Une révolution médiatique a eu lieu le 22 novembre 1963 : comment l'assassinat de JFK est devenu la première breaking news de l'histoire<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Histoire
JFK a été assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas.
JFK a été assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas.
©

Bulletin spécial

Programmes interrompus, couverture non-stop pendant trois jours, meurtre de Lee Harvey Oswald en direct... La couverture médiatique de l'assassinat du président Kennedy a marqué la sphère journalistique pour toujours.

La mort de John Fitzgerald Kennedy n'est pas seulement un tournant majeur dans l'histoire politique du XXe siècle. C'est aussi le début d'une révolution journalistique. Ce 22 novembre 1963, à 12h40 - soit à peine dix minutes après les faits - CBS interrompt ses programmes pour un bulletin spécial. "A Dallas, au Texas, trois coups de feu ont été tirés contre le cortège du président Kennedy", annonce le présentateur Walter Cronkite. 



Le breaking news est né. Avec son lot d'erreurs. "Le président a été grièvement blessé", indique le journaliste. Ce dernier précise néanmoins que ses blessures "pourraient être fatales". Chose étonnante, CBS reprend un bref instant le feuilleton qui était diffusé, puis l'écran devient noir pendant 30 longues et angoissantes secondes. On sait aujourd'hui que c'était le chaos absolu dans les locaux de la chaîne.

Finalement, une voix annonce : "De plus amples détails sur la tentative [sic] d'assassinat contre le président Kennedy. Le président Kennedy s'est fait tirer dessus alors qu'il se rendait en voiture de l'aéroport de Dallas au centre-ville. Le gouverneur du Texas, qui se trouvait avec lui, a aussi été touché."

"Trois détonations ont été entendues. Un agent des services secrets a crié depuis la voiture 'il est mort' - mais on ignore pour le moment s'il parlait du président ou non." A 13h38, Walter Cronkite, toujours en bras de chemise (dans l'urgence, il avait oublié de mettre une veste) annonce la mort de JFK, enlève ses lunettes, regarde l'horloge. Le symbole d'une Amérique pétrifiée.

Les trois jours suivant, les grandes chaînes couvrent l'événement en continue, sans publicité, une première : le voyage de retour du cercueil présidentiel, la prestation de serment - en photos - du nouveau président Lyndon Johnson, l'arrivée du suspect Lee Harvey Oswald au poste de police de Dallas, les funérailles de JFK au cimetière militaire d'Arlington.

Entre-temps, Oswald, inculpé du meurtre du président, est transféré. Au milieu de la cohue des journalistes qui tentent de l'interviewer, un homme surgit, arme au poing, et tire. Jack Ruby vient d'abattre en direct sur NBC l'assassin présumé.

M.S.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !