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Dérèglement climatique : pourquoi Évelyne Dhéliat est aussi prise en otage par nos choix de vacances
©REUTERS/Arnd Wiegmann

Pas de vacances pour le climat

Croisière, ski, mer... Certaines destinations ont bien plus d'impact sur l'environnement que d'autres.

Francis Demoz

Francis Demoz

Francis Demoz est journaliste spécialiste des questions d’environnement.

Il est l'auteur de Les défis du futur: Regards croisés sur nos mutations industrielles, paru aux éditions Nouveau Monde en 2013; ainsi que de La voiture de demain : La révolution automobile a commencé, paru aux Editions Nouveau Monde en 2010.

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Le tourisme a un impact sur la planète comme n'importe quelle autre industrie : pollution de l'air, de l'eau, déchets solides et liquides, produits pétroliers et résidus chimiques... Et certaines destinations ont bien plus d'impact sur l'environnement que d'autres.

Prendre l'avion pour des distances lointaines

Le transport aérien est le mode de transport le plus polluant. Lors des longues distances, le CO2 rejeté par la simple propulsion de l’appareil est polluant à la fois pour les alentours de l’aéroport survolés au décollage et à l’approche, pour le personnel de l’aéroport, mais également en altitude, où l’avion rejette 2% des rejets mondiaux de CO2, selon l’industrie aéronautique. Le voyage aérien émet à fortes doses du dioxyde de carbone, du dioxyde de souffre, du monoxyde de carbone, de l’oxyde d’azote et de hydrocarbures imbrûlés de la vapeur d’eau.

Le E-fan est le premier avion électrique à avoir effectué des tests de vols mais qui sont encore au stade d’avion pilote, c’est-à-dire qu’ils peuvent contenir 4 ou 5 passagers. Ce projet répond au besoin d'une rupture technologique. Une étude de l’Union Européenne montre que l’avion de demain volera sur de courtes distances et deviendra une sorte de taxis à l’européenne. On privilégiera donc des voyages sur de courtes distances avec peu de gens à l’intérieur plutôt que de longues distances avec beaucoup de voyageurs.

Les bateaux de croisière

Ces beaux bateaux de croisière qui nous invitent à passer d’agréables moments en mer sont également une source majeure et de plus en plus importante de pollution des océans. "Le bateau est l’un des plus gros consommateurs d’énergie et les longues croisières impliquent une grande consommation de carburant", nous dit Francis Demoz. En effet, un seul bateau peut, à lui tout seul, produire 7 mille tonnes de déchets solides chaque année.Le rejet des eaux usées est aussi constant et l’émission produite chaque jour par les cheminées du bateau équivaut à 12 000 automobiles. Les déchets restent dans les zones d’affluences touristiques mais sont également présents dans les coins plus reculés et moins fréquentés.

Les compagnies de croisières, conscientes de l’impact dramatique sur l’écosystème, "mènent aujourd’hui une réflexion autour des bateaux électrique ou a énergie renouvelable".

Un séjour au ski

"Dans les stations, ce n’est pas le fait de skier qui émet du CO2. La problématique du ski reste celle des transports et de la manière dont les stations de skis doivent faire face à l’affluence des skieurs. La question est également autour de l’entretien des pistes par les dameuses. Pour pallier le problème, la plupart d’entre elles sont aujourd’hui équipées de filtres à particules fines."

La production de neige artificielle - appelée nivoculture - est généralisées dans toutes les stations de montagne. Elle implique une consommation d’eau exorbitante, d’importantes consommations électriques et même l’utilisation d’additif (une enzyme qui oriente les molécules d’eau favorise leur cristallisation jusqu’à 4°C). Pour maîtriser la consommation d’énergie, la neige de culture peut être déposée en amont de la couche neigeuse tout au long de la saison. Elle permet alors une meilleure tenue de la neige naturelle.

Les stations, motivées par des raisons économiques ou écologiques, s’engagent petit à petit dans des démarches plus responsables. En effet, "certaines stations des Alpes commencent à mettre des remontées mécaniques qui fonctionnent à l’énergie solaire, pour pallier les vieilles remontées qui fonctionnaient avec des moteurs diesel".

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