Brassens était un beauf, misogyne, sexiste et pornographe…<!-- --> | Atlantico.fr
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Le chanteur français Georges Brassens pose chez lui, deux jours avant son premier concert sur la scène de Bobino, le 09 octobre 1972 à Paris.
Le chanteur français Georges Brassens pose chez lui, deux jours avant son premier concert sur la scène de Bobino, le 09 octobre 1972 à Paris.
©AFP

La grande peur des culs-bénis 

On a lu ça dans Mediapart. 

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Brassens était un homme libre. Il se moquait des bourgeois, des bien-pensants et souvent des curés. Ses chansons, toutes ses chansons, étaient des hymnes à la liberté. En bon anarchiste, il se riait des convenances. 

Certaines de ses chansons étaient une ode à la sexualité débridée et libre. Le gorille bandait pour un juge. On bandait pour une femme : « Quand je pense à Fernande je bande. Pénélope était une fieffée salope. » Et Brassens portait hommage aux bordels de la rue Blondel. Cette tradition gauloise n’empêchait pas Brassens de saluer avec tendresse le corps féminin. Écoutez, réécoutez quand Margaux dégrafait son corsage pour retrouver sa merveilleuse et touchante poésie. En ces années là, la France était libre comme l’était Brassens. Dans les journaux, les typographes à l’enterrement de l’un de leur camarade chantaient : « non, non, non, le père Gérard n’est pas mort car il bande encore ». 

Puis est venu le temps étriqué des ligues de vertus. On savait que Mediapart était une fabrique de crétins, on découvre maintenant que le site de Plenel est aussi un repère des culs-bénis. Dans leur bénitier, les employés de Plenel trempent leur doigt pour chasser le pornographe du phonographe. Et bientôt ils brûleront les livres de Rabelais. 

Comme Plenel m’énerve prodigieusement je ne résiste pas à l’envie de conclure sur une histoire parfaitement sexiste et misogyne. Ça se passe au Kenya du temps où ce pays était une colonie britannique. Trois vieilles anglaises sont en train de prendre leur thé sur la véranda de leur demeure qui fait face à la jungle. De la forêt sort un énorme gorille. Dans le même état d’excitation que celui de Brassens. Il se dirige vers les trois dames pétrifiées. 

Il en empoigne une sous le bras. Et poussant des grognements de triomphe l’amène dans la jungle pour lui faire subir les derniers outrages. Les deux autres Anglaises se regardent et disent en choeur : « Qu’est-ce qu’elle avait de plus que nous ? »

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