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Le programme de Villepin :
"une émulation contributive"
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Primaires à droite

Dominique de Villepin présente ce jeudi le programme de République Solidaire. Avant d'annoncer sa candidature à la présidentielle ? Marie-Anne Montchamp, ancienne porte-parole de République Solidaire, évoque plutôt une "émulation contributive" apportée au projet de la majorité présidentielle.

Marie-Anne Montchamp

Marie-Anne Montchamp

Marie-Anne Montchamp est secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale Jusqu'au mois de novembre 2010, elle était porte-parole de République Solidaire, le mouvement de Dominique de Villepin.

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Atlantico : Que faut-il attendre du programme de Dominique de Villepin ?

C’est naturellement une contribution qui nourrit le débat d’idées de la majorité, débat qui doit ensuite nourrir le rassemblement pour l’élection présidentielle de 2012.

J’imagine sans peine le caractère éminent et constructif, au plein sens de ces deux termes, de cette contribution, mais c’est une constante chez moi, je le vois comme une composante d’une logique de rassemblement, c’est en tout cas ce que je chercherai à lire dans cette contribution.

Dominique de Villepin envisage-t-il d’autres scenarii que de se présenter lui-même à l’élection présidentielle, en présentant son programme ?

Je ne sais pas, mais ce que je sais, c’est que cette contribution, je la perçois comme une contribution au débat qui anime les grandes familles de la droite républicaine, d’essence gaulliste, qui effectivement, se prépare à l’échéance présidentielle.

Une chose est de produire une contribution, une chose est de déclarer une candidature. La comparaison s’arrêtera là, mais quand vous regardez le parti socialiste, son programme est connu alors même qu’aucun candidat n’est désigné. A droite, il me semble tout à fait important que nous soyons capables, que nous ayons cette ouverture d’apprécier les contributions pour ce qu’elles sont, de qualité.

Dominique de Villepin a inventé les primaires de droite ?

Les primaires, je ne dirai pas cela comme cela, il a inventé l’émulation contributive, l’émulation des contributions (rires) en vue de l’élection présidentielle, à n’en pas douter !

Est-on tendu, crispé, dans l’entourage du président de la République ?

Non, je ne pense pas, et en tout cas ce n’est pas mon cas. Nous chercherons à lire les éléments qui permettent le rassemblement, et non pas ceux qui permettraient je ne sais quelle scission. La lecture que je ferai de ces éléments programmatiques sera toute entière tournée vers les points d’appui pour un rassemblement dans la famille majoritaire.

Peut-on innover à droite, et Dominique de Villepin peut-il créer la surprise, avec son programme ?

Je suis persuadé que la majorité présidentielle, la famille UMP et tout ceux qui sont proches de la famille UMP comme Jean-Louis Borloo, nous sommes dans l’obligation d’innovation sur le champ social. La gauche a déserté la question sociale, elle a truffé sa doxa de points impensables, en fonctionnant le plus souvent, soit par des raccourcis caricaturaux, soit par des injonctions sur les sujets qui altèrent les sujets qui interrogent nos compatriotes. J’ai la certitude que nous avons ce devoir et cette capacité d’innovation, fondée sur la lucidité et la capacité d’agir, qui sont les deux piliers de notre réflexion politique constante.

Avez-vous une idée, pour avoir été longtemps proche de Dominique de Villepin, de ce qui pourrait être un pilier de son programme ?

Dominique de Villepin avait déjà donné une petite idée avec son projet de revenue d’autonomie qu’il avait fixé autour de 850 euros par mois….

Une idée de Christine Boutin, qu’elle avait elle-même empruntée à l’ultra gauche, vieille de 20 ans au moins…

C’est en effet une idée qui n’est pas toute jeune, et je ne suis pas tout à fait alignée sur cette idée, mais je suis très attentive à la question des guichets sociaux. La vision descendante de l’action sociale et des politiques sociales ne supporte plus cette structuration en guichets sociaux. Nous avons besoin de participation des acteurs, avec un Etat moderne, avec des processus contemporains, de médiation, dans un environnement de rareté budgétaire.

Mais je ne demande qu’à être étonnée, surprise parce qu’il faut innover !

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