Explosion de la violence chez les jeunes ? « C’est juste une impression (paroles de sociologue) »<!-- --> | Atlantico.fr
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Des mineurs délinquants discutent dans un Centre éducatif fermé à Mulhouse.
Des mineurs délinquants discutent dans un Centre éducatif fermé à Mulhouse.
©SEBASTIEN BOZON / AFP

Il veut nous éclairer

Il est exact que nous sommes très impressionnables.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Laurent Mucchielli est sociologue de profession. Il y a des sociologues qui étudient et analysent les faits sociaux. Il y en a d’autres dont la vocation est de les nier. Mucchielli appartient à cette dernière catégorie.

Il était interviewé sur France Info à propos de la violence des « jeunes ». Il a récusé ce terme : « il s’agit, a-t-il dit, d’une impression ». D’ailleurs au mot « violences », il préfère ceux « d’embrouilles » et de « guéguerre ».

On lui saura gré de nous avoir épargné la référence assez classique chez certains sociologues à « West Side Story » et à « La guerre des boutons ». Laurent Mucchielli dit exercer la profession de sociologue depuis 25 ans et, précise-t-il « ça a toujours été comme ça ». Il admet que les « embrouilles » débouchent parfois sur des assassinats.

Mais, selon lui, c’est très rare. Et il n’y  a pas de quoi s’emballer. Nous on s’emballe facilement car nous sommes cons et nous ne sommes pas sociologues. Nous on voit ce qu’on voit, on entend ce qu’on entend et on pense ce qu’on pense. Nous pensons mal car nous nous laissons impressionner par quelques morts tués au couteau et par une adolescente noyée dans la Seine.

Mais Laurent Mucchielli est là pour nous guider et nous remettre dans le droit chemin. Lui n’est pas un émotif qui se laisserait impressionner. C’est un sociologue qui s’y connaît en « embrouilles ».

Pour que les choses soient claires et que vous connaissiez ses engagements idéologiques, il dit que ces « embrouilles » et la soi-disante (selon lui) islamisation des quartiers sont « instrumentalisés »  par la fachosphère. Que deviendrait la fachosphère sans le concours des « jeunes » des cités ?

Il fut un temps quand les anti-communistes « instrumentalisaient » les crimes du communisme. Quand les anti-nazis « instrumentalisaient » les abominations du nazisme. Aujourd’hui la fachosphère a pris le relais en « instrumentalisant » les « embrouilles » des « jeunes ». Vous croyez que Laurent Mucchielli est sociologue ? Non, c’est juste une impression ! 

A lire aussi : Ces racines de l’explosion de la violence chez les adolescents que nous n’avons pas très envie de regarder en face

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