », a-t-il ajouté.

Décidément, ça sent le roussi.

Les Russes relaient la Grèce

Comme un malheur n’arrive jamais seul, un autre pays de l’Orient européen a connu cette semaine quelques vicissitudes qui font trembler les murs: la Russie. La chute inopinée du rouble (que certains attribuent à une action concertée des Etats-Unis) affaiblit encore un peu plus la confiance des marchés et nourrit le spectre d’un effondrement systémique.

La présidente du conseil de supervision des banques européennes, la Française Danièle Nouy, n’a pas dit autre chose au micro d’Europe 1:

« Nous pensons que les marchés vont être nerveux pendant quelques jours, peut-être quelques semaines, donc les superviseurs sont attentifs à tout ce qu’il se passe », a-t-elle expliqué sur Europe 1.

Mais, a-t-elle poursuivi, « nous pensons que les expositions des banques européennes sur les entreprises russes par exemple (…) sont d’une dimension telle qu’il n’y a pas de raison de craindre un désordre ou des difficultés ».

Tout cela sent décidément très mauvais…

L’inquiétude grandit en Europe face à la Grande Dépression

Face à la tornade qui commence à prendre forme à l’horizon, les voix s’élèvent pour pousser la BCE et la Commission à agir. Emmanuel Macron a par exemple soutenu que la BCE devrait mener une politique « plus adaptée ». Des patrons (dont Henri de Castries et Gérard Mestrallet) ont signé un appel pour la relance de l’investissement public. On y lit:

La menace d’une stagnation durable frappe l’économie européenne. Nos sociétés ne se projettent pas vers l’avenir. Nos entreprises font preuve d’aversion au risque. Les États et l’Union ne parviennent pas à investir. Il faut entreprendre un New deal, doter l’Union d’une stratégie pour l’investissement.

L’Allemagne fait encore la sourde oreille

Malgré ces cris d’alarme, les décideurs semblent vouloir ne pas réagir, spécialement en Allemagne. Malgré tous les délires français sur une prise de conscience allemande, la réalité est toute autre. Le gouverneur de la Buba a par exemple écrit:

Les délais accordés par la Commission européenne à la France, l’Italie et la Belgique pour faire de nouveaux efforts budgétaires risque d’affaiblir les règles européennes de stabilité, juge lundi la Banque centrale allemande dans son rapport mensuel.

«Les règles budgétaires doivent garantir la solidité des finances publiques. Pour cela, elle doivent aussi être transparentes et compréhensibles», écrit la Bundesbank dans ce document.

Ce résultat risque «toutefois d’être difficile à atteindre si, outre une mise en oeuvre de plus en plus complexe et difficilement compréhensible, les progrès en matière de consolidation peuvent désormais être troqués contre des projets de réformes», met toutefois en garde l’institution monétaire allemande, qui pointe du doigt la situation de la France, de l’Italie et de la Belgique.

La BCE invente l’inflation négative

De son côté, la BCE continue à encaisser les coups sans réagir. Son programme d’ABS (injections de liquidités auprès des banques par rachat de certains de leurs actifs) s’est soldé par une déconfiture d’ampleur exceptionnelle: moins de 25 milliards d’euros ont été placés. On est bien loin des 1.000 milliards d’augmentation de bilan voulus par la BCE. Dans le même temps, l’effondrement des cours du pétrole accélère un processus de baisse des prix.

Du coup, la panique commence à gagner. Le vice-président de la BCE, Vitor Constancio, s’en est à peine caché:

« Nos experts prévoient seulement une inflation de 0,7 % en 2015, mais depuis que cette projection a été réalisée (ndlr, début décembre) les prix du pétrole ont continué de chuter, reculant de 15 %. Nous nous attendons maintenant à un taux d’inflation négatif dans les mois à venir », déclare-t-il dans un entretien au magazine WirtschaftsWoche.

Plusieurs mois d’inflation négative ne se traduiraient toutefois pas par une déflation, précise-t-il : « Il faudrait des taux négatifs sur une période plus longue. S’il s’agit seulement d’un phénomène temporaire, je n’y vois pas de danger. »

C’est sûr qu’en considérant qu’une baisse des prix de plusieurs mois ne s’appelle pas une déflation, mais une inflation négative, on règle une bonne partie du problème: ce qui cloche, ce ne sont pas les choses, mais les mots qui les désignent.

Comment les shadoks de la BCE pompent

Face à l’arrivée de « l’inflation négative », les banquiers centraux européens enchaînent les réunions pour prendre une décision utile. Cette réunionite aiguë permet de rajeunir l’almanach des proverbes en vigueur chez les Shadoks. Par exemple, Benoît Coeuré, le Français membre du conseil des gouverneurs, a déclaré:

« Il y a un large consensus au conseil des gouverneurs pour faire plus et nous discutons maintenant des instruments à utiliser », déclare-t-il dans un entretien publié mardi sur le site internet de L’Opinion.

« Je trouve la fascination pour l’assouplissement quantitatif (‘Quantitative Easing’) un peu naïve », ajoute-t-il à propos des spéculations sur un programme de rachat de dettes publiques par la BCE.

« La taille du bilan de la BCE est importante comme signal de notre détermination à agir, mais il n’y a pas de lien mécanique avec l’inflation, et rien n’assure que ce qui a fonctionné aux Etats-Unis ou Japon peut être reproduit à l’identique chez nous. »

« Nous devons raisonner pour nous-mêmes, en fonction de la structure économique, financière et institutionnelle spécifique de la zone euro. C’est cette réflexion qui est en cours et qui peut aboutir rapidement », poursuit Benoît Coeuré.

Nous sommes heureux de savoir qu’il y a désormais un large consensus pour faire plus. Mais quoi au juste? C’est là que le hic se pose car, si certains (comme le ministre italien des Finances) sont convaincus que le Quantitative Easing (QE) est la panacée, cette conviction ne fait manifestement pas partie du « large consensus » évoqué par Benoît Coeuré.

Veillée d’armes à la BCE

En réalité, la BCE est aujourd’hui au pied du mur. Les marchés parient sur le lancement du QE fin janvier, mais la rumeur (colportée par ce blog notamment) dit que l’Allemagne s’y oppose. Manifestement, les Allemands sont plutôt pour la « vérité des prix » et ont bien envie que les masques tombent autour de la table du directoire.

Du coup, la BCE a décidé de publier à l’avenir le compte-rendu de ses débats… mais anonymisé. Officiellement, il s’agit d’éviter les pressions (des Etats membres) sur les membres du directoire. Mais une raison un peu plus Sioux pourrait bien exister: peut-être que certains qui ont (comme Coeuré) publiquement soutenu jusqu’ici des lignes officielles comme un soutien au QE n’ont guère envie de découvrir qu’en réalité, ils prennent en interne à la BCE des positions exactement contraires…

La trahison diplomatique, règle de base dans l’Union

On pourrait d’ailleurs élargir ce constat sur la BCE à l’ensemble des théâtres où la mascarade européenne se joue. J’en donnerai, c’est mon cadeau de Noël, quelques exemples fameux.

Traité transatlantique et trahison européenne

Les lecteurs de ce blog se souviennent de l’incident survenu au moment des audiences des futurs commissaires au Parlement européen. La commissaire Malmström avait vu son discours autoritairement changé par l’équipe Juncker sur la question des mécanismes d’arbitrages internationaux dans le traité transatlantique. En séance, Cécilia Malmström avait finalement dit qu’elle était (contrairement aux phrases ajoutées par l’équipe Juncker) favorable au mécanisme d’arbitrage à condition d’en combattre les abus.

En visite à Paris sur ce sujet, Cecilia M. s’est lâchée:

Balayant d’un revers de main les critiques sur la non transparence des négociations, la Commissaire a jugé qu’elles étaient « les plus ouvertes que la Commission a menées ». « Les parlementaires auront accès à tous les documents et les textes qui seront proposés dans le cadre du TTIP seront consultables sur internet ». (…)

Interrogée sur l’épineuse question du mécanisme d’arbitrage des différends entre les entreprises et les Etats – le fameux ISDS  –, Cecilia Malmström a fait remarquer que ces tribunaux d’arbitrage existent depuis les années 1950 . L’Europe en a près de 1.400. Pour elle, il est temps de les moderniser, citant au passage le modèle élaboré lors de l’accord de libre-échange conclu entre l’Union européenne et le Canada.

Traité transatlantique et trahison française

Que Juncker ait fait croire au Parlement européen qu’il était hostile à l’arbitrage avant de laisser sa commissaire en charge du dossier dire le contraire n’est pas la seule trahison officielle sur le sujet. La France elle-même a glorieusement trahi l’Allemagne, hostile à l’arbitrage.

Malgré de timides dénégations, le gouvernement français s’est en effet abstenu de combattre le mécanisme d’arbitrage exigé par les Etats-Unis, laissant ainsi l’Allemagne seule face à elle-même.

Du coup, le mécanisme d’arbitrage devrait être largement approuvé.

L’écologie et la trahison de Juncker

Autre nouvelle tombée cette semaine: la Commission Européenne abandonne officiellement son programme de lutte contre la pollution atmosphérique.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et son vice-président, Frans Timmermans, ont confirmé, mardi 16 décembre après-midi, devant le Parlement européen, leur volonté de concentrer leur action en 2015 sur des propositions de lois relançant l’emploi au détriment de l’environnement. Conséquence : Bruxelles retire de son programme de travail 83 projets de règlements et de directives, hérités de la Commission Barroso, dont les paquets législatifs sur la qualité de l’air et l’économie circulaire, pourtant très attendus.

Une belle victoire du lobby industriel…

L’Europe et la lutte contre le blanchiment

Dans le même temps, le Parlement européen, le Conseil et les Etats membres semblent se tenir collectivement par la barbichette pour empêcher l’entrée en vigueur d’une directive adoptée sous Barroso, prévoyant la publication des noms des véritables propriétaires des trusts et holdings. Jean-Claude Juncker a même écrit à tout ce beau monde pour que cette directive destinée à lutter contre le blanchiment entre en vigueur.

Dans un communiqué, l’ONG ONE France accuse « une minorité d’Etats membres, dont l’Allemagne, la Pologne et l’Espagne », de « bloquer ce qui pourrait être une avancée majeure et un premier pas indispensable pour lutter efficacement » contre le blanchiment.

Quant à l’Italie, qui assure jusqu’à fin décembre la présidence tournante de l’UE, elle « souhaite conclure un accord à n’importe quel prix » et « fait pression sur le Parlement pour qu’il revoie ses ambitions à la baisse et ne rende pas publics ses registres », poursuit l’association.

Le prochain épisode du conflit ukrainien en préparation

A l’approche de la nouvelle année, les germes du prochain épisode du conflit en Europe sont plantés.

Un sommet européen tenu à Bruxelles le 18 décembre a permis de faire le point sur la stratégie européenne vis-à-vis de la Russie. Ce sommet, le premier présidé par le Polonais Donald Tusk, a permis de mesurer les divisions des Européens sur la place de la Russie:

« Est-ce que c’est l’autodétermination des peuples qui compte ou les sphères d’influence qui comptent ? Est-ce qu’un pays situé dans une sphère d’influence est dans l’impossibilité de décider ? Si l’Ukraine avait été en faveur de l’Union eurasienne, on n’aurait jamais eu cette guerre », a ainsi déclaré en conférence de presse Angela Merkel. Prochaine échéance : le sommet de Riga, en mai prochain.

Tout est dit. Et meilleurs voeux à tous…

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