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A Ankara, il n’y avait pas de siège pour Ursula von der Leyen… Recep Tayyip Erodgan Charles Michel
A Ankara, il n’y avait pas de siège pour Ursula von der Leyen… Recep Tayyip Erodgan Charles Michel
©AFP

Mufleries ottomanes

Normal : pour Erdogan c’était juste une bonne femme, c’est-à-dire pas grand-chose.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La scène se déroule dans le bureau du numéro un turc. Il est assis dans un fauteuil. Dans un autre, il y a Charles Michel, le président du Conseil européen. Pour Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, rien !

Elle est debout les bras ballants, lâche un « hum » étonné. Puis elle veut s’asseoir dans un canapé au fond de la pièce. Elle est reléguée en tant que femme. Erdogan est expert en mépris. Nous sommes européens et ces deux plus hauts personnages de l’UE nous représentent. Ils ont été humiliés et nous avec.

Qu'allaient-ils faire dans cette galère ? Supplier Erdogan de garder les millions de migrants qu’il parque chez lui à la demande des instances européennes et moyennant les milliards d’euros que nous déversons sur la Turquie. Quand il veut plus d’argent, il menace d’ouvrir ses frontières. Comme dans l’Avare de Molière, le Turc veut sa rançon…

La scène qui s’est déroulée à Ankara illustre l’abaissement total de l’Europe et des Eurocrates. Si Ursula von der Leyen avait un tant soit peu de dignité, elle aurait aussitôt tourné les talons et quitté la pièce. Charles Michel aussi aurait dû partir.

Et pour le moins – question de savoir-vivre – il aurait dû céder son siège à Ursula von der Leyen. La goujaterie belge vaut largement celle d’Erdogan. Quant à nous, nous avons honte. Nous pensons que ramper ce n’est pas à négocier.

Et pourquoi allons-nous à Ankara nous prosterner devant le Turc ? C’est à lui de venir à Bruxelles quémander les euros dont il a tant besoin. Et il nous plaît d’imaginer Ursula von der Leyen assise dans un fauteuil et Erdogan relégué dans un canapé. 

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