Association des Maires de France : trois raisons de penser que David Lisnard fait (et fera encore) un bon président <!-- --> | Atlantico.fr
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David Lisnard est candidat pour un deuxième mandat à la tête de l'AMF.
David Lisnard est candidat pour un deuxième mandat à la tête de l'AMF.
©JOEL SAGET / AFP

AMF

Les adhérents de l'AMF sont appelés à élire leur Président lors du Congrès du 20 au 23 novembre prochain. David Lisnard est candidat pour un deuxième mandat.

Sébastien  Populaire

Sébastien Populaire

Sébastien Populaire est Maire de Touillon-et-Loutelet dans le Doubs et membre de Nouvelle énergie.

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2023 est une année électorale pour l'association des maires de France (AMF). Comme le précise le site internet de l'association, "compte tenu des circonstances sanitaires qui ont conduit à annuler le Congrès de l’année 2020, le renouvellement des instances est intervenu au Congrès de 2021, alors que les statuts prévoient le renouvellement des instances suivant le renouvellement général des assemblées municipales pour une durée de trois ans. L’analyse juridique a conduit à considérer que le mandat actuel est réduit à deux ans et s’achève en novembre 2023, date de renouvellement à mi-mandat, prévu dans les statuts".

Pour rappel, en 2021, le scrutin pour la présidence de l’AMF fut particulièrement tendu. En effet, deux candidats s'étaient présentés pour prendre la tête de l'influente association : David Lisnard, maire (LR) de Cannes, à la tête d’une liste transpartisane soutenu par le Président sortant François Baroin, et en face Philippe Laurent, Maire (UDI) de la ville de Sceaux, secrétaire général sortant, avec le soutien déclaré des alliés du Président de la République. Au terme d'une campagne musclée, le premier l'avait emporté avec plus de 62% des suffrages exprimés, s'engageant notamment "à être le garant de l'indépendance de l'AMF".

Maire d’une commune rurale et membre actif de l’AMF, j’ai pu observer que notre nouveau Président a tenu ses engagements et dynamisé l’association.

Malgré un premier mandat très court (deux ans), voici trois raisons de penser que David Lisnard fait (et fera encore) un bon président :

1. Le président garant d'une AMF indépendante

François Baroin le rappelait à juste titre en 2021 : "L'AMF c'est une institution, c'est une vieille dame, qu'il faut protéger et respecter. Elle se doit d'être indépendante de tout pouvoir". Depuis son élection, c'est un dialogue respectueux mais exigeant et sans complaisance que David Lisnard a mené avec les représentants de l'État. S’il évoque un dialogue cordial et constructif avec la première ministre, il refuse le paternalisme et les récupérations de l’Elysée, et les échanges sont parfois plus rugueux avec certains ministères. C’est le cas de Bercy, qui, lors des deux dernières années, a régulièrement brandi la menace d’un encadrement étatique des actions des collectivités, via des dispositifs du type ‘Contrats de Cahors’. Or, rappelons que les communes ont l’interdiction d’emprunter pour couvrir leur frais de fonctionnement et qu’elles contribuent à réduire le déficit structurel du pays. 

Dans cette conception du rôle de l’AMF, David Lisnard se place complètement dans les pas de François Baroin. Sans renier leurs convictions politiques et dans des styles néanmoins différents, les deux présidents ont bien compris la place spécifique et originale de cette institution dans le paysage politique français. 

Notons enfin que, si David Lisnard respecte scrupuleusement l'indépendance de l'AMF, il n’est pas rare que ses prises de position en tant que Président de l’AMF rejoignent ses prises de position en tant que Président du parti Nouvelle Energie, notamment sur la subsidiarité, la décentralisation ou encore sur le rôle fondamental de la commune dans la résolution de la crise civique que nous traversons. 

2.Le président de tous les maires

Par ses interventions et prises de position, David Lisnard a démontré qu’il connaît parfaitement la situation de toutes les communes de France, rurales comme urbaines, et qu’il vit lui-même les difficultés de notre époque. 

Ainsi, depuis deux ans, les sujets traités par l’AMF et son Président sont très ancrés dans le monde réel des collectivités, quelles que soient leurs tailles ou leurs ressources. Le sujet des secrétaires de mairie, ou encore celui de la démission des élus, sont typiquement des sujets très ruraux. Deux autres exemples plus transversaux : la rémunération des agents communaux et le « Zéro Artificialisation Net » sont au quotidien des préoccupations pour l'ensemble des communes de France. Sur ces sujets, des avancées significatives ont été réalisées grâce à l’action de l’AMF. Ses multiples rencontres lors de ses déplacements réguliers dans les assemblées départementales des maires, comme ses actions incisives auprès de l’Exécutif, viennent confirmer l’utilité du travail effectué. 

3.Le Président d'une association transpartisane et devenue unie

Être le président de tous les maires, c’est aussi être le président des maires de toutes sensibilités politiques. L'AMF est une association transpartisane et si les engagements politiques des maires sont respectés, ces sensibilités s'effacent lorsqu'il s'agit de prendre position pour l’association. Là encore, David Lisnard qui est clair sur ses convictions mais n’a aucun sectarisme, a respecté chacun et réussi à instaurer l'unité de l'association. Toutes les positions ont été prises à l’unanimité ! De même, chaque commission ou groupe de travail est co-présidée par des maires de bords politiques différents. Certains sont de droite ou du centre, d’autres de gauche, certains opposants au Président de la République, d’autres soutiens du pouvoir. 

Enfin, notons que dans la composition des instances de l’AMF, David Lisnard a aussi su donner des responsabilités à une jeune génération d'élus, de toutes sensibilités politiques. 

Candidat pour un deuxième mandat

Lors de sa rentrée politique, à Cannes, le 26 août 2023 et devant 2000 personnes, David Lisnard a affirmé qu'il travaillait à la constitution d'une liste pour accompagner sa candidature à la présidence de l’AMF, actant de facto son souhait de réaliser un second mandat. Cette annonce a été confirmée par un communiqué de presse en date du 30 août. Il s'est toujours positionné avec l'ambition d'être utile, et les chantiers ouverts à l'AMF sont loin d'être achevés (statut et protection des élus, décentralisation, fiscalité, lutte contre la bureaucratie...). Ses convictions sur la place et le rôle des communes en France permettent à la présidence des maires de France de porter une voix forte sur le sujet. 

Une candidature alternative n'est bien sûr pas à exclure, mais s'opposer à David Lisnard, c'est s'opposer à un candidat sortant qui a fait le travail et a su représenter l’intérêt des communes et des maires. Une telle candidature pourrait apparaître comme une candidature « politicienne », à l'opposé de ce qu'est l'engagement de la majorité des maires. 

C'est au 11 septembre qu'est fixée la date limite du dépôt des candidatures pour le scrutin qui se tiendra lors du congrès de l’AMF en novembre 2023. D'ici là, souhaitons donc à David Lisnard de finaliser son équipe et de déposer sa candidature en bonne et due forme. Mais nul doute que s’il est élu, il continuera à porter des convictions fortes pour les communes (et dans l’intérêt du pays), à être le garant d’une AMF indépendante et transpartisane dans la continuité de son premier mandat et de le faire avec l’énergie et la détermination qu’on lui connaît.

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