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Émeutes à Bruxelles : l'immigration est une chance pour la Belgique...
©Reuters

Jeunesse solidaire

Nous pensions être les seuls à avoir ce privilège. Les Belges font aussi bien, et parfois mieux.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La scène se déroule à Anderlecht, un "quartier populaire" (c'est en tout cas comme ça qu'on dit chez nous) de Bruxelles. Là-bas, le confinement est encore plus strict qu'en France. Un jeune (belge, on suppose) roule en scooter à grande vitesse.

Une voiture de police le prend en chasse pour le verbaliser. Le jeune homme continue à fuir. Une autre voiture de police arrive. Il la percute et meurt sur le coup. Aussitôt éclatent sur les réseaux sociaux des appels à la vengeance.

Des jeunes (belges, suppose-t-on toujours) arrivent en nombre sur les lieux. Une voiture de police est saccagée et brûlée. Des policiers sont frappés. Le Figaro, qui rapporte cette histoire, titre : "Scènes d'émeutes à Bruxelles". Eh bien non : ce sont des scènes tout à fait banales et ordinaires.

A Bobigny, Trappes ou au Mirail, on a les mêmes. Un scénario identique écrit par une main invisible. Voitures de police brûlées, policiers attaqués... Comme si la pellicule bégayait et repassait sans cesse des images déjà vues des dizaines de fois.

La Belgique est notre voisine. Parle la même langue que nous, en Wallonie en tout cas. Nous avons beaucoup de choses en commun. Et, entre autres, les images répétitives que nous voyons dans certains de nos "quartiers populaires".

Que se passe-t-il pour que chez les Belges et chez nous, on soit amenés à visionner le même film ? Et surtout, que se passe-t-il dans les têtes de ceux de Bruxelles et de Bobigny ? Comme la Belgique et la France sont dans l'Europe, on pourrait parler – si nous avions le cœur à en rire – de solidarité européenne. Il est vrai que les frontières n'existent plus.

Il s'agit de bien autre chose : prendre fait et cause pour un contrevenant ou un délinquant est une spécificité qui n'appartient qu'à certains. Et le seul mot qui nous vient à l'esprit est "solidarité tribale". Une communion fraternelle : la Belgique et la France ne font qu'un.

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