L’Europe va faire le bonheur du Bitcoin<!-- --> | Atlantico.fr
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©Ozan KOSE / AFP

Les entrepreneurs parlent aux Français

Denis Jacquet évoque cette semaine la situation du Bitcoin et décrypte le rôle de l'Europe vis-à-vis des cryptomonnaies.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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L’hérésie a toute sorte de conséquences. Parce que l’Europe a fait le choix de privilégier la peur sur l’intelligence, de privilégier une prétendue sécurité sanitaire au fait de déclencher un « cataclysme » économique, une insulte à l’avenir, la nature, qui a horreur du vide, a trouvé un moyen de donner au monde la sécurisation que les couards lui ont volé, en alimentant la machine à crypto-monnaies. Face au désastre qui va s’abattre sur nous, le marché du bitcoin s’envole vers son avenir, et son avenir est de donner au monde, un outil de sécurisation de ses avoirs, marchant de pair avec l’or, dont il a dépassé la valeur récemment.

Bien entendu, quand je parle d’Europe, je parle de quelques pays d’Europe. Ceux dont l’incompétence notoire de ses dirigeants, désormais relayée et amplifiée par certains élus (Alpes Maritimes, Nord Pas de Calais) en France ou en Allemagne, conduira à un enterrement de seconde classe à court terme. Le déferlement de milliards que la planche à billet, épuisée par les impécunieux qui préfèrent creuser le trou pour avoir à le boucher, que de ne pas le boucher du tout, va conduire nos économies à une situation comparable à ce que nous avons connu à la fin des années 20 (je parle du 19ème siècle bien entendu). Déjà nous entendons bruisser la rumeur d’une inflation qui s’installe. Déjà nous sommes témoins d’Etats qui commencent à monter les taux pour l’étouffer dans l’œuf. Dès lors, la remontée des taux provoque la chute des valeurs des actions, ce qui obère les ressources dont les entreprises auraient bien besoin pour investir, à un moment où seul l’investissement pourrait durablement nous faire rebondir. Ainsi privé de ces ressources, la croissance ralentira, alimentant un taux de chômage qui à son tour nécessitera des « stimuli » supplémentaires, à nouveau créateurs d’inflation ou bien des taxes nouvelles, brisant ainsi définitivement toute velléité de croissance. Dans tous les cas, nous sommes coincés. Encerclés. Destinés à un déclassement violent et une récession dure.

Il deviendra nécessaire pour tous ceux qui ont des avoirs, de les mettre à l’abri des vautours étatiques, de l’inflation, des pouvoirs centraux, de tout instrument reposant sur la dette, et à ce jour, dans ce monde, il n’y en a que 2 :

L’or. Il conservera, au pire, ou augmentera, au mieux, sa valeur, car il est également un étalon de mesure, par la contrepartie qu’il doit posséder dans les sous-sols des États. 

Le second, encore décrié, douté, boudé encore par certains, accusé par d’autres des pires crimes, répond encore plus que l’or, aux critères du monde moderne. Critères économiques et philosophiques. Politiques aussi.

Économiques. L’argent s’il aime le risque quand il est synonyme de profits élevés, le fuit en période instable. Les statistiques du moment semblent nous éloigner de toute perspective de profit à court terme pour l’économie mondiale, surtout en Europe, dès lors l’humeur des investisseurs est à la sécurisation. Pour preuve la fuite énorme des capitaux du marché des actions aux USA, à la première petite augmentation des taux obligataires. Le bitcoin, de par son historique permet de cumuler la sécurité du monde obligataire, puisqu’il offre la certitude d’une augmentation constante, qui pourrait le porter à 140 000$ dans les 12 prochains mois, et celle du monde des actions, puisqu’il reste éminemment spéculatif, avec quelques soubresauts qui nécessitent d’avoir le cœur bien accroché, et permet des ROI élevés, qu’aucun autre produit ne permettra. Le meilleur des 2 mondes en quelque sorte. Quasi Voltairien !

Philosophiques. Le monde est mû par une force irrépressible, le numérique. Ce monde pousse à la disparition de la propriété, au profit du partage et de l’usage. Il pousse à la décentralisation, abandonnant un monde « client-serveur », pour le « peer-to-peer », la block-chain. Il ne croit plus aux pouvoirs centraux mais au collaboratif, à un retour au dialogue « citoyen ». Le « central » n’est plus à la mode et la monnaie, qui en est un des apanages risque fort de céder à cette pression contre le monde d’avant. Tout milite, dans ce monde dématéralisé, pour un outil comme le bitcoin.

Politiques. La défiance est aussi à la mode que la décentralisation. D’ailleurs, cette dernière, n’est rien d’autre que la conséquence de la première. Plus personne ne croit en les politiques, qui ont pourtant tout fait en Europe, pour capitaliser sur la crise du covid pour se refaire une santé, au détriment de la nôtre, sous prétexte de la protéger. Un monde de paradoxes double, comme le cheese-burger, avec la même couche de gras et les mêmes conséquences pour l’espérance de vie. Le politique français, notamment, toujours épris d’une volonté de faire plus blanc que blanc, a redoublé d’un zèle proportionnel à son incompétence, retrouve ainsi provisoirement un pouvoir sur le bon peuple qu’il a terrorisé en lui faisant croire qu’il mourrait d’une maladie ravageuse et incurable, quand la seule maladie qui rogne son avenir est le cri d’aboi d’un politique au bord de l’agonie. Ils râlent. Nous mourrons. Créant, principalement en France, une récession majeure, qui pousse les sondages de Marine le Pen, au plus haut, le politique aura d’ici peu perdu ce zeste dé crédibilité usurpé pendant cette crise, et chacun d’entre nous, aura à cœur de protéger ses avoirs avant qu’ils ne soient engloutis par l’inflation, ou pire, le vol de l’épargne des clients des banques, comme en Grèce pendant sa crise. Le bitcoin offre ainsi un refuge contre ce naufrage, une arche de Noé de l’épargne.

C’est ainsi que la France pourra se targuer à elle seule, d’être largement responsable de la montée du bitcoin, une monnaie qui valait à peine 800$ il y a 15 mois, et valait 57000$ il y a 3 semaines. Une monnaie que JP Morgan voit bien atteindre les 140 000$ à terme, quand le fondateur de Kraken, lui le voit en millions dans les 10 prochaines années. Pourquoi s’en plaindre d’ailleurs ? Une monnaie qui repose sur une valeur réelle, la confiance, pendant que nos monnaies l’ont perdue, et ne reposent désormais que sur du vent et des dettes. Abyssales. La France restera finalement dans les annales comme l’un de ces pays fous, qui aura précipité l’avènement du monde nouveau, tout en se privant d’y participer. A un moment où nombre de pays parlent de déconfinement ou n’ont jamais confiné, la France est encore engluée dans des taux d’incidence, de 250 pour 100 000 habitants, un nombre ridicule quand on sait que l’on condamne les 97 500 autres. Longue vie à notre nouvelle monnaie. Il vous reste peu de temps pour y investir avant que le prix n’en devienne inaccessible.

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