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Des participants à la Marche des Fiertés 2021, à Paris.
Des participants à la Marche des Fiertés 2021, à Paris.
©Christophe ARCHAMBAULT / AFP

SOS enfance en danger !

L'orientation sexuelle, nous dit Libération, n'attend pas le nombre des années.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ils (elles) sont parti.e.s de Pantin. Une première dont le but était de montrer, selon le porte-parole d'une association LGBT que « tous les queers n'habitent pas le Marais ».

Libération s'est jeté dans la Gay Pride (le mot correct est parait-il Marche des Fiertés) comme les fleuves se jettent dans la mer. Ils (elles) sont fiers. Et on le dit en français car à Pantin, il y en a qui maîtrisent mal l’anglais.

Pas un mot, pas la moindre allusion sur l'homophobie qui règne dans le 9-3. A notre connaissance, quand on est gay, on est plus tranquille dans le Marais qu'à Pantin. Mais le but du défilé, nous dit Libération, était de « dédiaboliser la banlieue ».

Tout cela s'est déroulé dans une ambiance « festive et bon enfant ». On a dansé, on a chanté. Et comme la banlieue gay a ses colères, on a entonné une chanson de Diam's : « j'emmerde Marine car ça fait zizir (plaisir) ». Ainsi, avec cette chanson vengeresse, les participants au défilé ont préféré ignorer qu'il y avait plusieurs gays dans l'entourage de la présidente du Rassemblement national.

A la Gay Pride, il y avait de tout. Des gays, des lesbiennes, des bi, des trans. Tous unis dans la joie et le bonheur d'être ensemble. Libération a donné la parole à un trans qui lui a confié ses souffrances.

Elle était un homme et est devenue femme. Mais elle continue à être discriminée. D'après elle, si elle est enceinte, il lui faudra « accoucher sous X puis adopter son enfant ». Voilà qui est horrible. Sans parler des émois du père éventuel.

A côté de cette géhenne, il y a eu aussi des moments de sérénité et de joie. Ainsi, une femme était accompagnée de Jade, sa fille de 12 ans. Elle a fièrement déclaré : « Jade est gay ». Gay à douze ans ! Est-ce sa mère qui l'a incitée à l'être ?

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