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Une crise ? Quelle crise ? Aux États-Unis, les très riches sont de plus en plus riches...
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Money money money

Les plus riches ont doublé leur part du revenu national américain en 30 ans. L'impôt n'a pas joué son rôle, et la progressivité du prélèvement en fonction de la hausse du revenu a même diminué.

Le petit groupe des Américains qui gagnent le plus a doublé sa part du revenu total des États-Unis au cours des trois dernières décennies, selon une étude du très officiel Congressional Budget Office (CBO) signalée par le Washington Post. La croissance de la fortune des plus riches a été exponentielle : +275% entre 1979 et 2007, passant de 8% du revenu national à 17%.

Le rapport ajoute que depuis la fin des années 70, la politique de l'État n'a pas réduit la concentration des revenus, au contraire. Voilà qui ne va pas calmer les militants du mouvement Occupy Wall Street remarque CBS News.

Une étude qui ne va pas faciliter la campagne électorale d'Obama qui espère décrocher un second mandat. Car "selon un sondage  CBS-New York Times publié cette semaine, environ 28% des personnes interrogées disent que l'administration Obama favorise les riches", même si environ 69% disent que l'opposition, les Républicains au Congrès, agissent de concert.


Le rapport est bien sûr disponible en ligne, sous la forme d'un fichier PDF de près de 50 pages avec des visuels édifiants montrant la progression du revenu après impôt. A gauche les plus pauvres, à droite les plus riches.

« L'effet de péréquation des impôts fédéraux était plus faible » en 2007 qu'en 1979, et « les recettes du gouvernement fédéral se sont éloignées d'un impôt progressif sur les revenus, au profit d'impôts moins progressifs sur les salaires » toujours selon ce rapport du Congressional Budget Office cité par le New York Times.

Pour le cinquième de la population situé en bas de l'échelle, soit les 20% les plus pauvres, le revenu réel moyen après impôt des ménages n'a augmenté que de 18%.

"Les résultats, fondés sur une analyse rigoureuse des données de l'Internal Revenue Service (IRS) et du Bureau du recensement (Census Bureau), sont globalement en accord avec les études fournies par certains chercheurs privés et universitaires économistes. Mais parce qu'ils portent l'imprimatur du bureau du budget, qui est un organisme non partisan, ils sont susceptibles d'avoir un impact majeur sur le débat en cours au Congrès concernant l'équité de l'impôt fédéral" souligne le New York Times.

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