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Journée contre les violences faites aux femmes : plus des deux tiers des femmes sont concernées par l'insécurité et le harcèlement dans l'espace public et les transports
©Blandine Le Cain / Flickr

Violences

Cette note est extraite du rapport sur les inégalités femmes-hommes dans la société française fait par la Fondation Jean Jaurès. Elle apporte un éclairage essentiel sur la question des harcèlement et agressions dans l'espace public et dans l'espace privé en cette journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Chloé Morin

Chloé Morin

Chloé Morin est ex-conseillère Opinion du Premier ministre de 2012 à 2017, et Experte-associée à la Fondation Jean Jaurès.

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L'enquête [à retrouver ici]  a approfondi le sujet du harcèlement et de l’insécurité – sujet qui, rappelons-le, arrive en deuxième place des souhaits d’amélioration des Français et des domaines sur lesquels il faut agir en priorité. Elle révèle tout d’abord que le sentiment d’insécurité dans la rue et les transports en commun s’avère très prégnant : 83 % des femmes interrogées déclarent avoir des craintes pour leur intégrité physique lorsqu’elles sont dans la rue ou dans les transports.

C’est le cas de 88 % des femmes de moins de 35 ans, dont 19 % « souvent », 42 % « de temps en temps » et 27 % « rarement ». Ce sentiment d’insécurité est réparti de manière assez uni-forme sur le plan social et géographique. Il s’avère aussi répandu chez les habitantes des zones rurales (86 %) que de l’agglomération parisienne (87 %). Il est un peu moins marqué chez les habitantes des communes urbaines de province (82 %).

Au-delà de la crainte ressentie, un très grand nombre de femmes déclarent avoir déjà fait l’objet de harcèlement quand elles sont dans la rue ou les transports en commun : 67 %, et même 81 % des femmes de moins de 35 ans. 15 % de ces dernières disent même que cela leur arrive « souvent ». Là encore, ce type de phénomène est plus prégnant chez les Pari-siennes (74 %) et les habitantes de zones rurales (68 %) que chez les habitantes de zones urbaines de province (64 %).

Ainsi, alors que le débat public est animé en ce mois d’octobre 2017 par la question du harcèlement, cette enquête permet de rendre compte de l’ampleur de ce phénomène dans les lieux publics, seules 29% des femmes et 18% des jeunes femmes déclarant ne jamais faire l’objet de ce type de pratiques dans la rue ou dans les transports publics.

Par ailleurs, les deux tiers des femmes interrogées jugent élevé le risque d’être agressées sexuellement quand elles sortent le soir – c’est même le cas des trois quarts des moins de 35 ans. Sur cette question, on ne constate absolument aucune différence entre les déclara-tions des habitantes de l’agglomération parisienne et celles des habitantes de province.

On notera pour terminer que la police et la gendarmerie sont considérées comme des inter-locutrices de confiance face aux violences faites aux femmes, puisque 55 % des personnes interrogées et 52 % des femmes déclarent qu’elles les préviendraient en priorité si elles apprenaient qu’une proche ou une voisine était victime de violences conjugales. Les asso-ciations d’aide aux victimes de violences faites aux femmes, moins bien identifiées, arrivent en deuxième position, devant « un proche », « les services sociaux » ou « un médecin ».

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