Blancs et pauvres : les études qui montrent comment cette catégorie sociale est devenue l’une des plus défavorisées et des moins aidées en France <!-- --> | Atlantico.fr
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Les natifs français issus des classes populaires semblent être encore plus pénalisés que d'autres catégories pauvres de la population.
Les natifs français issus des classes populaires semblent être encore plus pénalisés que d'autres catégories pauvres de la population.
©Reuters

Les misérables

Un rapport britannique révèle que les enfants blancs sont ceux qui réussissent le moins bien à l'école, a fortiori lorsqu'ils vivent en zone rurale. Une situation qui n'est pas sans trouver d'écho en France.

Guylain Chevrier

Guylain Chevrier

Guylain Chevrier est docteur en histoire, enseignant, formateur et consultant. Ancien membre du groupe de réflexion sur la laïcité auprès du Haut conseil à l’intégration. Dernier ouvrage : Laïcité, émancipation et travail social, L’Harmattan, sous la direction de Guylain Chevrier, juillet 2017, 270 pages.  

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Atlantico : Difficultés d'accès aux aides sociales, éloignement des grands centres d'activités, les natifs français issus des classes populaires semblent être encore plus pénalisés que d'autres catégories pauvres de la population. Peut-on parler d'une émergence des "white trash" à la française ?

Guylain Chevrier : White trash, que l’on traduit littéralement par « déchet blanc », terme d’argot américain, désignant à l'origine la population blanche pauvre se situant encore plus bas que les noirs américains sur l'échelle sociale : travailleurs non qualifiés ou agriculteurs pauvres. Une réalité qui appartient à la société américaine avant tout divisée sur un mode racial. 

Pour autant, on peut en retrouver une part dans l’état d’esprit aujourd’hui en France, en reflet d’une évolution de la lecture politique des inégalités sociales de notre société tendant à se réduire à une opposition entre Français d’origine et population issue de l’immigration. 

Tout un courant idéologique dans ce sens tend à faire passer pour invisible une partie non négligeable de notre population qui se paupérise et se dévalorise, formée de personnes, de familles originaires du cru, ouvriers ou employés à faible niveau de rémunération ou au chômage après un licenciement dans des zones à faible taux d’emploi, travaillant à temps partiel ou en contrat précaire, travailleurs pauvres par excellence. Selon une enquête de l’INSEE de 2009, les employés et ouvriers non qualifiés ont un niveau de vie inférieur d’un quart à la moyenne des salariés, population au regard de cette problématique qui reste non-située. Aujourd’hui, on évalue selon le seuil de pauvreté à 60% du niveau de vie médian, que le taux de pauvreté en France est de 13,5%, c’est-à-dire, 8,2 millions de personnes (La Documentation française), dont inévitablement une large majorité de Français de longue date. 

Pourtant, on ne parle pour répondre à cette situation que de la prise en compte des critères ethniques et culturels dans l’action publique, comme le voit le Centre d’analyse stratégique (CAS) dans sa note d’analyse de 2011. Selon lui, pour établir un équilibre entre respect de règles universelles et prise en compte des difficultés particulières liées à l’appartenance communautaire il faudrait introduire une dose de discrimination positive. On justifie cette démarche en expliquant que le modèle républicain, qui ne voit dans chaque individu qu’un citoyen, quelles que soient leurs appartenances communautaires ou culturelle, serait ainsi fondé sur un idéal rigide, pouvant s’aveugler sur les réalités sociales. 

Pour repenser la politique de la ville, l’association Terra Nova le think-tank proche du PS, a proposé dans son rapport (Le Monde du 12 avril 2012) d'importer le "community organizing" à l'américaine dans les banlieues françaises. Venu des pays anglo-saxons, ce modèle prône la mise en place de conseils de quartier dit « réellement représentatifs » pour porter les projets de la politique de la ville, comprenant des habitants « sélectionnés en fonction de leur pays d’origine, de leur genre, de leur âge… » 

En matière de réalités sociales, en dehors de ceux issus de l’immigration, n’y aurait-il donc rien à voir ni à prendre en compte ? Selon le Haut Conseil à l’Intégration, dans son étude sur Les défis de l’intégration à l’école (Janvier 2011), on explique que dans les ZUS les élèves issus de l’immigration sont particulièrement nombreux, car la part des familles immigrées y représente près d’un quart de la population, 23,6 %, contre 4% hors ZUS. Mais pourquoi alors n’entend-t-on pas plus parler des 76,4 % des enfants issus des autres familles en ZUS ? Où sont les études qui en rendent compte et comment pense-t-on les représenter ? 

L’immigré semble bien devenir le nouveau prisme des réponses publiques à la problématique de la pauvreté indiquant combien s’est déjà réalisé l’abandon des autres pauvres, pourtant largement plus nombreux. Un choix politique qui pourrait être lourd de conséquences.

Le CSA en 2008 révélait le contenu d’une enquête éloquente à ce sujet. Elle montrait que dans tous les genres de programmes, la représentation des personnes "vues comme Noires" atteignait 10 %, la population non blanche atteignant 20 % dans le divertissement, 19 % dans l'information, 16 % dans la fiction, 11 % dans la fiction française. On y relevait aussi que les classes populaires sont délaissées par la télé, les ouvriers ne représentant que 2 % de la population observée alors qu'ils sont 23 % dans la population française. Les employés 16 % alors qu’ils sont 30 % dans la population. 

De plus, même du côté d’une certaine gauche radicale, l’immigré, nouveau damné de la terre, est venu remplacer avec la chute du communisme une classe ouvrière qui était vue jusque-là comme le moteur de l’histoire de la libération humaine. Les transformations du monde du travail ont ringardisé l’industrie à la faveur de l’explosion des services, l’ouvrier étant soudain désigné comme appartenant au passé, et même, un obstacle à l’évolution inéluctable des choses. Ainsi, les luttes ouvrières contre les fermetures d’entreprises sont traitées sur le mode d’une bienveillance nostalgique par les médias. 

Les ouvriers ont perdu aussi avec cette transformation leurs bastions et en plus les fleurons de l’industrie qui les montrait comme l’alpha et l’oméga de l’économie. Avec tout cela, le Parti communiste qui les représentait, est lui-même devenu une force d’appoint à un PS ou à un Front de gauche où ce « petit peuple » est conçue à la marge d’un électorat formé essentiellement de classes moyennes travaillant dans l’enseignement, la Fonction publique et les services, tolérantes aux accommodements dits raisonnables, réclamant la fin des frontières à la faveur d’une immigration sans contrainte, autrement dit l’enterrement de l’idée de souveraineté du peuple dans laquelle la classe ouvrière se reflétait avec une affection certaine pour la nation et le drapeau tricolore. Le peuple est fréquemment désigné dans ce contexte comme du côté de la xénophobie et du rejet de l’autre.

On retrouve cette population pour une part enclavée dans des ghettos dans des cités populaires de banlieue où elle est laissée à l’abandon, avec pour tragique recours, un FN qui fait son succès sur cette réalité invisible mais assourdissante. Il y a une cote d’alerte qui est déjà atteinte ici mais qu’on ne veut pas voir.

Autre chose est, quant aux difficultés d’accès aux aides sociales de ceux pouvant relever de cette population. La répartition dans ce domaine entre population immigrée et Français d’origine sur le fondement d’une catégorie sociale, par exemple les foyers modestes, n’est pas aujourd’hui repérée par des études chiffrées, et pour cause, ce seraient des statistiques ethniques. Par-delà, il s’agirait plutôt de questionner la position des uns et des autres et de la façon dont se répartissent les aides dans la population socialement en difficulté. 

Du côté des services sociaux, il n’ya pas d’altération de cet accès, car l’égalité de traitement préserve les choses, mais on peut aussi constater que les familles d’origine immigrée sont, proportionnellement à ce qu’elles représentent dans la population en général, plus bénéficiaires que les autres des aides sociales en raison de leur situation sociale. Rien d’étonnant, si on considère qu’elles cumulent souvent des difficultés d’intégration économique et sociales que ne facilitent pas certains aspects cultuels. La place faite aux femmes dans certaines familles réduites à un rôle de mère n’est pas favorable à leur intégration par le travail, voire la polygamie que l’on sous-estime qui tire encore vers le bas la condition de ces femmes, parfois une monoparentalité qui découle du délaissement après décohabitation qui les fait encore plus pauvres.

On pourrait rajouter toutefois que leur part parmi ceux qui demandent une aide sociale est majorée du soutien qu’apporte tout un milieu associatif à ces populations, parfois doublé d’un clientélisme politique, qui favorise leur accès à certains biens sociaux comme le logement, tel que le squat de Cachan l’a bien montré en faisant aboutir l’essentiel de ceux qui en faisaient partie à un logement. On pourrait faire référence aussi à l’action de Droit au logement, qui n’hésite pas à occuper dans ce sens des logements dans des villes communistes embarrassées, qui pourtant ne peuvent être accusées de discrimination et comme d’autres obtempères. 

Ces inégalités "silencieuses" se font-elles remarquer dès l'école ? De quelle manière ?

Concernant la comparaison entre enfants d’ouvriers et d’immigrés, «A caractéristiques sociales comparables des parents, on observe (…) un avantage des enfants d’immigrés essentiellement dû à l’investissement très forts des parents », explique Annick Kieffer, auteur avec Yaël Brinbaum de l’étude La scolarité des enfants d’immigrés de la sixième au baccalauréat (2009). « C’est vrai à l’entrée en sixième et c’est vrai également au niveau du BEPC » rajoutent les auteurs. Ne serait-ce pas plutôt en raison de la répartition géographique des ouvriers et des immigrés, les premiers étant principalement concentrés dans des bassins industriels à la dérive sur tous les plans, sans perspective et sans soutien, alors que les seconds sont essentiellement concentrés dans les banlieues des grands centres urbains, bénéficiant de leur dynamique, de leurs moyens et de tout un réseau associatif aux multiples soutiens ?

Selon cette étude, parmi les élèves dont les parents sont ouvriers et employés, 46% ont le bac chez les enfants d’immigrés, contre 40% chez les Français d’origine. Ils sont aussi plus nombreux à aller vers une seconde générale. « Le problème, c’est qu’on ne s’intéresse plus à l’origine sociale, déplore Annick Kieffer. On compare deux populations (enfants issus de l’immigration et français d’origine) dont les caractéristiques socioprofessionnelles n’ont absolument rien à voir. » Là, on ne peut que rejoindre les auteurs.

Les études supérieures sont de moins en moins accessibles aux enfants d'ouvriers selon l'observatoire national de la vie étudiante. En 2010, il y avait moins d'enfants d'ouvriers dans l'enseignement supérieur qu'en 2006. La sixième édition de l’enquête annuelle que l’Observatoire national de la vie étudiante(OVE-2010) met en évidence certains ratés de la démocratisation des études supérieures avec une surreprésentation des professions intellectuelles supérieures qui s'accentue dans les filières sélectives telles les écoles de management (52 %), les études de santé à l'université (49 %), les classes préparatoires aux grandes écoles (48 %) ou encore les écoles d'ingénieurs (46 %). Inversement, les enfants d'ouvriers et d'employés "sont sous-représentés". Depuis 2006, la part des étudiants issus des milieux populaires dans l'enseignement supérieur (hors écoles de commerce et d'ingénieurs) a baissé de 35 % à 31 % alors que ceux issus des classes favorisées a progressé de 32 % à 36 %. Pis, dans les filières que constituent les Instituts universitaires de technologie (IUT) et les Sections de techniciens supérieurs (STS), la part des enfants d'agriculteurs, d'ouvriers et d'employés a reculé respectivement de 42 % à 34 % et de 53 % à 49 %.  

Sur le plan des valeurs collectives et des idées, il y encore fracture au-delà de ces réalités chiffrées. L’intégration dans les programmes scolaire d’un enseignement du fait religieux, comme y invitait le rapport de Régis Debray sur L’enseignement du fait religieux dans l’Ecole laïque réalisé à la demande de Jack Lang, ministre de l'Education national (2002), visant à intégrer les enfants issus de l’immigration par leurs différences pour mieux qu’ils s’y reconnaissent, a fait beaucoup de mal sans aucune évaluation sérieuse depuis. Ainsi, ceux qui ne se reconnaissent dans aucune de ces différences se retrouvent encore ici en situation d’invisibilité, la minorité imposant par cette entremise à la majorité sa différence. Sans compter avec un enseignement qui dès la primaire se fait trop fréquemment en citant des extraits de textes religieux sans aucune contextualisation ou mise au conditionnel. Un enseignement donc aux antipodes de la laïcité et de la science qui favorise l’idée que de n’avoir pas de religion c’est ne pas avoir de morale, renvoyant encore des familles ouvrières souvent en dehors de toute pratique religieuse ou non croyantes à la marge.

Christophe Guilly évoquait déjà en 2010 à travers son livre "Fractures françaises" l'inquiétante paupérisation des natifs ruraux éloignés des grands centres d'activités. Un ouvrage qui a fait réagir une bonne partie de la classe politique française en son temps. Comment expliquer que depuis, le sujet soit resté lettre morte ?

Christophe Guilly avait défendu une thèse reprenant pour une part celle de Christophe Noyé dans son très pertinent Atlas des nouvelles fractures sociales. Les classes moyennes oubliées et précarisées (Paris : Autrement, 2004). Ainsi, contrairement au halo médiatique constitué par le "problème des banlieues", la France des petits, des sans grade qui souffre des effets de la mondialisation (au sens économique et culturel), apparaitrait comme la vraie France. La question sociale serait à analyser par opposition à celle médiatique des émeutes urbaines avec leurs écoles et voitures brûlées, comme s'étant déplacée dans le péri-urbain ou le rural profond. Elle en serait devenue du coup invisible. 

Les politiques publiques feraient ainsi largement erreur dans leur focalisation sur les banlieues parce qu’elles réagissent plus à chaud à des hauts faits médiatisés qu’à la vague de fond qui restructure le territoire, ce qui n’est pas faux. Sans pour autant oublier la réalité aussi des banlieues et de ce qu’elles cristallisent d’inégalités sociales malgré tout, avec aussi un fond de discrimination qu’il ne faut pas taire pour autant mais combattre pour être plus fort encore sur l’égalité entre tous, y compris et particulièrement concernant ces invisibles dont nous parlons. 

Plus loin peut-être, faut-il encore replacer la lecture de la question sociale sous celle des classes sociales, en revenant aux causes des inégalités qui devraient faire s’unir ceux du cru et immigrés dans un même mouvement revendicatif qu’une lecture opposant Français de souche et immigrée au contraire divise. Un sujet qui reste lettre morte, pour une large part, car il met en cause une lecture de l’immigration victimisée sur le mode d’une culpabilisation postcoloniale qui offre plus d’intérêt dans ce qu’elle procure de bonne conscience générale. Ceci, d’autant plus dans le contexte d’une mondialisation libérale qui tend à minorer l’ouvrier devenu son mauvais objet pour promouvoir l’immigré comme celui qui transgresse les frontières à l’image de l’argent qui n’en a pas, qui fait se tromper une certaine gauche radicale de combat projetant illusoirement dans celui-ci le nouveau combat anticapitaliste.

Cette paupérisation des natifs se fait nettement ressentir dans plusieurs pays occidentaux, dont l'Angleterre et les Etats-Unis. Ces phénomènes peuvent-ils être pour autant reliés entre eux ?

Elle reflète une réalité commune qui tient à la lecture politique qui en est faite. Le développement du communautarisme, qui impose une société dont les divisions apparaissent d’abord comme culturelles et/ou religieuses, voire ethniques, tend à faire oublier toute lecture en termes de classes sociales qui arrange une mondialisation libérale qui s’accommode très bien du multiculturalisme qui divise les forces sociales, oppose les immigrés au reste de la société en désignant un bouc-émissaire à tous les maux, faisant passer pour effectivement invisibles la nature de classe de la problématique de la pauvreté. 

La place qu’à pu prendre l’immigration au regard de la mondialisation, est à relier à un nouveau phénomène depuis une trentaine d’années qui touche l’ensemble des pays occidentaux y compris la France, qui n’est pas pourtant une société organisée sur le mode multiculturelle. C’est la laïcité qui l’organise, c’est-à-dire l’égalité de traitement devant la loi indépendamment de l’origine, de la religion, de la couleur, ce que l’on met en commun étant considéré comme supérieur à ce qui nous différencie, ce qui favorise le mélange des populations de toutes origines qui a fait le fameux creuset français. 

Pour autant, la lecture des inégalités sociales se fait sur le même mode que dans les pays où le multiculturalisme organise la société en espaces divisés selon les différences, comme une voie qui ne devrait souffrir aucun débat en renonçant ainsi à l’égalité, pour faire se réjouir les chantres de la mondialisation libérale qui y voient l’obstacle principale en France à une libéralisation totale des besoins sociaux. Voilà par quoi ce phénomène est sans doute relié, ce peuple invisible d’ouvriers et d’employés modestes qui n’ont aucun intérêt à la mondialisation libérale doit disparaitre comme force sociale s’y opposant. 

Peut-on imaginer un retour de ces oubliés dans le discours social ?

Il faudrait pour cela une petite révolution. Mais elle n’est pas sans espoir dans la mesure où l’immigration ne met pas en branle la simple question économique ou sociale, mais aussi culturelle et religieuse, faisant apparaitre des dangers qui avaient été sous-estimés par la gauche comme la droite, trop longtemps, face au risque du communautarisme. L’affirmation communautaire d’une partie croissante de l’islam à travers le mouvement de revoilement auquel on assiste dans les sociétés occidentales, avec une auto mise à part fondée sur le refus dorénavant de se mélanger au-delà de la communauté de croyance, pousse dans le sens d’imposer au nom du droit à la différence d’une minorité des accommodements vécus comme de plus en plus insupportables à nombre de Français ou d’immigrés, qui entendent ne pas se voir imposer leur façon de vivre ou de penser au nom du respect d’une religion. En janvier 2013, le journal Le Monde publiait une enquête qui s’en faisait le reflet disant que 74% des sondés interrogés par Ipsos estimaient que l’islam était une religion « intolérante », « pas compatible avec les valeurs républicaines ». 

La décision concernant le cas de la crèche Baby loup, de donner raison à la femme voilée contre l’association laïque et sa directrice, contre le service social qu’elle rendait au point de donner carte blanche ainsi aux communautaristes qui a force d’intimidation ont imposé le déménagement de celle-ci, est remarquable de ce point de vue, montrant le décalage entre les élites institutionnelles et le ressentis légitime de la France populaire.

Ils étaient 8 sur 10 dans l’étude en référence à juger que cette religion cherchait « à imposer son mode de fonctionnement aux autres ». Le droit à la différence justifiant une différence des droits y étaient clairement rejeté de façon très majoritaire, en reflet de cette France oubliée, qui fulmine où bout une marmite que d’aucun n’entendent toujours pas voir. Si cela est vrai spécialement à gauche où globalement on nie encore le problème, cette situation n’épargne pas la droite qui, si elle dit vouloir en prendre en compte les effets n’entend pas s’intéresser sérieusement à sa principale cause, la mondialisation ultralibérale, comme le signe d’un suicide politique général et annoncé qui fait le lit de ce que l’on sait. 

Propos recueillis par Alexandre Devecchio


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