Atomisation à tous les étages et coalition des rejets : pourquoi il est devenu si difficile de rassembler une majorité de projet politique en France<!-- --> | Atlantico.fr
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Nicolas Sarkozy et François Hollande le 15 mai 2012
Nicolas Sarkozy et François Hollande le 15 mai 2012
©Reuters

Mélange hétérogène

Le rassemblement est un thème en vogue, que ce soit chez François Hollande ou Nicolas Sarkozy qui vient d'annoncer son retour en politique. Cependant cette intention louable est fortement mise à mal par la réalité : alors que c'était moins le cas quelques décennies auparavant, la France est aujourd'hui un pays fragmenté en profondeur.

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet est directeur du Département opinion publique à l’Ifop.

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Gérard-François Dumont

Gérard-François Dumont

Gérard-François Dumont est géographe, économiste et démographe, professeur à l'université à Paris IV-Sorbonne, président de la revue Population & Avenir, auteur notamment de Populations et Territoires de France en 2030 (L’Harmattan), et de Géopolitique de l’Europe (Armand Colin).

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Atlantico : Quelle est aujourd'hui la réalité sociologique de la France ? Dans quelle mesure peut-on parler d'une crise du lien social ainsi que d'une crise des valeurs ?

Gérard-François Dumont : Dans les territoires français, l'un des changements fondamentaux de ces dernières décennies tient aux effets sociologiques de l'affaiblissement de la mixité générationnelle[1]. Les politiques d'urbanisme, et notamment fiscales dans ce domaine, ont eu pour effet de développer une certaine "spécialisation" des quartiers dans les compositions par âge. Comme l’arrivée de jeunes familles a été encouragée dans certains quartiers, a contrario, des zones d'habitat ancien se sont retrouvées avec des populations plus âgées. Le lien social s’est trouvé diminué dans la mesure où l'exercice de solidarité entre les générations est rendu beaucoup plus difficile en l’absence de mixité générationnelle spatiale.

La mixité sociale s'est, elle aussi, affaiblie, et l'urbanisme y est pour beaucoup. Alors que, pendant longtemps, des catégories sociales diversifiées se répartissaient dans les différents étages des immeubles haussmanniens, les politiques françaises ont de plus en plus spécialisé les logements, en les profilant pour un seul type de catégorie sociale. Là aussi l'exercice de solidarité naturelle entre des personnes de catégories sociales différentes s'exerce beaucoup moins, puisque celles-ci sont séparées spatialement.

A partir du moment où les mixités générationnelle et sociale sont moindres, les échanges quotidiens susceptibles de nourrir des échanges et des débats entre personnes de catégories différentes ne font beaucoup plus difficilement. De telles rencontres étant insuffisantes, les échanges susceptibles de déboucher sur un partage de valeurs communes s’effectuent beaucoup plus difficilement. Il en résulte une société plus fragmentée.

A-t-on considéré à tort que l'abstention était le reflet de la fin des lignes de clivage au sein de la population ? Au contraire, celles-ci ne sont-elles pas plus nombreuses ?

Gérard-François Dumont : L'abstention est très différenciée selon les types d'élections. Elle est directement dépendante de l'importance que la population donne aux différents types d'élections. Par exemple, lorsqu’il s'agit d'élire des parlementaires dont les électeurs ont l'impression qu'ils sont éloignés des préoccupations de la vie de tous les jours, les élections européennes mobilisent peu. L'abstention aux élections régionales est, quant à elle, en partie liée au fait que la plupart des personnes ne connaissent pas leurs conseillers régionaux compte tenu d’un mode électoral qui favorise une logique d’apparatchik.

Le niveau d'abstention est aussi lié au degré d'espérance de la population au moment des élections, selon qu'elle considère que son vote sera utile ou non. La correspondance entre le phénomène de l’abstention et la crise du lien social n'est pas évidente à mon sens. Comme le vote exprime un choix individuel, dans une société assez individualiste, le mimétisme qui pourrait encourager à voter ou à ne pas voter ne semble pas aller de soi.

Quant aux lignes de clivage au sein de la population, elles peuvent être extrêmement nombreuses, notamment parce que l'instabilité économique est beaucoup plus grande. A l'époque des « Trente glorieuses », pour reprendre la formule Jean Fourastié, on peut considérer que le ressent des ouvriers était sensiblement le même quelle que soit l'entreprise dans laquelle ils travaillaient, puisque la situation de plein emploi garantissait une certaine sécurité de l’emploi. La catégorie « ouvrier » avait donc une certaine homogénéité tandis que l’organisation quasi-systématiquement fordiste des entreprises en faisait seulement des exécutants.

Aujourd'hui, la façon dont les ouvriers ressentent leur situation peut est très différente selon la situation, l’évolution et le management de l'entreprise qui les emploie : entreprise en croissante avec espoir d’amélioration pour le personnel, entreprise en difficulté… De même, la qualité de la gouvernance économique du territoire a de l’importance. Les ouvriers d’un territoire où il est ressenti que les acteurs se mobilisent en permanence au service de l’amélioration de l’attractivité peuvent avoir des sentiments différents que ceux dans un territoire où une économie de rente a mal habitué les responsables à déployer les conditions d’une bonne gouvernance[2]. D’où, pour prendre l’exemple de la catégorie socio-professionnelle des ouvriers, de fortes lignes de clivage en leur sein par apport à la période des trente glorieuses.  

Jérôme Fourquet : Ces lignes de clivage ont toujours existé. L’abstention se nourrit d’abord de l’absence de résultats du politique. Ceux qui prôneraient les grandes coalitions dont nous parlons pourraient dire que c’est la seule façon de faite sauter l’abstention et les verrous. Ainsi on pourrait réconcilier les Français avec la politique, selon eux.

Les intérêts ont toujours été divers, mais les aspirations globales des différents groupes suffisaient à les gommer dans une certaine mesure. Quel rôle la crise a-t-elle joué dans le réveil et l'exacerbation de ces intérêts divergents ?

Gérard-François Dumont : Parallèlement à la crise, il faut prendre en compte les évolutions technologiques, et notamment le développement de l'économie numérique, qui engendre de nouvelles fractures. La fracture numérique crée inévitablement des situations différentes entre les personnes qui assimilent aisément les outils et les méthodes de l'économie numérique, ce qui signifie notamment une façon de travailler plus réticulaire, et celles qui, habituées à des logiques hiérarchiques, éprouvent des difficultés à progresser professionnellement grâce au numérique.

L'Etat, de son côté, accentue de plus en plus la fracture territoriale. D’une part, il n’a pas déployé une politique nationale d’aménagement du territoire numérique. D’autre part, il se nourrit actuellement d'une idéologie erronée selon laquelle le développement économique ne pourrait se faire que dans les grandes métropoles, ce qui le conduit, corrélativement, à pénaliser les territoires qu’ils n’a pas défini comme étant de nature métropolitaine. On l'a encore vu avec la loi du 27 janvier 2014 de « modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles », dite « loi MAPAM », dont l'inspiration n'est en rien justifiée par la réalité géographique, à l’exception de Lyon qui a une histoire particulière[3]. Si être une grande métropole était automatiquement synonyme de meilleure attractivité, cela se saurait. Or, aujourd’hui, Paris, qui est la plus grande métropole européenne, perd périodiquement des sièges sociaux ou des directions d’entreprises. L’attractivité d'un territoire n'est pas liée à son caractère métropolitain, mais beaucoup plus à la qualité de sa gouvernance. Comme cette réalité n’est pas aujourd’hui dans le logiciel de pensée des décideurs nationaux, bon nombre de territoires se trouvent délaissés.

En outre, une dualité s'observe aussi au sein des grandes métropoles, entre des personnes qui s'inscrivent dans l'économie de la connaissance, et des catégories sociales pauvres, tandis que  les classes moyennes s’y réduisent.

Aujourd'hui, malgré les apparences entretenues par la logique bipartisane de la Ve république, le clivage gauche-droite correspond-il encore à une réalité ? Au sein même d'une catégorie a priori homogène, voit-on des différences inconciliables ?

Gérard-François Dumont : Le clivage gauche-droite correspond à une réalité, même si cette dualité est plus compliquée qu'il n'y paraît.

A gauche, le débat entre la « première » et la « deuxième gauche » continue d'être essentiel. La « première gauche » est très idéologique, elle utilise encore de forts référents marxistes, elle continue de rêver au Grand soir et n'a toujours pas assimilé les enseignements de Tocqueville sur la démocratie[4]. La « deuxième gauche » est pragmatique, elle considère qu'il faut partir du réel et non de prismes idéologiques pour conduire des politiques efficaces.

Au sein de la droite de gouvernement, donc hors Front national, on observe aussi une dualité, entre une « droite complexée » qui souffre donc d'un complexe récurrent d'infériorité intellectuelle par rapport à la gauche et, d'un autre côté ,une « droite de conviction » qui considère que sa mission consiste à viser de façon pragmatique des objectifs conformes aux valeurs qu’elle considère favorables au bien commun de la société, quitte à subir de fortes critiques idéologiques.

Jusqu’à présent, le Front national a toujours été un parti contestataire, c’est-à-dire contre le pouvoir en place, quelle qu’il soit ; il est dans la même position que Mélenchon. Il s'agit d'une attitude "contre", dont on peine à distinguer son profil doctrinal.

Toutefois, la complexité politique est permanente. Par exemple, en matière économique, se distinguent des bonapartistes et des libéraux. En matière sociétale, se distinguent des libéraux et des libertaires. La simple combinaison de ces quatre éléments crée évidemment de l’hétérogénéité.  Par exemple, des hommes politiques peuvent être bonapartistes en matière économique et libertaires en matière sociétale.

Jérôme Fourquet : Ce débat d’une grande coalition, d’une majorité de projet, refait régulièrement surface en France, qui est un pays très difficile à réformer, et d'autant plus dans un contexte de crise politique et économique. Ce n'est pas un hasard si à deux jours d'écart seulement François Hollande et Nicolas Sarkozy ont évoqué le sujet.

Les enquêtes, depuis plusieurs années, montrent que les Français se déclarent être prêts – et le souhaitent, d'ailleurs –  à ce que gauche et droite travaillent ensemble dans un gouvernement d’unité nationale. Quand François Bayrou défendait l’idée en 2007, l’écho était assez positif. Mais c'était sans compter le système politique français, qui est tel que la logique d’affrontement gauche-droite a toujours empêché la possibilité d'une coalition.

Lorsqu'il est question de dépasser le clivage gauche-droite, les regards se tournent toujours du côté du centre. Or depuis 2012, François Bayrou tient des propos très durs à l'égard de François Hollande, alors même que le tournant social libéral de ce dernier est en soi compatible avec de que le centriste attendait et aurait pu accepter lorsqu'il avait tendu la main en direction du futur président socialiste dans l'entre-deux tours. Malheureusement ce tournant intervient un an et demi après la présidentielle, et n'espérant rien de la gauche, Bayrou s'est entre temps de nouveau allié avec le centre droit de Borloo.

En l'occurrence le dépit prévaut, car Bayrou avait pris des risques très importants en 2012 en tendant la main à Hollande à titre personnel. La fenêtre de tir était historique : un renversement d’alliance aurait-il pu se produire ? Des membres du Modem auraient-ils pu entrer au gouvernement, mettant ainsi définitivement fin à l'influence des communistes ? Mais François Hollande, sur la base des invariants de la politique française, a refusé cette main tendue, et un candidat de gauche a même été envoyé contre Bayrou dans sa circonscription. Hollande ne souhaitant pas un conflit avec la gauche de la gauche, il a refusé l’alliance avec le Modem, alors même que les communistes ne lui ont jamais donné leur confiance.

Crise aidant, on verra si une nouvelle fenêtre s’ouvre et si les cartes peuvent être rebattues. On peut en douter. A gauche, vu le discrédit de Hollande, ce dernier n’est pas en mesure de créer le rassemblement. Car pour faire cela, il faut être fort politiquement. Et aujourd'hui, personne ne veut voler à son secours. A droite, il faut démêler ce qui s’apparente à de la rhétorique et ce qui relève de la réalité politique : il est toujours de bon ton de dire que l'on va rassembler sa famille politique et bien au-delà. Sauf que quand on voit l’image dont bénéficie Sarkozy aujourd’hui, force est de reconnaitre qu'il est très clivant. Il avait certes pratiqué l’ouverture en 2007, mais les "prises de guerre" avaient été limitées et symboliques : François Mitterrand, Jean-Pierre Jouyet…

Dans la tradition politique française, deux facettes aspirent à dépasser le clivage : une imitation allemande sur le modèle de la coalition ; et une autre qui se défie du politique, et qui appelle au rassemblement du peuple, tel le RPF du général de Gaulle. Ce que cherche à créer Nicolas Sarkozy, c'est un parti de masse, sur le modèle de la CDU en Allemagne, qui rassemble toutes les classes sociales dans un objectif de rassemblement national.

Aujourd'hui le contexte économique pourrait avoir pour effet de faire accepter aux Français l'idée qu'il faut traverser la barrière pour travailler avec ceux d'en face, notamment en matière économique. A l'inverse, on peut opposer l'argument selon lequel la polarisation gauche-droite est trop fortement ancrée. Et puis bien entendu, on peut aussi rassembler les Français en se positionnant par rapport à la menace FN.

Tout cela n'est pas sans rappeler la Troisième force sous la 4e république, qui rassemblait dans une coalition gouvernementale la SFIO, l'UDSR, les radicaux, le MRP et les modérés, contre les communistes et les gaullistes. Aujourd'hui l'erreur de François Hollande est historique : il aurait dû accepter la main que François Bayrou lui tendait.

Si plus aucune majorité sociologique ou idéologique ne se distingue réellement aujourd'hui, qu'en était-il par le passé ? Comment expliquer ces mutations ?

Gérard-François Dumont : Les « Trente glorieuses », c’était l’accès aisé à l’emploi, l'ascension sociale, l’accès au logement, la voiture devenant accessible à pour tous... Tout ceci ne relevait pas du rêve, dans la mesure où le taux de croissance donnait l’espoir à terme de concrétiser ces éléments. Avec ce qu’on appelle pour simplifier la crise, l'espérance se trouve minorée. Une partie de la population croit encore à l’ascenseur social, en l’espoir que leurs enfants, selon leur travail et leur motivation, pourront s’élever et un autre semble ne guère plus y croire, d’où des frustrations.

Parmi ceux qui s'en sortent le mieux, on observe une autre coupure fondamentale : les uns considèrent que l'avenir de la France dans le monde suppose d'être fier de ses valeurs, que la France est aussi en quelque sorte une marque à valoriser ; les autres pensent au contraire qu'il faut juste être cosmopolite, quitte à faire fi des identités issues des héritages historiques des territoires français. Dans une certaine mesure, la réforme de la délimitation des régions entreprise depuis juin 2014 entre dans cette vision cosmopolite, car elle fait fi de la réalité historique des territoires[5].

Dans un tel contexte, comment est-il possible de rassembler une majorité de Français, dont les intérêts sont multiples et contradictoires, autour d'un même projet ?

Gérard-François Dumont : Pour rassembler une majorité de Français, il faut avoir un projet, en faire la pédagogie, et le mettre en œuvre. Pour le moment, un tel projet est aux abonnés absents et les Français ressentent et subissent les contradictions de leurs dirigeants. Par exemple, ces derniers n'hésitent pas à parler avec lyrisme, parfois avec emphase, des « valeurs républicaines », mais, en même temps, prennent des décisions favorables au communautarisme. Des lois n'hésitent pas à insister sur l’objectif d'éduquer tous les Français et, en même temps, aucune décision n'est prise pour établir comme priorité de faire baisser le taux d'illettrisme en fin de CM2. Autrement dit, la priorité de l'éducation nationale en 2012 n’aurait pas dû être les rythmes scolaires, mais la lutte pour enrayer l'illettrisme à l’école primaire.

Jérôme Fourquet : La demande de rassemblement que vous évoquez est ancienne. Dans une situation dégradée, on fait naturellement appel aux bonnes volontés de gauche comme de droite. On peut invoquer la menace du FN, arguant que l’urgence commande de se rassembler. D'ailleurs, même en période moins troublée les français ne sont pas contre l'idée du rassemblement, seulement, il faut des gens crédibles. Dans une situation différente, le trio Hollande-Valls-Bayrou aurait pu faire des choses.

Nicolas Sarkozy a une image très mauvaise à gauche, et en dépit du rejet dont souffre François Hollande, je ne suis pas convaincu que l'ex président soit capable de rassembler les Français. Son ambition de les rassembler à la base est louable, sauf qu'en la matière il ne peut pas faire ce qu'il veut. Il veut changer le nom de l’UMP, certes. Mais il n’est pas jeune en politique, il a un passif. Aujourd'hui on est en droit de se montrer sceptique quant à sa capacité à bâtir quelque chose de totalement neuf, brassant des gens venant de tous les horizons sociaux. Des UDI seront débauchés, bien entendu, mais à part cela... En 2007 son image était moins abîmée, une partie de l’électorat de gauche en est même arrivée à voter pour lui au second tour, contre Ségolène Royal.

Un pays comme le Japon a compensé le manque de cohérence interne en ralliant l'ensemble de l'opinion sous la bannière du nationalisme. En France, quelle serait la solution pour redonner le sentiment d'appartenance à un destin commun ?

Gérard-François Dumont : La France n'a toujours pas clarifié ses ambitions dans le monde actuel. Veut-on noyer la France dans une Europe qui serait un nouvel Etat ? Veut-on supprimer l'échelon de l'Etat français pour faire une Europe des régions ? Veut-on transférer la défense du pays dans une défense européenne ? Veut-on une Europe-puissance ou simplement dans une zone de libre-échange[6] ?

L'opinion peut difficilement se réunir autour d'une ambition commune puisqu'elle n'entend pas de discours lui permettant de savoir quel est le projet de ses dirigeants. Et leurs décisions ne permettent pas de clarifier leurs objectifs.

Donner un sentiment d'appartenance à un destin commun suppose encore de préciser ce que l'on souhaite : la France veut-elle continuer de confier pour une grande part sa sécurité aux Etats-Unis, ou bien se prendre en charge ? Pour éclairer ce questionnement, rappelons que la France se vante de ses opérations militaires à l'extérieur, mais pratiquement aucune n’a pu ou ne peut se faire sans un minimum de soutien logistique des États-Unis. La France, si elle veut être cohérente, doit se donner les moyens de ses discours.

Jérôme Fourquet : Pour avoir un discours fédérateur, il faut dire : "retroussons-nous les manches pour remettre à flot le pays". C'est un peu comme une reconstruction après la guerre, sauf qu'aujourd'hui la guerre, c'est la crise. Une telle chose se fait sur la durée. Et pour ce faire, il faut des personnes crédibles, et donner des gages aux différents camps.

Propos recueillis par Gilles Boutin



[1] Dumont, Gérard-François (direction), Populations et territoires de France en 2030, le scénario d’un futur choisi, Paris, L’Harmattan.

[2] Dumont, Gérard-François, Diagnostic et gouvernance des territoires, Paris, Armand Colin.

[3] Dumont, Gérard-François, « Lyon : la revanche d’un métropole », Population & Avenir, n° 712, mars-avril 2013.

[4] Il suffit pourtant de relire les trois pages d’ avertissement d’Alexis de Tocqueville à la douzième édition de De la démocratie en Amérique.

[5] Dumont, Gérard-François, « La réforme territoriale ou l’illusion jacobine », site Big bang territorial de la Reru, Revue d’économie régionale et urbaine, 11 septembre 2014.

[6] Cf. Dumont, Gérard-François, Verluise, Pierre, Géopolitique de l’Europe, Paris, Armand Colin - Sedes, 2014.

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