Miam ?
Et Xavier Bertrand mangeât son chapeau...
Il n'a pas dû trouver ça bon.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Le président de la région Hauts-de-France se voyait en homme providentiel. Il se considérait comme au-dessus des partis et en tous cas au-dessus de celui qu'il avait quitté.
Pour lui, l'élection présidentielle c'était la rencontre entre un homme et le peuple français. Et cet homme ça ne pouvait être que lui !
C'est pourquoi il avait refusé de se plier à ce qu'il appelait des "primaires déguisées" des Républicains. Et c'est pourquoi, dans une posture qui se voulait gaullienne, il avait rejeté la proposition de débat avec les candidats Républicains soucieux d'obtenir l'investiture de leur parti.
Pourtant, 48 heures après cette belle et noble déclaration, il a changé d'avis : Bertrand ira au Congrès de LR et se soumettra au vote des adhérents et sympathisants républicains. On imagine assez facilement les tourments qui ont dû ravager son âme sensible. Mais quand faut y aller, faut y aller !
Xavier Bertrand accepte donc ce qu'il avait dédaigneusement refusé auparavant. Ainsi, il lui faudra débattre et se coltiner avec ceux qu'il venait de mépriser : Barnier, Pécresse, Ciotti, Juvin...
De pénibles moments l'attendent. Pas sûr que les adhérents du parti lui pardonnent de les avoir quittés . Et il est certain que ces atermoiements lui vaudront quelques mésaventures. En outre, on peut compter sur Laurent Wauquiez pour lui rendre la vie difficile.
Mais de ce mal peut sortir un bien. Dans cette bataille éprouvée, Bertrand qui sera à la peine perdra des kilos. C'est d'ailleurs ce que lui avait conseillé Sarkozy. Et - qui sait ? - un Bertrand maigre peut entrevoir devant lui un avenir lumineux.
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