22è Coupe du Monde de football : 10 raisons de se laisser passionner<!-- --> | Atlantico.fr
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Un homme prend une photo devant la réplique du trophée de la Coupe du monde devant un stade au Qatar.
Un homme prend une photo devant la réplique du trophée de la Coupe du monde devant un stade au Qatar.
©AFP

FIFA

Ce dimanche 20 novembre, et jusqu’au 18 décembre, les yeux seront rivés sur les 32 sélections présentes au Qatar pour la Coupe du monde 2022.

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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La Coupe du Monde de football qui débutera dimanche est tellement décriée que les griefs qu'elle concentre sont presque aussi nombreux que les boutons d'acné qui crépissent la plupart des peaux huileuses de nos adolescents. Mais plutôt que de crier avec les bienpensants ou de hurler avec tous ceux qui allument bien trop tard des phares rétrospectifs sur l'infobésité, je vous propose de faire un effort particulier afin de mettre de côté les conditions d'attribution douteuses, les aberrations écologiques, les chantiers transformés en charniers et les 220 milliards de dollars de budget qui caractérisent cette compétition. Pardon ? Je vous en demande trop ? Allons, allons, pour des gens qui croient à la fidélité de leur conjoint, à l'amour de leurs enfants, qui trichent sur leur déclaration d'impôts et composent un peuple qui se persuade d'avoir gagné deux guerres, la chose devrait être envisageable... 

Voici donc dix bonnes raisons, plus ou moins objectives, qui vont vous convaincre de ne rien rater de cette 22e édition de la Coupe du Monde : 

- aider les Bleus à réaliser l'impossible en conservant leur titre. Pour vous donner une idée du défi que cela représente, sachez que cela fait soixante ans que la chose n'est pas arrivée (doublé du Brésil en 1958 et en 1962). 

- encourager Mbappé afin qu'il batte le record du nombre de buts marqués sur une Coupe du Monde (détenu par un autre français, Just Fontaine, auteur de13 buts en 1958). 

- assister à la dernière Coupe du Monde de Lionel Messi (aucune victoire en quatre participations) et savourer immodérément les prodiges de celui que nous regarderons, une fois de plus, entrer dans sa légende. 

- suivre l'éclosion des futures stars du jeu comme Cody Gakpo (Pays-Bas, 23 ans, ailier virevoltant et buteur du PSV Eindhoven) ; Gavi (Espagne, 18 ans et déjà cadre de la Roja) ; Darwin Nùñez (Uruguay, 23 ans, un buteur qui voudra prouver que les 100 millions déboursés par Liverpool sont justifiés) ; Aurélien Tchouaméni (France, 22 ans et nouveau patron de l'entrejeu des Bleus) ; Jude Bellingham (Angleterre, 19 ans, qui a une sacrée gueule d'avenir) ; Jamal Musiala (Allemagne, incontournable au Bayern Munich à seulement 19 ans) ; Pedri (Espagne, 19 ans et pièce essentielle du Barca) ; Mohammed Kudus (Guana, 22 ans, pépite de l'Ajax Amsterdam). 

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- profiter des talents des plus grands joueurs comme Harry Kane (Angleterre, 29 ans et meilleur buteur de la précédente édition) ; Robert Lewandowski (Pologne, 34 ans et buteur hautement compulsif) ; Christian Eriksen (Danemark, 30 ans, revenu d'un arrêt cardiaque en 2021 et brillant meneur de jeu) ; Kevin De Bruyne (34 ans, garçon donneur et distributeur industriel de caviars) ; Luka Modric (Croatie, 37 ans, diamantaire du jeu et maître à jouer de sa sélection) ; Neymar (Brésil, 30 ans, un artiste qui n'a plus une minute à lui depuis qu'il donne tout son temps au collectif) ; Cristiano Ronaldo (Portugal, 37 ans, qui fera tout pour soulever le dernier trophée qui manque à son palmarès) ; Heung-Min Son (Corée du Sud, 30 ans et expert en trajectoires). 

- l'hiver approche, il fait un temps épouvantable et la nuit tombe de plus en plus tôt. Alors, autant s'installer devant sa télé et jouir du spectacle. 

- profiter enfin de la possibilité de regarder des matchs à des horaires décents. Les rencontres les plus tardivement programmées auront lieu à 20 h, ça nous changera des matchs de Ligue des Champions ou de Coupe de France. 

- participer activement et joyeusement à l'abrutissement des masses en grossissant volontairement les rangs des 4 milliards de téléspectateurs attendus (la précédente édition en Russie avait rassemblé 3,572 milliards de personnes). 

- assumer le fait que nous sommes bien ces pauvres « machines désirantes » que décrivait Deleuze, ces perpétuels voyageurs sans entrain, encombrés par leurs besoins d’aventure, de sensations fortes, d’extraordinaire… Pour des négociants en faux besoins comme nous pour lesquels vouloir est plus fort que tout, la Coupe du Monde est tout bonnement indispensable ! 

- profiter de cet opiacé irremplaçable qu'est le foot et de la passion qu'il véhicule pour oublier l'incarcération conjugale, les problèmes au bureau, la guerre en Ukraine, son cholestérol ou qu'on a raté sa vie. 

Alors ? Convaincu ?

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