Soupçon d'antisémitisme, l'Anti-Defamation League prend la défense de Bradley Cooper<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
A gauche, Bradley Cooper dans le film Maestro, à droite, Leonard Berstein
A gauche, Bradley Cooper dans le film Maestro, à droite, Leonard Berstein
©RMC

Que dis-je, c'est un cap ?!

Alors qu'une polémique fait rage sur une prothèse nasale portée par l'acteur dans son biopic sur Leonard Bernstein, jugée antisémites sur les réseaux sociaux, l'organisation juive américaine que celle "n'avait rien à voir" avec les "caricatures diaboliques" antisémites. L'acteur avait déjà reçu le soutien des enfants de Bernstein.

Après la polémique sur les réseaux sociaux, le temps de la mesure. Alors que les premières images du film de Bradley Cooper, Maestro, biopic sur le compositeur juif américain Leonard Bernstein, avait provoqué une polémique comme seul internet a le secret, de nombreuses personnes s'indignant d'une prothèse nasale jugée trop grosse et donc antisémite, l'Anti-Defamation League (ADL), importante organisation de défense contre l'antisémisme, a pris la défense de Bradley Cooper. L'équivalent américain de la LICRA a assuré que, selon elle, la prothèse nasale de la discorde n'était pas antisémite.

"Tout au long de l'histoire, les Juifs ont souvent été représentés dans les films et la propagande antisémites comme des caricatures diaboliques avec de grands nez crochus", a déclaré l'ADL dans un communiqué de presse, relayé par Variety. "Ce film, qui est un biopic sur le légendaire chef d'orchestre Leonard Bernstein, n'a rien à voir avec cela", défend l'organisation, visiblement rassurée par la tonalité du projet tout entier.

Pas sûr que cela suffise à calmer certains des détracteurs les plus virulents, qui ont dénoncé dans ce choix artistique une forme de "Blackface", cette pratique longtemps utilisée par les acteurs blancs, qui se noircissaient le visage pour incarner des rôles d'hommes noirs et qui vaut à tous ceux qui s'en rendent coupables aujourd'hui un anathème aussi sévère qu'expéditif. Selon cette logique, qui bâti des ponts peu solides entre des phénomènes très éloignés, Bradley Cooper se rendrait ainsi coupable de "Jewface" en donnant au compositeur de la comédie musicale West Side Story un nez protubérant.

L'ADL n'est pourtant pas la première à défendre l'acteur et le film, puisque les trois enfants même de Leonard Bernstein ont pris publiquement la défense de Bradley Cooper. Dans un communiqué, publié sur X, anciennement Twitter, ils manifestent leur soutien et affirment être "parfaitement d'accord" avec sa décision "d'utiliser des artifices pour amplifier sa ressemblance" avec leur père. "Il se trouve que Leonard Bernstein avait un beau et gros nez", déclarent Jamie, Alexander et Nina Bernstein dans leur communiqué, loin des folies de l'époque. "Nous sommes également certains que notre père n'aurait pas eu de problème avec cela." On serait tenté de leur donner raison.

BFMTV

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !