Danger
Cannabis et déclenchement de schizophrénie : la bombe à retardement de la Super Skunk
Alors depuis l'arrivée des catégories de cannabis, skunk ou superskunk à la fin des années 90, plusieurs études montrent les risques de maladies mentales liées à la consommation de ces nouvelles variétés.
Alors que depuis l'arrivée des catégories de cannabis, skunk ou superskunk à la fin des années 90, plusieurs études avaient pu montrer les risques de maladies mentales liées à la consommation de ces nouvelles variétés, des psychiatres britanniques mettent aujourd'hui en cause ces produits pour des cas de psychose, de délires paranoïaques et de schizophrénie. Comment expliquer de tels effets ?
Quels sont les risques de long terme de consommation de tels produits skunk ou superskunk ?
La schizophrénie évoluée aboutit à un handicap mental et social majeur. Le risque de schizophrénie (maladie appelée communément "la folie") est d’autant plus élevé que la consommation est précoce et importante. Plusieurs études sont particulièrement alarmantes à ce sujet.
Les risques élevés de psychose chronique avec les formes récentes concentrées de cannabis sont liés à la toxicité cérébrale importante du THC et aux fortes concentrations en THC, notamment présentes dans le skunk et le superskunk. C'est véritablement très préoccupant, étant donné la forte consommation de cannabis en France et particulièrement chez les jeunes (la France est hélas en tête des pays de la Communauté européenne sur ce point).
Mais bien avant l'évolution vers une schizophrénie, nous avons vu que le cannabis entraînait des altérations de la mémoire. Il s'agit de troubles de la mémoire à court terme (mémoire non durable), mais elle conditionne la mémoire à long terme qui s'en trouve donc également affectée. Ce déficit mnésique est réversible au début de la toxicomanie au cannabis, puis devient avec les mois et les années irréversible, constituant un handicap plus ou moins sévère.
Mais il faut aussi parler des effets secondaires de type somatique du cannabis : ils sont eux aussi importants. La fumée du cannabis est plus irritante que celle du tabac. La température de combustion est plus élevée, ce qui augmente la production de monoxyde de carbone (CO). Il y a également une plus grande quantité de goudrons cancérigènes qui sont formés (sept fois plus). Le cannabis favorise donc encore plus le cancer bronchique que le tabac seul (les deux sont souvent associés).
Par ailleurs, il a été montré que le THC diminuait les défenses immunitaires. Les fumeurs de cannabis font fréquemment des infections pulmonaires. Sachant que ces défenses nous protègent des cancers, ces sujets ont une augmentation du risque de cancers. En lien avec la production de CO, le cannabis favorise l'artériopathie (artérite) des membres inférieurs, l'infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux (AVC).
De plus, chez l'homme le cannabis fait chuter le taux de testostérone (baisse de la libido, des érections et des caractères sexuels secondaires tels que le volume musculaire et la pilosité). Il réduit également le nombre de spermatozoïdes (baisse de la fertilité masculine). Il favorise également le cancer du testicule et dans sa forme la plus agressive. Chez la femme, le cannabis perturbe la grossesse : l'accouchement prématuré est plus fréquent, le poids des nouveau-nés est plus petit et le risque de mort subite du nouveau-né est accru. En outre, il existe une augmentation du nombre de développements psychomoteurs retardés, ainsi que du nombre de troubles de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Enfin, les enfants de mère consommatrice de cannabis pendant la grossesse ont un risque élevé de développer une addiction.
La normalisation et l'habitude de la consommation du cannabis tiennent-elles suffisamment compte de ces nouveaux éléments de risques ?
Nous l'avons vu, la France est un pays très gros consommateur de cannabis, surtout du côté des adolescents, chez lesquels il s'agit d'un problème de "santé publique" extrêmement préoccupant. Pourtant, la question de la dépénalisation de cette drogue est souvent évoquée et même carrément proposée, alors que l'on parle beaucoup trop peu de tous les effets secondaires graves de cette substance.
Cette situation française très inquiétante est liée à un déficit manifeste d’information, qui est encore aggravé par une véritable désinformation organisée par les réseaux de producteurs, de vendeurs et revendeurs de cannabis, qui constituent aujourd'hui de véritables lobbies mafieux extrêmement puissants et influents.
On estime ainsi que, malgré le caractère illicite de cette drogue dont on connaît les graves dangers, il y aurait en France au moins quelque 1 600 000 usagers réguliers, parmi lesquels de l'ordre de 600 000 usagers multiquotidiens, à comparer aux quelque 14 000 000 fumeurs de tabac. On avance même que 70 % des garçons âgés de 17 ans déclareraient avoir déjà essayé le cannabis. Parmi eux, un sur cinq deviendra consommateur habituel de cette drogue.
De toute évidence, le trafic du cannabis est très lucratif et intense, notamment en France. C'est la première drogue consommée dans le monde et en même temps la plus ancienne. Longtemps considérée comme une drogue "douce", la résine de cannabis concentrée d'aujourd'hui, issue de souches sélectionnées et modifiées d'herbe, fait des ravages intellectuels, corporels, sociaux et sociétaux (accidents, appauvrissements, marginalisations, suicides…). La prévention en France ne semble en vérité pas à la hauteur du problème irréfutable.
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