Bernard-Henri Lévy condamne Eric Zemmour et les antifas…<!-- --> | Atlantico.fr
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Le philosophe Bernard-Henri Lévy s'exprime lors de la convention nationale du CRIF à Paris, le 14 novembre 2021.
Le philosophe Bernard-Henri Lévy s'exprime lors de la convention nationale du CRIF à Paris, le 14 novembre 2021.
©THOMAS SAMSON / AFP

Équilibriste est un métier dangereux

Mais comme il penche très fort d’un côté, il risque de se casser la figure.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le philosophe était interviewé par Sonia Mabrouk. Il a dit que Zemmour était un « incendiaire des âmes ». Ce n’est pas faux. Puis il a ajouté que les antifas étaient la « caricature, le visage déformé » du beau combat des antifascistes d’antan. Pas faux non plus.

Plus loin, ça s’est gâté. Interrogé sur SOS Racisme, il s’est livré à un vibrant plaidoyer en faveur de cette organisation si belle et si utile, selon lui. Rappelons à ce propos la très pertinente appréciation de Pierre Desproges : « j’adhérerai à SOS Racisme quand ils ajouteront un -S à racisme ».

Quand cette organisation fut créée, pendant les années Mitterrand, Bernard-Henri Lévy fut un de ses parrains. Il avait alors quelques dizaines d’années de moins qu’aujourd’hui et on peut comprendre sa nostalgie. Mais la petite main jaune avec « Touche pas à mon pote » a très mal vieilli depuis. Dominique Sopo, son actuel président, n’a pas hésité à faire manif commune avec les islamistes du CCIF.

C’est là que le philosophe chancelle et risque de perdre l’équilibre. Une charmante et ancienne histoire juive nous éclairera. Elle se passe pendant les années 1930 dans une petite bourgade de Pologne ou le yiddish était roi.

Sur les murs de la localité, on a vu apparaître des affiches alléchantes. « Dimanche à 10 h Simon Epstein, le plus célèbre équilibriste du monde traversera sur un fil la grande place allant de la synagogue à la mairie. Les billets sont à vendre à la synagogue pour dix zlotys ».

Le dimanche, à l’heure dite, toute une foule juive s’est rassemblée sur la place. Ils avaient acheté des billets parce que dans cette ville on s’ennuyait beaucoup. Un fil était tendu entre la synagogue et la mairie. Une lucarne s’est ouverte et on a vu apparaître un petit Juif chétif et malingre. Il a regardé la foule. Et après un moment de silence s’est adressé à elle. « Est-ce que vous savez que ce que je vais faire est très dangereux ? ».

La foule émue : « Oui ». Il a continué. « Est-ce que vous savez que j’ai une femme et des enfants ». La foule : « Oui, on te comprend ». Et il a continué encore. « Est-ce que vous voulez que je meure et que ma femme soit veuve et mes enfants orphelins ? ». La foule en sanglotant : « non, non Simon ne traverse pas ».

Le petit Juif a refermé la lucarne et 5 secondes après, il est apparu et a dit à la foule « le prochain spectacle aura lieu demain à la même heure et les billets sont à vendre à la synagogue ». A quand le prochain spectacle de Bernard-Henri Lévy ?  

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