Espagne : plongez vous dans l'effervescence sévillane<!-- --> | Atlantico.fr
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Danseuses de flamenco à gogo, l'Alcazar, la cathédrale Notre-dame du Siège, les arènes... Autant de clichés qui contribuent à un même mythe, le mythe de Séville.
Danseuses de flamenco à gogo, l'Alcazar, la cathédrale Notre-dame du Siège, les arènes... Autant de clichés qui contribuent à un même mythe, le mythe de Séville.
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Mais aussi : venez boire une bonne tasse de thé au Sri Lanka et découvrez les richesses culturelles de Berlin.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Entrez dans la danse sévillane

Beaumarchais y a campé une pièce, Mozart un opéra. Danseuses de flamenco à gogo, toreros à tire-larigot, l'Alcazar, la cathédrale Notre-dame du Siège, la plus grande d'Espagne, les arènes... Autant de clichés qui contribuent à un même mythe, le mythe de Séville. Pourtant, à trop viser l'incontournable, on manque parfois l'essentiel. C'est pourquoi un arrêt sur image vaut parfois mieux qu'une visite accélérée. Autrement dit, on distingue deux types de tourisme : un tourisme consensuel, voire grégaire, et un tourisme sensuel, sollicitant les sens. Or, pour s'immerger dans la culture sévillane, rien de plus simple. Une fois la course aux attractions finie, il suffit de se laisser guider par l'effervescence et le brouhaha nocturnes. 

En prévision de quelques nuits blanches, il convient avant toute chose de choisir son hôtel, un hôtel central, à la fois accueillant et luxueux. Parmi les établissements répondant à ces critères, on retiendra l'Hospes Casa del Rey de Baeza. Avec sa piscine sur le toit, ses galeries et patios débordant de fleurs, cet hôtel à lui seul vaut le détour. Entre les peintures d'avant-garde et le bâtiment authentique laissé tel quel, l'union entre ancien et contemporain est parfaite. Pour ne rien gâter, cette belle maison andalouse jouxte tous les principaux sites touristiques de la ville.

Mais Séville ce n'est pas que les promenades en calèche dans le quartier de Santa Cruz et le parc Maria Luisa, regroupant lui-même l’université et la Place d’Espagne, entre autres ; ce n'est pas non plus seulement la Casa de Pilatos, alliant styles mudéjar, gothique et renaissance, les arènes de la Real Maestranza de Caballería, l'Hôpital de la Charité, le Couvent de Santa Paula et ses fameuses pâtisseries régionales, le Musée des Beaux Arts, dont une salle entière est dédiée au célèbre Zurbarán. Non, Séville c'est également et surtout la ville du flamenco. Et le meilleur endroit « du monde », si l'on en croit le New York Times, pour voir un spectacle consacré à ce genre, c'est El Arenal. Chaque représentation y dure environ une heure, un moment exquis qui défile à toute allure en même temps que les costumes bariolés de danseuses au port altier. À chaque coup de talon sur scène répondent des accords de guitare dont la suavité contraste avec la fermeté de certaines chorégraphies. De quoi rester bouche bée en sortant.

Le tourbillon se poursuit le jour, mais alentour. À une heure de Séville, au domaine de Cortijo de Arenales, par exemple, où se donnent desmini-corridas avec les vachettes de la propriété, et sept messes par jour ; ou bien encore à Ronda, une excursion qui représente, près de quatre heures de route aller-retour. À ne pas manquer là-bas, l’église Santa Maria La Mayor et la Casa Bosco ou Mondragon. Perché sur un plateau, l'ancienne ville maure est caractéristique des villages blancs andalous. Enfin, pour les plus jeunes touristes, il reste le parc d’attraction Isla Magica, sur l'île de la Cortuja, où s'est déroulée l'exposition universelle de 1992.

« Paris s'éveille » ? Dutronc a un avion de retard, car Paris-Séville, c'est LA destination ! En avant la musique ! 

À la découverte du thé sri lankais

« Le Sri Lanka ? C'est où ça ? » Situé au sud-est de l'Inde, ce petit pays que la plupart considèrent comme un trou perdu, s'avère en réalité un vrai puits de culture. Un million d'habitants aux origines, aux religions et aux coutumes variées. La même diversité se retrouve à échelle réduite. Sa capitale économique, Colombo, se voit elle-même partagée entre plusieurs populations, tamoule, indienne, arabe, chinoise, européenne et métis. De là son découpage en plusieurs quartiers, dont quatre principaux à découvrir seul ou en compagnie d'un chauffeur privé. Le Fort portuaire, centre commercial et administratif développé ; la vieille ville, Pettah et son bazar, ses temples, églises, marchés grouillant de touristes ; Cinnamon, zone essentiellement résidentielle jalonnée de parcs et villas, ainsi que Galle Face, quartier colonial longeant la mer. Si l'architecture est une bonne façon d'approcher le patrimoine d'un pays, on peut toujours y accéder par une autre porte d'entrée. Et dans le cas du Sri Lanka, pourquoi ne pas essayer le thé ?

Direction la vallée de Bogawantalawa, appelée aussi « la golden tea valley ». C'est au milieu d'une végétation luxuriante que se dressent des hévéas, arbres à l'origine du caoutchouc, ainsi que des plantations de thé, des Tea Trails. Un anglicisme d'autant plus facile à retenir quand on descend dans l'hôtel du même nom. Constitué de quatre villas authentiques elles-mêmes composées de quatre à six suites luxueuses, le Tea Trails apparaît comme l'établissement idéal pour s'immerger dans le paysage sri lankais !

Foin du spa, du golf, et autres futilités ! De Kandy à Nuwara Eliya, sur les contreforts du pic d’Adam et les terres en balcon de l’Uva, l'appel du thé est plus fort que tout. En vélo, en voiture, tous les moyens sont bons pour aller se rouler dans les feuilles de cette boisson typique. Un domaine à thé, tea estate, par agglomération. Voilà comment s'organise la campagne environnante, soit l'économie locale. De loin, l'enseigne de chaque manufacture se détache sur un toit en zinc. Si les meilleurs crus proviennent de la région de Nuwara Eliya et de la province d’Uva, leurs saveurs et vertus sont indiquées par des abréviations d'ordinaire adressées aux experts. FOP (Flowery Orange Pekoe), OP (Orange Pekoe), le must des thés de Ceylan, BOPF (Broken Orange Pekoe Fannings), l'un des plus corsés... Autant de lettres qui s'entrechoquent dans un concert d'arômes délicats.

Retour à Colombo, où transitent près de 95% des récoltes. Une fois goûté par des courtiers professionnels qui en fixent le prix, le thé est soumis chaque semaine à un système d'enchères régulées par la Chambre du Commerce et alimentées par plus de 200 entreprises. Quelle industrie !

"T'étais où ct'été ?" "Au Sri Lanka, j'y ai bu du thé vert, comme du petit lait, le lait d'un bébé qui redécouvre le monde après sa "tété"". Rafraîchissant !

Muser à Berlin

Les mélomanes y vont pour passer une ou deux soirées magiques à l'opéra ; les historiens y courent pour en admirer l'architecture ; les jeunes y volent pour enflammer les boîtes de nuit. À Berlin, il y en a pour tous les goûts, toutes les passions. Tour à tour capitale de la Prusse et de l'Empire allemand, cette ville a subi de nombreuses métamorphoses au fil des ans. Partagée en quatre secteurs d’occupation après 1945, elle est désormais l'un des centres les plus « branchés » d'Europe. Libre depuis 1990, elle compte désormais 3,5 millions d'habitants dont 200 000 Turcs. Un brassage démographique qui  explique en partie sa richesse culturelle. Or parmi tous les centres d'activités qu'offre Berlin il fallait bien en choisir un. Ce sera donc l'art, le septième, pour être tout à fait exact.

Rapide tour d'horizon, avant toute chose. Quand l'appel du tourisme est trop fort, autant ne pas y résister. Voici donc les quelques sites à ne pas manquer. Le Bundestag, ancien Reichstag où siège le gouvernement actuel ; la porte de Brandeburg, symbole de l’Allemagne réunifiée ; la Potsdamer Platz, centre plus moderne ; l’avenue Unter Den Linden, bordée de monuments historiques ; la Cathédrale de Berlin ; la place des Gendarmes ; le kurfurstendamm, où subsistent les ruines de l'église du Souvenir, endommagée pendant la seconde guerre mondiale ; le célèbre KaDeWe (Kaufhaus des Westens), soit le plus grand magasin de l’Europe Continentale, etc., etc. Sans oublier l'Opéra où les amateurs de musique se font un devoir d'aller.

Si Berlin n'est pas une péninsule, au sens géographique du terme, il flotte sur un océan d'artistes. Rangée parmi les ensembles muséologiques les plus importants du monde, son « île des musées », pentagonale, appartient au patrimoine de l’Unesco. Restauré et ouvert au public le 19 octobre 2006, le « musée Bode » possède l’une des plus grandes collections de sculptures du monde, des joyaux de l’art byzantin et quelque 150 tableaux. Large gamme archéologique au musée de Pergame,qui renferme l’autel de Milet et la porte d’Ishtar à Babylone. Conçu par l'architecte américain Daniel, le musée juif trône, quant à lui, sur la Lindenstrasse. À l'extérieur, brisures, zigzags et arêtes, évoquant une étoile de David brisée. À l'intérieur, livres, documents d'archives et objets de culte retraçant les deux millénaires de la communauté juive à Berlin et en Allemagne. S'ensuit la « nouvelle Synagogue », longtemps considérée comme l'édifice religieux le plus somptueux de Berlin, jusqu'à sa profanation par les nazis lors de la Nuit de cristal du 9 Novembre 1938. Reconstruite partiellement après la chute du mur, celle-ci pèse lourdement sur la mémoire collective, parfois fuyante. Plus impressionnant encore : le Mémorial de l’holocauste. Inauguré le 10 mai 2005, ce champ de stèles grises -2711 exactement- se pose comme un grand point d'interrogation, réveillant des questions laissées depuis longtemps sans réponse. Bouleversant !

Voilà pour le Club des cinq berlinois. Pour une approche plus contemporaine de l'art, préférer les galeries Alexander Ochs and Hoffmann et Potstbahnof, par exemple. Logée dans un bunker, la célèbre collection privée de Christian Boros fait également son effet. À cela s'ajoute, la Daimler Art Collection ou la villa Liebermann excentrée dans un magnifique jardin ou encore La Neue Nationalgalerie, abritant des chefs d'œuvres de l'expressionnisme allemand, du cubisme, du Bauhaus et du surréalisme.

L'Italie n'a qu'à bien se tenir ! Pourtant, même en ayant réservé dans un hôtel de choix, l'Hôtel de Rome Rocco Forte, au hasard, préparer son voyage à Berlin reste tout un art.

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